Accueil > Investissement > Le groupe de conseil Mantu met la main sur Neuroprofiler, passé en redressement judiciaire Le groupe de conseil Mantu met la main sur Neuroprofiler, passé en redressement judiciaire Le spécialiste français du profil investisseur basé sur la finance comportementale Neuroprofiler a été placé en redressement judiciaire en juin 2024. Face à l’actionnaire YG Consulting, Mantu a proposé une offre jugée mieux-disante par le tribunal de commerce pour racheter les actifs immatériels de la plateforme. Par Caroline Soutarson. Publié le 28 octobre 2024 à 10h20 - Mis à jour le 28 octobre 2024 à 10h20 Ressources En redressement judiciaire depuis le 26 juin 2024, la solution recourant à la finance comportementale pour évaluer le profil de risque des investisseurs Neuroprofiler (dénomination sociale : TSJR) a trouvé un repreneur. Le tribunal de commerce de Draguignan a ordonné sa cession au profit de la société de conseil suisse Mantu, qui boucle ainsi sa troisième acquisition cette année, après la société de gestion de l’information d’entreprise Sollan et l’agence de communication Epoka. Cofondée en 2016 par Tiphaine Saltini et Julien Revelle, Neuroprofiler a développé plusieurs outils ludiques pour répondre aux exigences réglementaires en termes d’évaluation des profils de risque et des préférences ESG des institutions financières. Fin 2022, elle revendiquait quinze clients institutionnels, de la banque privée aux gestionnaires de patrimoines indépendants (Société Générale, Swiss Bank, Groupe BPCE, BNP Paribas, Finvia, ING, Wells Fargo, MAIF…) répartis dans 10 pays. Mantu a mis 530 000 euros sur la table Le 20 juin 2024, le greffe a reçu une déclaration de cessation des paiements de la part de la fintech. En cause : la volonté de “diversifier son activité” via “le développement d’une plateforme d’éducation financière qui a engendré des coûts importants en recherche et développement”. Par ailleurs, “malgré des levées de fonds et des concours bancaires, la SAS TSJR rencontre des difficultés financières car l’apport en compte courant d’autres investisseurs était conditionné par la signature d’un contrat important” avec BNP Paribas, selon les documents consultés par mind Fintech. À l’époque, la société “emploie quatre salariés en CDI [un directeur technique, un responsable juridique, un lead developer et un web developer, Ndlr], un mandataire social, trois freelances et un volontariat d’entreprise”. Ses dettes sont essentiellement bancaires. Un mois plus tard, le 30 juillet 2024, deux sociétés sont à la barre pour reprendre Neuroprofiler : Mantu et YG Consulting, dont le représentant Yves Gangloff est présent au capital de la fintech. Malgré une offre de reprendre deux salariés chacune (le responsable juridique et le web developer), les actifs incorporels et les contrats clients, le tribunal statue toutefois en faveur du premier, dont les capacités financières lui apparaissent plus solides que celles du second. Mantu a ainsi proposé une offre de 30 000 euros pour racheter Neuroprofiler, dont 28 000 euros pour les “éléments incorporels”. Mantu assure avoir fixé le prix “suivant les éléments d’un business plan, dans un objectif de rentabilité”, estimant “qu’il existe des perspectives de développement” dans son portefeuille de clients. En outre, “500 000 euros seront apportés en compte courant pour la relance de l’activité”. Par ailleurs, le groupe a demandé une “autorisation de substitution par la société New Neuroprofiler, dont elle détient 100 % du capital”. En face, YG Consulting proposait 20 000 euros. Contactés, ni Mantu ni Tiphaine Saltini n’ont répondu à nos sollicitations pour commenter l’opération. Caroline Soutarson acquisitionregtech Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind