Accueil > Services bancaires > Acquisition, nouveaux produits et résultats en hausse : le mois d’août actif de Klarna Acquisition, nouveaux produits et résultats en hausse : le mois d’août actif de Klarna Avant une potentielle IPO en 2025, le géant suédois du BNPL avance sur tous les fronts : croissance externe avec le rachat de Laybuy, ajout de produits bancaires et contrôle des dépenses opérationnelles grâce à l’IA générative. Par Caroline Soutarson. Publié le 28 août 2024 à 18h03 - Mis à jour le 29 août 2024 à 10h09 Ressources La société de paiement suédoise Klarna place ses pions méthodiquement, à quelques mois de son éventuelle introduction en Bourse prévue pour 2025. Agréée établissement de crédit en Suède depuis 2017, la fintech poursuit sa stratégie de diversification, du paiement fractionné vers les services bancaires. Le 15 août, Klarna a annoncé le déploiement d’un compte de paiement et d’une offre de cashback. Ses intentions sont explicites : “cette initiative marque une étape importante dans la mission de Klarna, qui consiste à bouleverser la banque de détail et à devenir le partenaire des consommateurs du monde entier en matière de dépenses quotidiennes”, affirme la société. Ces services sont lancés dans 12 pays européens, dont la France, ainsi qu’aux États-Unis. Cette ambition internationale sur le segment bancaire est relativement nouvelle. Jusque-là, Klarna l’avait plutôt développée sur des pays restreints, comme son marché domestique et l’Allemagne, qui bénéficient notamment d’un compte bancaire et d’une carte de paiement. La Klarna Card est également disponible au Royaume-Uni, et aux États-Unis depuis avril 2024. Les Allemands ont aussi eu accès début 2022 à des comptes à terme, désormais proposés dans six pays. Acquisition de Laybuy En parallèle de ces déploiements produits dans les marchés sur lesquels Klarna est la plus active – les États-Unis contribuent désormais à 29 % des revenus du groupe -, la fintech ne délaisse pas pour autant les opportunités dans le reste du monde. Trois jours après son annonce produit, le spécialiste du BNPL a dévoilé le rachat des actifs néo-zélandais de son concurrent Laybuy, qui avait cessé ses opérations en juin 2024. Lancée en 2017, la plateforme de paiement différé, cotée sur l’Australian Stock Exchange entre 2020 et 2023, évoluait sur trois marchés : la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Royaume-Uni. D’après Deloitte, nommé administrateur judiciaire en juin dernier, la société travaillait avec 10 500 partenaires marchands et comptait environ 500 000 utilisateurs. Selon le média local The New Zealand Herald, qui a interrogé son cofondateur et managing director Gary Rohloff, l’entreprise lancée en 2017 n’a pas réussi à faire face à la baisse de la consommation combinée aux hausses des défauts de crédit, de la fraude et des coûts de financement. Klarna “prévoit de relancer le service dans les semaines à venir” en Nouvelle-Zélande, sous la marque Klarna. L’acquéreur n’a toutefois pas précisé ce qu’il adviendrait des collaborateurs (approximativement 70, toutes entités confondues). En 2023, Klarna disposait de deux équivalents temps plein (ETP) en Nouvelle-Zélande (contre cinq en 2022). Aucun recrutement depuis un an Les ressources humaines représentent un enjeu majeur chez Klarna depuis plusieurs mois, qui espère gagner en efficacité et diminuer les coûts de sa masse salariale en introduisant de manière industrielle de l’intelligence artificielle générative dans ses process internes. L’entreprise est ainsi entrée dans une stratégie de réduction des effectifs, sans licenciements mais en s’appuyant sur l’attrition naturelle et le gel des recrutements depuis septembre 2023, a appris à Reuters le cofondateur et CEO de la fintech Sebastian Siemiatkowski, à l’occasion de la publication des derniers résultats semestriels de l’entreprise le 27 août. “Il y a environ 12 mois, nous avions environ 5 000 postes actifs au sein de l’entreprise, et nous en sommes aujourd’hui à environ 3 800”, a-t-il illustré. Les dirigeants de Klarna visent à terme 2 000 collaborateurs, a ajouté le CEO. Klarna recourt à l’IA générative pour réduire les coûts de ses campagnes de marketing Par conséquent, Klarna a vu son revenu moyen par salarié croître, en glissement annuel, “de 73 %, passant de 4 millions de couronnes suédoises [près de 353 000 euros, Ndlr] à 7 millions [617 000 euros, Ndlr] au premier semestre 2024”, selon le rapport semestriel. Ces résultats satisfaisants font ajouter au dirigeant : “nous continuerons à ne recruter que des ingénieurs pendant une période significative”. Klarna se rapproche de l’équilibre En parallèle, Klarna poursuit sa croissance. Au premier semestre 2024, la société de paiement a enregistré des revenus en hausse de 27 % en glissement annuel (13,3 milliards de couronnes, soit 1,17 milliard d’euros), avec une croissance de 38 % aux États-Unis. Sa perte nette est divisée par six par rapport au premier semestre 2023 (333 millions de couronnes, soit 29,4 millions d’euros). La fintech avait enregistré un premier mois rentable en 2023. Source : Rapport du premier semestre 2024 de Klarna Klarna consolide donc ses bases avant une introduction en Bourse qui pourrait intervenir en 2025. Selon Bloomberg, la fintech devrait nommer Goldman Sachs pour mener l’opération qui pourrait la valoriser 20 milliards de dollars. Un temps proche des 46 milliards de dollars (2021), la valorisation de Klarna avait sévèrement chuté en 2022 à 6,7 milliards de dollars. Caroline Soutarson acquisitionBNPLcashbackpaiement fractionné Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Klarna vend son activité d’encaissement pour plus d’un demi-milliard de dollars Désormais autonome, XYB accueille un nouveau CEO Klarna recourt à l’IA générative pour réduire les coûts de ses campagnes de marketing BNPL : Zilch mise sur l’IA pour devenir rentable Start-up à la loupe Comment la solution de cashback Joko évolue vers une application de shopping Le chiffre d'affaires net de Mollie a progressé de 36 % en 2023 Klarna remporte un contrat avec Uber