Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Valentin Stalf (N26) : “plus de 30% de nos utilisateurs français payent l’offre premium” Valentin Stalf (N26) : “plus de 30% de nos utilisateurs français payent l’offre premium” Valentin Stalf, CEO de N26, annonce la sortie prochaine des produits d’investissement et de crédit de la néo-banque en France. Il révèle à mind Fintech que, pris dans sa globalité, le portefeuille de clients de N26 est rentable. Par Aude Fredouelle. Publié le 19 juin 2017 à 8h30 - Mis à jour le 19 janvier 2021 à 13h12 Ressources Combien comptez-vous d’utilisateurs au global et en France et quelle part d’entre eux souscrit l’offre premium ? Nous avions annoncé 300 000 clients dans 17 pays d’Europe en mars dernier mais nous en avons déjà bien plus. 1 000 à 2 000 nouveaux clients ouvrent un compte N26 chaque jour : c’est l’un des plus forts taux de croissance pour une banque en Europe. Nous comptons dépasser le demi-million d’utilisateurs d’ici la fin de l’année et plusieurs millions dans deux ans. En France, nous comptabilisions 30 000 clients en janvier, et nous avons désormais atteint un rythme de 3 000 nouveaux clients par semaine, contre 2 000 il y a cinq mois. Et plus de 30% de nos utilisateurs français achètent la carte N26 Black à 5,90 euros par mois. La proportion est plus importante qu’en Allemagne. Je pense qu’en France, les clients sont habitués à verser des montants importants à leur banque pour leur carte bancaire et hésitent donc moins à prendre les options payantes afin de bénéficier d’une très bonne expérience. Vous avez récemment lancé en Allemagne des produits d’investissement et de crédit. Quand verront-ils le jour en France ? Nos produits d’investissements sont disponibles en Allemagne depuis mai. Ce sont des comptes à terme souscrits auprès de banques partenaires de plusieurs pays. Les utilisateurs peuvent visualiser les taux d’intérêt, qui montent jusqu’à 2%, et choisir n’importe lequel d’entre eux, quel que soit le pays, pour investir en quelques clics. Ces produits seront disponibles dans quelques mois en France. Nous proposons aussi deux produits de crédit en Allemagne, qui seront déployés en France dans quelques semaines : les découverts, ainsi que des crédits à la consommation (qui montent jusqu’à 50 000 euros en Allemagne). Pour l’instant, nous les finançons sur notre propre bilan. Mais nous allons bientôt annoncer un partenariat avec une plateforme de prêts P2P allemande. A terme, selon les cas, le crédit sera soit financé sur notre bilan, soit par la plateforme de prêts, soit par une banque partenaire. Nous avons construit notre propre score de crédit, basé sur une dizaine de facteurs. Parfois, nous connaissons assez le client pour répondre tout de suite et parfois nous lui demandons des informations et des actions supplémentaires, comme de connecter d’autres comptes bancaires. Quels sont vos projets dans le secteur de l’assurance ? Nous lancerons dans trois semaines en Allemagne une fonctionnalité d’assurance en ligne : nos utilisateurs pourront désormais agréger sur l’application toutes leurs assurances pour pouvoir les visualiser au même endroit. Les utilisateurs français auront aussi une offre en assurance en fin d’année ou l’an prochain, mais elle sera sûrement différente de celle lancée en Allemagne car les marchés le sont également. Allez-vous lancer des campagnes marketing pour faire face à la concurrence croissante sur le secteur ? Nous allons accélérer le développement de la marque dans les mois à venir, en augmentant nos budgets marketing et notamment en lançant pour la première fois une campagne télévisée en Allemagne. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous allons augmenter nos coûts d’acquisition, car nous comptons sur la viralité du modèle. Aujourd’hui, au global, nos clients nous rapportent de l’argent, et ce grâce à nos produits d’investissement et de crédit, notre partenariat avec Transferwise et les comptes premium. Que pensez-vous d’Atom, qui maintient une approche BtoC mais ne lance pas de compte courant et préfère se concentrer sur les produits d’investissement et de crédit ? Je pense que la question qu’il faut se poser, c’est quel genre de banque on veut être. A-t-on besoin d’une nouvelle banque focalisée sur l’épargne? Je ne le pense pas. A-t-on besoin d’une banque avec une meilleure interface, une meilleure application, qui résout les problèmes quotidiens de ses clients ? Je pense que oui. Pour être pertinent en tant que banque, il faut créer des produits qui servent quotidiennement. Par exemple, pour donner du contexte autour des transactions, des statistiques… Et qui fournit en plus des produits qui répondent aux besoins des clients. Fournir uniquement des produits d’investissement ne permet pas de se différencier. Ceci dit, il faut souligner que BBVA est l’actionnaire de référence d’Atom et ils ont donc peut-être des objectifs différents des nôtres… Aude Fredouelle banque de détailnéobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind