Accueil > Services bancaires > [Info mind Fintech] Société Générale met l’innovation au pas [Info mind Fintech] Société Générale met l’innovation au pas Sous la baguette de Slawomir Krupa, la banque de la Défense réorganise ses activités liées à l’innovation et à la transformation numérique qui bénéficiaient jusqu’alors d’un traitement particulier. Une reprise en main qui bénéficie à la direction de la stratégie, à la direction des opérations et à l’IT. Par Antoine Duroyon. Publié le 06 mai 2024 à 15h46 - Mis à jour le 06 mai 2024 à 18h06 Ressources La nomination de Slawomir Krupa à la tête du groupe Société Générale en mai 2023 a fait basculer la banque de la Défense dans une nouvelle ère. Au-delà des mesures financières présentées en septembre 2023 (lire l’encadré) et la perspective de nouvelles cessions de filiales africaines (Cameroun, Tunisie, Ghana) selon La Lettre, ce resserrement s’est traduit par une réorganisation des activités liées à l’innovation et au numérique. Le départ surprise début 2024 de Claire Calmejane, directrice de l’innovation depuis 2018 sous la responsabilité de l’ex-DG Frédéric Oudea, profondément technophile, a révélé un changement d’ambiance. Selon les informations de mind Fintech, obtenues auprès de plusieurs sources concordantes, la réorganisation en cours présente trois volets principaux. Société Générale Ventures, le véhicule de corporate venture créé en 2019, qui était jusqu’alors rattaché à la direction de l’innovation et à la direction générale, est placé sous la tutelle de la direction de la stratégie. L’entité pilotée par Didier Lallemand a nettement ralenti son activité : le dernier investissement, dans namR, remonte au premier trimestre 2023 et l’équipe a connu plusieurs départs, dont celui de la responsable du deal flow. Comment namR aide les assureurs de la MRH grâce aux données contextuelles géolocalisées Le portefeuille compte aujourd’hui 32 participations dont certaines sont sur le marché (Shine) ou en phase de décélération (Moonshot Insurance). Depuis août 2023, la direction de la stratégie est entre les mains de Vincent Mischler, qui ne siège pas au comité exécutif. Directement rattaché à Slawomir Krupa, ce banquier d’affaires (Citigroup, Rothschild, Lehman Brothers), rompu aux opérations de M&A, a pour mission d’accompagner le pilotage stratégique et d’aider à la bonne exécution de la feuille de route présentée en septembre 2023. Un comité exécutif de 13 membres Deuxième mesure phare, les projets d’innovation liés à la data et à l’intelligence artificielle sont désormais placés sous la responsabilité d’une équipe conduite par Christophe Tummers (ex-UBS), nommé chief data officer du groupe en avril dernier. Enfin, les chantiers relevant de la transformation digitale (open banking, veille innovation, etc.) reviennent à la direction du cabinet de la COO Laura Mather. Cette dernière, issue du Credit Suisse, supervise donc des activités de nature diverse : gestion des bâtiments, transformation digitale et innovation. La reprise en main par le central des équipes et des coûts associés figurent donc au coeur des priorités. Au niveau du groupe, un comité exécutif de 13 membres a d’ailleurs été créé. Il remplace le comité de direction générale qui comptait 60 membres. 1,7 milliard d’euros d’économies attendues Dès la rentrée de septembre 2023, Slawomir Krupa a donné le ton. “Nous renforcerons le groupe en façonnant un business model simplifié. Nous prendrons les décisions nécessaires pour renforcer le capital et gagner en flexibilité, améliorer structurellement notre efficacité opérationnelle et maintenir notre gestion exigeante des risques au meilleur niveau”, a-t-il déclaré en marge de la présentation de son plan stratégique à horizon 2026. Ce dernier articule des mesures drastiques. Pour améliorer sa rentabilité (ROTE à 9-10 % en 2026 contre 5,6 % au 30 juin 2023) et son efficacité opérationnelle (coefficient d’exploitation à 60 % en 2026 contre 65,8 % aujourd’hui), le groupe mise sur un plan d’économies massif. Les diminutions brutes de coûts sont chiffrées à 1,7 milliard d’euros en 2026 par rapport à 2022, dont environ 600 millions d’euros liés à l’optimisation de la plateforme informatique. Pour mettre en œuvre ce programme, l’établissement accepte d’essuyer une charge de transformation de 1 milliard d’euros sur la période 2024-2026. Sur le plan des ressources humaines, ce tour de vis s’est matérialisé en mars 2024 par la signature avec deux syndicats représentatifs – le SNB et la CFDT – d’une rupture conventionnelle collective pour 947 salariés. Sont notamment touchés les services centraux au siège, les fonctions supports de la banque de grande clientèle, la banque d’investissement, les RH et la direction financière. Cette coupe claire dans les effectifs doit contribuer à réaliser 700 millions d’euros d’économies supplémentaires d’ici à 2026, alors que la fusion des réseaux de détail Société Générale et Crédit du Nord, ainsi que l’intégration de LeasePlan dans Ayvens, doivent générer 1 milliard d’euros d’économies brutes. Antoine Duroyon banque de détailcorporate ventureinnovationintelligence artificielleressources humainestransformation digitale Besoin d’informations complémentaires ? 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