Accueil > Financement et politiques publiques > Financement de l'innovation > La e-santé gagne du terrain dans les entreprises innovantes healthtech La e-santé gagne du terrain dans les entreprises innovantes healthtech France Biotech a présenté le 5 février 2020 son panorama France Healthtech 2019. Encore minoritaires, les entreprises du numériques en santé se font une place petit à petit. Elles seraient ainsi plus de 200 entreprises sur un total de 1 700. Et deux des quatre sociétés healthtech ayant levé plus de 50 M€ sont positionnées sur le numérique. Par Aurélie Dureuil. Publié le 05 février 2020 à 17h15 - Mis à jour le 05 février 2020 à 17h15 Ressources La représentativité des entreprises innovantes de la e-santé progresse dans le panorama de France Biotech présenté le 5 février 2020. Leur nombre a presque doublé parmi les 400 sociétés ayant répondu à l’étude annuelle de l’association des entrepreneurs français de la healthtech. L’étude a été réalisée auprès de sociétés ayant leur siège en France, avec des dépenses de R&D a minima de 15 % de leurs charges totales et des effectifs inférieurs à 250 salariés. Les entreprises de la e-santé représentent 12 % des répondants. Par ailleurs, sur les plus de 1 700 entreprises healthtech en France, France Biotech estime que 200 sont positionnées sur la e-santé. Sur l’ensemble des entreprises ayant répondu, le domaine d’activité de la thérapie humaine reste prépondérant (69 %), devant les dispositifs médicaux innovants (46 %) et la bio-informatique et les logiciels (26 %), ce domaine enregistrant une forte croissance par rapport à 2018 où il était cité par 16 % des entreprises. Des entreprises de la e-santé plus jeunes avec des investissements en R&D moindres Domaine d’application des entreprises innovantes en e-santé – Source France Biotech Dans la e-santé, le panorama montre que les entreprises ont en moyenne six ans, contre huit pour l’ensemble des entreprises healthtech. Leur dirigeants sont pour la moitié des primo-dirigeants affichant un âge moyen de 47 ans. Parmi les sociétés ayant répondu, 28 % travaillent sur les objets connectés, les biocapteurs et les DM digitaux, tandis que 13 % se consacrent au télémonitoring des patients et 12 % au diagnostic digital et diagnostic assisté par ordinateur. Arrivent ensuite les domaines d’application du big data et de l’analyse de données (10%), la télémédecine (8 %) et les outils destinés aux patients (7 %). Les thérapies digitales ne représentent que 3% des domaines d’activités des entreprises de la e-santé. En matière de R&D, les sociétés y ont consacré 45 % de leurs dépenses en 2018, avec 37 % de leurs effectifs dédiés. Pour l’ensemble des entreprises healthtech, la R&D représente 60 % des dépenses et 44 % des effectifs. Par ailleurs, 45 % des effectifs des entreprises de la e-santé sont dédiés à la production, la commercialisation et le marketing. En effet, 54 % des répondants disposent de produits commercialisés tandis que 32 % en sont au stade de développement et 14 % à la preuve de concept. Domaines d’activités des entreprises Healthtech – Source France Biotech Des financements majoritairement via le capital risque Pour l’ensemble du secteur healthtech, les opérations de financement et leur montants ont poursuivi leur croissance en 2019. Ainsi, l’étude recense 150 opérations contre 107 en 2018 pour des montants totaux de 1,787 Md € en 2019 contre 1,426 Md € en 2018. Dans son bilan annuel, mind Health notait que le secteur du numérique en santé a levé 515 M€ en 2019 contre 230 M€ l’année précédente. Si aucune IPO n’a été effectuée en France, celles réalisées sur le marché américain ont atteint 191 M€. Les opérations de refinancement ont elles représenté 527 M€. Les financements auprès du capital risque sont eux passés de 598 M€ en 2018 à 1,069 Md € en 2019. Et Doctolib et BioSenerity font partie des quatre entreprises ayant bouclé des tours de table supérieurs à 50 M€. Un intérêt croissant pour l’IA et le big data Le panorama France Healthtech 2019 s’est intéressé à l’utilisation de l’intelligence artificielle et du big data par les jeunes entreprises innovantes du secteur. Sur 377 sociétés ayant répondu à la question, 39 % déclarent utiliser actuellement des technologies d’IA et de big data, “soit une progression de 10 points par rapport à 2018”, signale France Biotech. Et elles sont une très large majorité à prévoir une utilisation future de ces technologies (71 % des 367 entreprises ayant répondu à la question, certaines ayant déclaré utilisé déjà l’IA et le big data). Aurélie Dureuil EtudeInnovationIPOLevée de fondsstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Start-up de la e-santé : plus de 500 M€ levés en 2019, en France