Malgré l’interdiction totale de son utilisation depuis 2005, l’amiante constitue toujours la principale cause de cancer lié au travail (78 % des cas) et provoque 90 000 morts par an dans l’Union. Pour protéger davantage les travailleurs du bâtiment notamment, les députés européens de la Commission Emploi et Affaires sociales ont adopté à l’unanimité le 26 avril un rapport sur la proposition de révision, par la Commission, de la directive (2009/148) relative à la protection des travailleurs contre l’amiante.

Un seuil de tolérance abaissé

Ce nouveau texte, déposé en septembre 2022, propose l’abaissement du seuil d’exposition autorisée en milieu professionnel, la reconnaissance comme maladies professionnelles de nouvelles pathologies liées à l’amiante ou encore le lancement d’une campagne de sensibilisation pour des désamiantages sûrs. Mais le niveau de tolérance (10 000 fibres par mètre cube) reste trop élevé pour les députés qui ont donc voté un seuil dix fois inférieur à celui de la Commission, avec une période transitoire de quatre ans. C’est le seuil recommandé par la Commission internationale de la santé au travail. Le texte introduit également une détection obligatoire de l’amiante avant l’ouverture d’un nouveau chantier.