Les réseaux de fraude deviennent multisecteur, constate LexisNexis Risk Solutions

Le volume d’attaques sur les paiements a enregistré un bond de 58% au deuxième semestre 2019 en glissement annuel, révèle le “Cybercrime Report” de LexisNexis Risk Solutions que mind Fintech a pu consulter en avant-première. En revanche, rapporté au nombre de paiements, le taux d’attaques a diminué de 7%. L’étude se base sur les détections d’attaques réalisées par le dispositif LexisNexis Digital Identity Network, qui analyse les interactions clients lors de leur parcours en ligne. Sur 3,2 milliards de paiements étudiés, 105 millions (4,1%) sont frauduleux (transactions illicites, non autorisées).

Le rapport note aussi la création de réseaux de fraude internationaux et multisecteur. “À l’origine, les fraudeurs se spécialisaient dans le secteur bancaire, le crédit à la consommation, ou l’e-commerce, déclare Carine Cartaud, directrice des ventes France et Europe du Sud de LexisNexis Risk Solutions. Aujourd’hui, leurs méthodes sont plus sophistiquées : ils passent de l’un à l’autre, aussi bien pour se cacher que pour faciliter le blanchiment.” Pour lutter contre cela, “il faut travailler comme les fraudeurs, continue l’experte : échanger les bonnes pratiques, comparer les schémas de fraude, analyser. Nos clients bancaires britanniques le font déjà : ils partagent des listes noires et des listes blanches afin de détecter plus rapidement les comportements douteux, par exemple.”

À noter : Sur 401 millions d’attaques relevées globalement, 264 millions ont été réalisées sur mobile (65,8%) et 137 millions sur ordinateur au deuxième semestre 2019.