Accueil > Data > Initiatives & panoramas > Industrie > Les métiers en lien avec la transformation numérique de l’industrie Les métiers en lien avec la transformation numérique de l’industrie Chief digital officer, datascientist, directeur des systèmes d'information, responsable marketing digital... sont quelques-uns des métiers qui accompagnent la transformation numérique de l'industrie de la santé. mind Health en détaille les missions, les profils recherchés et les niveaux de rémunération. Par Laure Martin. Publié le 06 avril 2021 à 15h16 - Mis à jour le 07 avril 2021 à 14h03 Ressources Retrouvez ci-dessous les détails sur chacun de ces métiers : Les métiers de direction Chief data officer MISSIONS Il est le chef d’orchestre de la stratégie marketing digitale de l’entreprise. “Ce poste marketing est créé dans les grandes entreprises pour appréhender l’impact du digital et la transformation digitale des business”, indique Jacques Froissant. Et d’expliquer : “par exemple, pour un laboratoire pharmaceutique, cela consiste à utiliser les réseaux sociaux ou les blogs, pour échanger directement avec les patients ou les médecins”. “Chez un fabricant de DM, son rôle va être d’assurer une veille sur l’innovation, de proposer et de marketer de nouvelles solutions numériques, sa présence est donc pertinente”, indique William Rolland. LIEN HIÉRARCHIQUE Il est recruté au niveau du comité de direction et va manager la data. Il est issu du secteur de la pharmacie ou de secteurs connexes. Ce métier regroupe des responsabilités appartenant à la fois au DSI et au directeur marketing. L’enjeu juridique est très important. PROFIL RECHERCHÉ Le CDO a généralement une dizaine d’années d’expérience. C’est un métier en tension moyenne ou forte avec “principalement une pénurie qualitative”, estime Pierre Cannet. Souvent, le CDO est issu d’une grande école de Commerce et a déjà une réussite en tant que directeur marketing ou de CDO dans un autre secteur. RÉMUNÉRATION Son salaire est compris entre 150 000 et 250 000 euros bruts annuels. Directeur des systèmes d’information MISSIONS Ce métier existe depuis une trentaine d’années, mais il s’est transformé avec l’arrivée du numérique.Son rôle est de construire et de mettre en œuvre la stratégie informatique et numérique de l’entreprise sous l’impulsion de la direction générale. Avec le support de techniciens et d’ingénieurs, il gère le parc informatique, le software ainsi que le support technique des solutions informatiques et bureautiques de l’entreprise.“Ce métier a évolué car si auparavant l’informatique de l’entreprise reposait sur les mainframes, aujourd’hui les solutions sont hébergées à l’extérieur”, fait savoir Pierre Cannet. “Son rôle est aussi important dans le secteur du DM, au-delà de la fonction purement support informatique”, souligne William Rolland.Un DSI peut travailler à la digitalisation des processus cliniques afin de proposer un outil numérique spécialisé. PROFIL RECHERCHÉ Le DSI possède au minimum une dizaine d’années d’expérience. Ce métier, qui a toujours été en tension, ne l’est pas plus qu’auparavant. “Les industries pharmaceutiques le recrutent depuis longtemps mais demandent aujourd’hui des profils plus jeunes, plus modernes”, précise Pierre Cannet. RÉMUNÉRATION Son salaire peut avoisiner les 150 000 euros bruts par an. Les métiers de la data Délégué à la protection des données (DPO) MISSIONS Indispensable depuis la mise en place du règlement général sur la protection des données (RGPD) en mai 2018, le DPO “garantit que les données à caractère personnel internes et externes à une entreprise soient bien protégées, explique Gérard Peliks. C’est un métier absolument indispensable au sein d’une entreprise pharmaceutique”. LIEN HIÉRARCHIQUE Le DPO peut être intégré à la direction des systèmes d’information (DSI), notamment dans les petites structures, ou se situer au même niveau de responsabilité et ainsi revendiquer son indépendance de décision. “Pour qu’une entreprise créé ce poste, elle doit être d’une taille relativement importante”, rapporte Pierre Cannet. Dans les entreprises de taille intermédiaire ou les plus petites, le directeur des systèmes d’information (DSI) peut endosser le rôle de DPO. Le poste peut également être mutualisé entre plusieurs sociétés. PROFIL RECHERCHÉ Les DPO ont entre sept à dix ans d’expérience à un poste connexe, comme les problématiques de sécurité, de data, de gestion des serveurs et d’exploitation des données. Les débutants ne peuvent pas prétendre à cette fonction.“Souvent ce sont des personnes qui ont soit une formation juridique, soit une formation technique”, indique Jacques Froissant. Ce métier est en tension très forte. RÉMUNÉRATION En raison de son haut niveau de responsabilité et de son expérience, le DPO peut prétendre à un salaire de 35 000 euros en début d’expérience et aux alentours de 100 000/120 000 euros voire 150 000 euros annuels bruts à partir d’une dizaine d’années d’expérience. Data steward MISSIONS Il est le responsable de la qualité de la donnée. Il vérifie les datalake et s’assure qu’ils ne sont pas erronés. Il coordonne, organise et gère la donnée, il en est le gouvernant. C’est donc lui qui assure la qualité de la sécurité des données, garantit la gestion, veille à ce que chaque donnée porte le bon label et est prête à être utilisée. PROFIL RECHERCHÉ Le data steward a généralement suivi une formation au sein d’une école d’ingénieur ou est titulaire d’un master spécialisé en data science ou intelligence artificielle. RÉMUNÉRATION En fonction de la taille et de l’organisation de l’entreprise, il peut débuter à 35 000/40 000 € brut pour évoluer à 50 000/60 000 € brut par an. Ingénieur intelligence artificielle MISSIONS L’ingénieur en IA est un chercheur et un informaticien. Son travail consiste à mettre au point des programmes informatiques visant à réfléchir et effectuer les tâches jusqu’alors réalisées par l’homme. Pour y parvenir, il conçoit des programmes informatiques complexes et novateurs permettant de décoder et d’analyser des données qu’aucun autre système informatique ne traitait auparavant. PROFIL RECHERCHÉ La formation de base est celle d’une licence en mathématiques ou en informatique, puis un master ou un diplôme d’ingénieur. RÉMUNÉRATION Le salaire annuel débute à 25 000 € brut pour rapidement évoluer à 50 000 € brut Ingénieur en apprentissage automatique MISSIONS Il est le spécialiste des algorithmes d’apprentissage automatique. Il est donc chargé d’écrire des programmes et de développer des algorithmes afin d’extraire des informations pertinentes au sein de larges ensembles de données. Les algorithmes d’apprentissage permettent d’enseigner aux machines la réalisation des actions à la place de l’être humain. Il est aussi chargé d’optimiser les programmes pour améliorer leurs performances, leur vitesse ou leur scalabilité. PROFIL RECHERCHÉ L’ingénieur en machine learning est généralement titulaire d’un diplôme d’une école d’ingénieur ou d’autres spécialités en informatique ou encore d’un master spécialisé en big data. RÉMUNÉRATION Le salaire débute aux alentours de 35 000 € brut par an. Data analyst MISSIONS Il travaille en lien direct avec le data scientist, puisqu’il “analyse et exploite les données dans un axe marketing et commercial”, indique Jacques Froissant. Il fournit les indicateurs de performance au marketing. PROFIL RECHERCHÉ Il peut être issu d’une école de commerce ou de marketing. Il a généralement entre deux et cinq ans d’expérience. Le métier est moins en tension que le data scientist car il s’agit d’un métier junior. RÉMUNÉRATION Les entreprises recrutent des débutants ou des premières expériences avec une rémunération déjà élevée de 45 000 à 50 000 euros bruts annuels. Data scientist MISSIONS Métier phare dans le secteur de l’industrie pharmaceutique et du DM, il travaille sur les algorithmes afin d’être en mesure d’établir des prédictions par rapport au comportement d’un client intermédiaire ou final, et de définir l’évolution de la demande.“Le data scientist collecte des données brutes et les rend fiables pour les mettre à disposition des analystes dans des formats exploitables”, explique Jacques Froissant. “Dans l’industrie pharmaceutique, ce métier est très utile par exemple pour la fabrication des nouveaux médicaments”, rapporte Gérard Péliks.Cette fonction est aussi indispensable chez les fabricants de DM puisqu’ils génèrent de la donnée. PROFIL RECHERCHÉ Les bons profils sont difficiles à trouver. Ce métier est en très forte tension car “toutes les entreprises recrutent la même qualification alors que les écoles n’ont pas encore pu les fournir”, indique Pierre Cannet. Le data scientist, qui a un profil scientifique, est généralement diplômé d’une grande école d’ingénieur en statistiques. RÉMUNÉRATION Comme il s’agit d’un métier encore récent, une surenchère se profile autour de sa rémunération, même avec sa courte expérience professionnelle. Le data scientist peut prétendre, en sortie d’école, à 40 000/45 000 euros bruts annuels.Dès cinq à six ans d’expérience, il peut percevoir 60 000 à 70 000 euros bruts annuels. “Certains gagnent jusqu’à 120 000 euros alors qu’il ne s’agit pas d’un poste d’encadrement”, précise Pierre Cannet. Ingénieur cloud computing MISSIONS De plus en plus de logiciels sont exploités dans le cloud. De même que la majorité des start-up détiennent des applications natives dans ce cloud.Les données sont rarement hébergées sur des serveurs internes. L’intérêt pour l’entreprise est donc d’avoir une accessibilité permanente aux données stockées sur des serveurs dématérialisés. “L’ingénieur cloud computing gère cette capacité cloud, explique Jacques Froissant. Il peut choisir avec qui le contrat d’hébergement va être conclu.”C’est également lui qui, au quotidien, contrôle les flux de données et anticipe leur volume. “La problématique de la délocalisation des données est importante et touche notre secteur”, indique William Rolland. Son rôle est donc fondamental. LIEN HIÉRARCHIQUE L’ingénieur cloud computing travaille directement avec le RSSI. C’est un métier en tension car toutes les entreprises ont de plus en plus d’applications, notamment les industries pharmaceutiques et du DM. RÉMUNÉRATION Les débutants peuvent prétendre à 40 000 euros bruts annuels, puis 50 000 euros avec trois à quatre ans d’expérience. Ce métier est une porte d’entrée pour devenir RSSI, en raison de la sensibilité à la sécurité des données. Les métiers de la cybersécurité Responsable de la sécurité des systèmes d’informations (RSSI) MISSIONS Dans l’industrie pharmaceutique et celle des DM, ce poste est indispensable car “ce sont des entreprises cibles pour les hackers en raison des données clients ou encore des résultats de recherche”, fait savoir Jacques Froissant. Rattaché à la DSI, le RSSI met en œuvre des édifices de sécurité pour protéger les systèmes d’information de l’entreprise. PROFIL RECHERCHÉ Un bon profil n’est pas facile à trouver car il doit connaître la sécurité des réseaux, des applications, des télécoms et il a un rôle à jouer avec la dissémination des data dans le cloud. RÉMUNÉRATION Un RSSI peut gagner entre 80 000 et 90 000 euros bruts annuels, mais un ingénieur qui a trois à quatre ans d’expérience peut déjà prétendre à 60 000 euros bruts annuels. Chef de projet cybersécurité MISSIONS Il participe à la définition des règles de sécurité applicatives et logiques en réponse aux exigences fixées par des référentiels de bonnes pratiques ou par des réglementations propres à l’activité de l’entreprise. Il analyse, traite les menaces d’intrusion et définit les plans d’action pour leur correction ou leur anticipation. Cet expert est garant de la sécurité des systèmes d’information. PROFIL RECHERCHÉ En termes de formation, il est généralement diplômé d’un Bac+5 d’une école d’ingénieur ou équivalent avec une spécialisation dans le domaine de la sécurité. RÉMUNÉRATION Les salaires sont très variables en fonction de l’expérience et des entreprises : entre 40 et 120 000 € par an. Analyste SOC (security operation center) MISSIONS Il est chargé de surveiller le système d’information d’une entreprise. Il détecte toutes les activités suspectes ou malveillantes, assure la surveillance, la détection et l’analyse d’incidents de sécurité, et propose un plan d’action en cas d’incidents de sécurité. Il gère également la coordination et le suivi des incidents, ainsi que le reporting. Il est souvent placé sous la direction d’un responsable de la sécurité des systèmes d’information. PROFIL RECHERCHÉ Il est diplômé d’un Bac+3 voire Bac+5 en informatique avec une spécialité en cybersécurité. RÉMUNÉRATION Un débutant gagne environ 30 000 € par an. Les métiers du marketing digital et de la relation commerciale Responsable marketing digital MISSIONS Il actionne tous les leviers de notoriété et d’acquisition d’audience pour la promotion en ligne d’un service, d’une application ou d’un dispositif médical. “Il s’agit de l’un des métiers phares dans le domaine du marketing”, estime Pierre Cannet. PROFIL RECHERCHÉ Généralement, le responsable marketing digital est issu d’une grande école de commerce ou d’une école dédiée au digital. Il a souvent quatre à sept ans d’expérience dans un secteur mitoyen (banque, assurance, beauté). “Le secteur de la pharmacie a des difficultés à recruter ce type de profil car les entreprises ne sont pas identifiées comme recruteurs”, ajoute Pierre Cannet. ”Dans le secteur de l’industrie pharmaceutique, la particularité est devenue la norme et l’impact du digital est tel que le responsable marketing fait obligatoirement du digital”, nuance Arnaud Chouteau. Le métier est en tension moyenne car il est présent depuis assez longtemps dans d’autres secteurs. Mais de nombreux postes sont à pourvoir. RÉMUNÉRATION Un responsable marketing digital gagne en moyenne entre 60 000 et 70 000 euros bruts par an. Product owner digital MISSIONS C’est lui le responsable de la définition et de la conception d’un produit. Il a pour mission de piloter la réalisation d’outils digitaux (sites, applications, logiciels…) de façon très organisée en découpant le processus de création en plusieurs étapes. Expert de la méthodologie agile, il fait le lien entre la partie métier et la partie technique du projet. Il a pour mission de garantir que le projet répondra parfaitement aux attentes des usagers. Il suit la réalisation du produit sur la durée, et fait le lien entre le client et l’équipe technique. Il a pour mission d’accélérer les phases de développement, via le collaboratif, la flexibilité ou encore le test and learn. PROFIL RECHERCHÉ Pour la formation, il peut suivre un bac+3 en marketing digital, puis un Master dans le même domaine. RÉMUNÉRATION Le salaire en début de carrière est de 40 000/45 000 € brut annuel. Un PO senior peut toucher plus de 65 000 € brut annuel. UI/UX designer MISSIONS Spécialiste du design informatique, il pense et conçoit des plateformes digitales fonctionnelles pour l’utilisateur d’objets connectés.L’UI (user interface) assure des visuels soignés et des conforts de lecture pour l’interface utilisateur. L’objectif est de rendre la navigation en ligne plus facile et intuitive, de répondre à des codes de design tout en respectant l’identité de la marque.Le côté UX (user eXperience) est plutôt sur l’expérience utilisateur, le rapport entre la marque et le consommateur. L’objectif est de veiller à ce que la plateforme en ligne réponde aux attentes de l’internaute. PROFIL RECHERCHÉ En termes de formation, le designer UI/UX est généralement diplômé d’un bac +3 (BTS, IUT) ou d’un bac +5 (écoles, universités…) et issu d’une formation spécialisée dans le secteur du digital et des multimédias. RÉMUNÉRATION Le salaire varie entre 25 000/30 000 € brut par an en début de carrière pour atteindre 60 0000 € brut par an. Voir aussi notre dossier : Transformation numérique : quel impact sur les métiers ? Laure Martin Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Transformation numérique : quel impact sur les métiers ?