L’usage de la téléconsultation remonte prudemment avec le 2e confinement

Le deuxième confinement de la population en France n’aura pas eu le même impact sur l’usage de la téléconsultation que celui du printemps 2020. C’est ce qui ressort des chiffres sur les taux d’usage de cette pratique, partagés par GERS Data (filiale de Cegedim) et l’Assurance maladie. La téléconsultation, qui représentait à peine 0,1 % des consultations de médecine générale jusqu’en mars 2020, avait bondi dès l’annonce du confinement pour atteindre 27 % à la fin du même mois. Une tendance confirmée par les chiffres partagés par l’Assurance maladie à mind Health. Le nombre de téléconsultations hebdomadaires facturées était passé de 3 700 la première semaine de janvier à plus d’1 million la dernière semaine de mars.

Un plateau entre 25 et 27 % s’était ensuite maintenu jusqu’à mi-avril avant d’amorcer une décrue, selon les chiffres du GIE GERS. 950 000 téléconsultations ont été facturées la semaine du déconfinement, le 11 mai, pour ensuite décroître jusqu’à 650 000. Depuis l’été, la téléconsultation oscillait autour de 4 %.

Le deuxième déconfinement n’aura pas eu le même effet que le premier. L’usage de la téléconsultation connaît “une montée plus lente”, détaille David Syr, directeur général adjoint de GERS Data, lors d’un atelier virtuel du GERS le 16 novembre 2020. Il indique ainsi que la téléconsultation a atteint 10 % des consultations de médecine générale la 1ère semaine de ce deuxième confinement, avec environ 340 000 téléconsultations hebdomadaires en octobre

Si ce taux de téléconsultation en médecine générale n’a pas bondi, la hausse semble être encore moins marquée en médecine de spécialité : les chiffres de GERS Data montrent un frémissement la première semaine de novembre, avec un passage de 3 à 4 % des consultations.