Faute d’un accord collectif, les salariés suédois de Klarna se mettent en grève

Après huit mois de négociations infructueuses avec les instances dirigeantes de Klarna, les syndicats suédois (Unionen et Engineers of Sweden) présents chez le spécialiste du BNPL appellent à une grève le 7 novembre. Les salariés demandent à ce que les changements importants dans la société, tels que les licenciements groupés ou les augmentations de salaires collectives, soient négociés entre les dirigeants et les syndicats, une pratique commune en Suède. 

Alors que le CEO de Klarna Sebastian Siemiatkowski tweete son mécontentement par rapport à la grève envisagée et affirme sa préoccupation pour ses salariés non syndiqués, le média suédois Di indique que Klarna “distribue des dépliants portant le message qu’un accord collectif aggraverait les conditions” de travail des employés et rendrait “un dialogue entre employeurs et employés plus difficile”.

À noter : Ces négociations interviennent après deux vagues de licenciements successives chez Klarna en 2022, qui a réduit ses effectifs globaux de 800 collaborateurs cette année-là. En août 2023, la société a aussi proposé à 250 de ses salariés allemands et suédois dédiés au service client de travailler pour le centre d’appels international Foundever, en échange d’une prime de transfert – sans d’autres alternatives, les postes étant supprimés au sein de la fintech. Le média Sifted a par ailleurs révélé ce 27 octobre qu’un autre plan d’externalisation de 500 postes était actuellement à l’œuvre, à l’échelle mondiale cette fois, à destination de Foundever d’une part, et d’Accenture pour les équipes LCB-FT, opérations, produit, fraude et paiement.