Chaque trimestre, l’équipe de datajournalistes de mind traque les levées de fonds des start-up et scale-up sur différents secteurs d’activité. Après une année 2022 en demi-teinte, l’année 2023 démarre avec un net fléchissement des investissements en santé. Analyse.

En 2023, les investissements en e-santé vont-ils marquer le pas ? Selon les chiffres recueillis et compilés par mind, 11 start-up françaises de la e-santé ont levé des fonds au cours du trimestre écoulé, pour un montant total de 69 millions d’euros. Soit 6 % des montants levés en 2022. Cela marque un net fléchissement par rapport à l’année dernière puisqu’au premier trimestre 2022, 12 start-up avaient levé 661 millions d’euros. Il faut dire que l’année 2022 a été rythmée par quatre des plus grandes levées de fonds enregistrées par le secteur : 500 M€ pour Doctolib (en mars), 183 M€ pour Alan (en mai), 80 M€ pour Padoa (en février) et 70 M€ pour Diabeloop (en juin).

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Le marché avait déjà montré d’importants signes d’essoufflement au deuxième semestre. “Le début de l’année 2022 était encore porté par la dynamique de lancement de 2021, mais au troisième trimestre, la situation s’est ralentie pour devenir beaucoup moins favorable pour les deals au quatrième trimestre”, soulignait en janvier Catherine Boule, directrice générale de Karista, auprès de mind Health. Un ralentissement qui coïncide avec des exigences accrues côté investisseurs. “Ils savent que ce sera plus difficile de refinancer leur société, donc ils bridgent et sont encore plus exigeants sur le prix et la qualité des projets et des équipes, et plus précautionneux sur les conditions”, révélait en mars Catherine Boule à mind Health. Conséquence : certaines sociétés pourraient différer leur recherche de financement externe afin d’obtenir de meilleurs résultats.