L’index de l’égalité professionnelle est un outil visant à calculer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans l’entreprise. mind RH analyse cet index chaque année, pour mesurer la progression de cet écart. Les derniers chiffres communiqués par le ministère du Travail cette année révèlent une légère amélioration, mais des disparités subsistent selon le secteur et la hiérarchie. Explications.

De quoi parle-t-on ?

L’index de l’égalité professionnelle est un outil introduit par la Loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018, pour mesurer où en sont les entreprises sur le plan de l’égalité professionnelle Femmes-Hommes. Pour cela, l’index se base sur 4 à 5 indicateurs et calcule une note sur 100 points, à partir des données déclarées par les entreprises soumises à l’obligation de publication (les entreprises de plus de 50 salariés) :

  1. l’écart de rémunération femmes-hommes, sur 40 points ;
  2. l’écart de répartition des augmentations individuelles, sur 20 points ;
  3. l’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés), sur 15 points ;
  4. le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité, 15 sur points ;
  5. le nombre de personnes du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations, sur 10 points.

Selon le ministère du Travail, 77 % des entreprises concernées par l’obligation de publication avaient partagé leur score le 1er mars 2024, une progression de 5 points sur un an. La moyenne s’établit en 2023 à 88,2 sur 100 sur les 17 877 sociétés de plus de 50 salariés ayant communiqué leur note le 12 mars 2024, contre 87,5 en 2022 et 85,9 en 2021.

Pourquoi c’est important ?

En deçà d’un seuil de 75 points sur 100, l’entreprise est dans l’obligation de définir et mettre en œuvre des mesures correctrices, dans un délai de trois ans, si possible par la signature d’un accord d’entreprise, sinon par une décision unilatérale après consultation du CSE. Les résultats du dernier index soulignent ainsi que si la note moyenne continue de progresser, certains secteurs restent en retard, comme la construction, les industries extractives et celui de l’information et de la communication. Les données montrent que c’est sur les plus hautes rémunérations, comme la présence des femmes aux postes de dirigeants, que les entreprises doivent particulièrement progresser. L’index, peinant sous sa forme actuelle à briser le plafond de verre des femmes dans la vie professionnelle, sera prochainement réformé.

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