Accueil > Investissement > Solutions d'investissement > Le néocourtier Shares enchaîne les levées de fonds Le néocourtier Shares enchaîne les levées de fonds L'application mobile de trading social Shares, active au Royaume-Uni, lève 40 millions de dollars en Série B auprès de Valar Ventures, quelques mois après une opération d'un montant équivalent. Elle prépare activement son expansion sur le continent européen, déjà très concurrentiel. Par Antoine Duroyon. Publié le 25 juillet 2022 à 1h01 - Mis à jour le 30 août 2022 à 16h14 Ressources Seulement quatre mois après avoir annoncé une Série A de 40 millions de dollars, le néocourtier Shares dévoile une nouvelle augmentation de capital (Série B) d’un montant équivalent. Cela porte à 90 millions de dollars le total des fonds levés par la start-up cofondée en avril 2021 par Benjamin Chemla (CEO, ex-Stuart), François Ruty (CTO) et Harjas Singh (CPO, ex-Revolut, Deutsche Bank). La société de capital-risque Valar Ventures (via son fonds VIII), fondée par Peter Thiel, est l’unique souscripteur de l’opération qui se fait à des conditions similaires de la précédente. ““Valar Ventures nous a proposé de boucler une Série B pour un montant inférieur à celui prévu initialement dans notre stratégie, mais plus rapidement. Cela nous a semblé être une superbe opportunité dans un climat de down rounds“, explique Benjamin Chemla, cofondateur et CEO de Shares. Plus de 200 000 téléchargements L’application Shares est disponible sur les stores Apple et Google Play depuis début 2022. Elle est accessible uniquement aux Britanniques et propose pour l’instant une sélection d’actions américaines, y compris en investissement fractionné (à partir d’une livre). Le néocourtier indique que plus de 200 000 personnes ont téléchargé l’application, dont la moitié environ a effectué un dépôt ou réalisé une transaction. 66 % des utilisateurs ont moins de 25 ans et 26 % ont entre 26 et 41 ans. Pour se différencier de la concurrence, Share met en avant les fonctionnalités sociales de son application afin de proposer une toute nouvelle expérience de trading pour des investisseurs novices. Ces fonctionnalités comprennent notamment une interface de messagerie intégrée, un fil d’actualité pour suivre les investissements de ses amis, des notifications push, des analyses de marché, etc. Notre Essentiel : les néocourtiers démocratisent l’investissement La société maintient aussi ses plans de développement en Europe, malgré un contexte de marché chahuté et une forte pression concurrentielle entretenue par des acteurs comme Trade Republic et BUX. Elle a ouvert un bureau à Paris fin mars 2022, et compte décrocher prochainement en France un agrément d’entreprise d’investissement en vue de passeporter un service de RTO (réception et transmission d’ordre pour compte de tiers), ainsi qu’un enregistrement de PSAN (prestataire en services sur actifs numériques. Modulr préféré à Currencycloud Shares a ouvert par ailleurs de nouvelles antennes à Varsovie, Barcelone, Stockholm, Barcelone et Berlin où la société a dépêché Chris Grundy, l’ancien directeur marketing de Coinbase pour l’Europe. “L’idée est d’avoir un marketing qui se localise avec des équipes de 3 à 5 personnes qui vont pouvoir animer une communauté, organiser des événements…“, détaille Benjamin Chemla. Cette expansion européenne est annoncée pour la rentrée prochaine. Social trading : le néocourtier français Shares se lance au Royaume-Uni Share continue dans le même temps d’apporter des retouches à son modèle. A compter de fin juillet 2022, le néocourtier délaisse Currencycloud au profit de Modulr comme prestataire de services de monnaie électronique et de paiement. Ses autres partenaires incluent Alpaca pour l’infrastructure de courtage – une API de trading qui pratique le paiement pour flux d’ordres (PFOF) – et RiskSave Technologies auquel Shares fait appel en tant qu’agent lié pour les services de compliance. Avec Alpaca, “nous nous dirigeons vers un modèle omnibus où nous allons gérer les sous-comptes et la conservation des actifs“, précise Benjamin Chemla. Autre évolution, Shares double ses frais de trading et de conversion pour ses clients britanniques, dans la mesure où ces derniers ne peuvent pas détenir d’actifs en dollar sur leur compte de trading, en les portant du taux interbancaire + 0,4 % au taux interbancaire + 0,79 %. “Nous élargissons notre offre et nous voulons proposer une grille tarifaire qui soit la plus simple et transparente possible“, justifie Benjamin Chemla En termes d’amélioration du produit, Shares travaille avec ABN Amro sur une liste d’actifs européens. L’entreprise entend aussi proposer “dès que possible” de l’investissement sur actifs numériques, via sa nouvelle entité Shares Digital Assets, ainsi que des opportunités ouvertes par le Web3, autour des NFT et de la DeFi. Antoine Duroyon trading Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Lydia s’oriente vers le trading social Social trading : le néocourtier français Shares se lance au Royaume-Uni