Accueil > Parcours de soins > Gestion de la data > Sept recommandations du LIR pour positionner la France dans l’exploitation des données de santé Sept recommandations du LIR pour positionner la France dans l’exploitation des données de santé L’association des laboratoires internationaux de recherche médicale a émis sept propositions avec l’ambition de “permettre à la France de réaliser un véritable changement d’échelle dans l’exploitation des données de santé”. Des représentants des laboratoires pharmaceutiques ont présenté ces recommandations le 21 juin 2018. Par Aurélie Dureuil. Publié le 24 juin 2018 à 22h31 - Mis à jour le 24 juin 2018 à 22h31 Ressources Sept propositions pour “permettre à la France de réaliser un véritable changement d’échelle dans l’exploitation des données de santé et d’en tirer tous les bénéfices pour les patients”, telle est l’ambition de l’association des entreprises internationales de recherche dans le domaine du médicament (LIR – Imaginons la santé). Et que “la France devienne un leader”, affirme Agnès Renard Soubrier, directrice du LIR. Le 21 juin 2018, l’organisation a réuni des industriels du médicament, des acteurs du monde de la santé et du numérique et la presse pour échanger autour de ces recommandations. Ces travaux reposent notamment sur les échanges lors du Healthcare data summit du mois de mars 2018 et une étude d’EY “Données de santé : nouvelles perspectives pour les acteurs et les systèmes de soins” publiée fin avril. Le cabinet y rappelle que le volume de données produites chaque année dans le monde d’ici 2020 devrait être multiplié par 44 pour atteindre 2,3 Mds de gigaoctets pour les données de santé à cet horizon. EY cite également les chiffres de la HAS en 2016 qui recensait 50 000 applications de santé. Le rapport a également répertorié des initiatives internationales. “Les pays nordiques et anglo-saxons semblent avoir une longueur d’avance”, signale ainsi l’étude. “Tous les acteurs de la chaîne de santé ont intérêt à accélérer la production et l’exploitation de données réellement performantes”, observent ainsi les deux partenaires. Le LIR distingue trois “défis prioritaires” : la collaboration entre les acteurs, l’évaluation des innovations et la formation. Organiser une collaboration entre tous les acteurs Le premier défi concerne la collaboration entre tous les acteurs. “La grande opportunité est de pouvoir décloisonner le système de santé français, avoir un langage commun…”, indique Jean-François Brochard, président du LIR et de Roche Pharma France. Il ajoute : “Sur la question de la donnée en vie réelle, des bases de données existent depuis un certain nombre d’années mais elles sont disjointes. Le grand mot est l’interopérabilité”. Le think tank propose donc de “définir un cahier des charges national pour favoriser le développement d’outils de partage et d’analyse de données”. Une autre proposition vise à “établir un schéma directeur national sur le rôle de chacun des acteurs et sur les partenariats publics-privés”. Pour renforcer la collaboration, le LIR, composé de 12 laboratoires pharmaceutiques, se montre favorable à “intégrer les acteurs du numérique dans le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS)”. Enfin, l’association introduit l’idée de “mettre en place des hubs collaboratifs autour de plateformes de données communes et regroupant start-up, incubateurs d’idées, experts en nouvelles technologies, professionnels de santé et patients”. Une suggestion soutenue par Emmanuel Lempert, membre du think tank Renaissance Numérique qui souligne : “”le format du hub permet de faire de la diffusion des pratiques”. Il interpelle néanmoins sur l’échelle à adopter : la France ou l’Europe ? Évaluer les innovations liées au numériques Le deuxième défi porte sur l’évaluation et la mise à disposition des innovations. Le LIR interroge sur la façon de faciliter et évaluer “les innovations au sens large”, indique Cédric Foray, associé chez EY-Parthenon, qui énumère notamment les innovations organisationnelles et technologiques. Les membres du LIR demandent de “réduire les délais de déploiement des innovations organisationnelles et technologiques et de mise sur le marché des innovations thérapeutiques, en homologuant des méthodologies fiables d’exploitation des données en vie réelle pour en assurer le suivi”. La formation des différents acteurs de la santé Enfin, le troisième défi identifié est celui de la formation. Le LIR propose l’organisation de “voyages d’études à l’étranger afin de confronter les professionnels de santé, représentants des patients et acteurs publics à d’autres pratiques et modèles d’organisation”. Les membres du LIR citent des exemples des Etats-Unis, du Royaume-Uni et des pays nordiques. Ils demandent également “un plan national de gestion prévisionnelle des emplois et compétences”. “Un autre défi important est d’anticiper les métiers de demain. Concrètement au G5 Santé, nous avons rencontré Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui nous a demandé d’établir une cartographie de nos besoins et des métiers de demain”, indique Didier Véron, délégué général du G5 et senior vice-président affaires publiques et communication d’Ipsen. Il énumère, entre autres, les besoins en deep learning, en machine learning, dans la sécurité des données… Les propositions au sommaire du CSIS de début juillet ? Toutes ses propositions ont été portées par les acteurs du LIR auprès du gouvernement dans le cadre de la préparation du prochain CSIS qui doit se tenir début juillet 2018. “Les discussions sont en phase sur les propositions”, indique Philippe Maugendre, directeur des relations avec les associations professionnelles au sein de la direction des relations gouvernementales France de Sanofi. Aurélie Dureuil big dataDonnées de santéFormationInteropérabilitéLaboratoires Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind