Accueil > Adtechs & Martechs > [Etude mind Media] Google Analytics est toujours utilisé par 59 % des sites français en mars 2023 [Etude mind Media] Google Analytics est toujours utilisé par 59 % des sites français en mars 2023 A trois mois de la fin annoncée d’Universal Analytics et malgré l’invalidation de sa configuration optimale par la Cnil, l’outil de mesure et de tracking des audiences en ligne est encore largement utilisé par les éditeurs, d’après notre étude portant sur 420 sites français. Par Paul Roy et Sara Chaouki. Publié le 31 mars 2023 à 13h46 - Mis à jour le 31 mars 2023 à 16h00 Ressources En novembre 2022, nous relevions dans notre étude menée sur 435 sites de médias, marques, e-commerçants, services et institutions publics que 65 % d’entre eux utilisaient Google Analytics (GA) sous sa version Universal Analytics invalidée par la Cnil ou la suivante, GA4. [Étude mind Media] 65 % des éditeurs de sites français utilisent Google Analytics en novembre 2022 Au mois de mars 2023, d’après notre nouveau relevé, cette proportion est descendue à 59,5 %. Globalement, la baisse d’usage est la même qu’il s’agisse de sites de marques (de 64 % à 59 %) ou de médias (de 67,1 % à 62 %). Depuis novembre, une trentaine de sites ont définitivement supprimé Google Analytics Parmi les sites médias qui ont abandonné Universal Analytics figurent La Provence et Sud Ouest. Le Télégramme, La Croix et Le Progrès (tous trois utilisateurs de l'outil Piano Analytics), qui ont dans un premier temps ajouté Google Analytics 4, n’utilisent plus aucune des deux versions sur leur site. Côté marques, Cofidis, Cdiscount, Sony ou encore Pernod-Ricard ont retiré Google Analytics de leur site entre novembre 2022 et mars 2023. [Etude mind Media] Google Analytics : quelles sont les alternatives utilisées par les éditeurs de sites français ? D’autres éditeurs de site, à l’image du Figaro, ont désormais recours à un proxy - qui n’est pas détecté par notre script - pour continuer à utiliser Google Analytics. Aujourd’hui, selon nos observations, le fabricant de pneumatiques Michelin, Prisma Media - sur son site CesoirTV - ou encore le groupe Vivendi - sur le site des éditions Retz -, testent également la solution de proxy de Sirdata. Il est cependant difficile de savoir s’il s’agit de stratégies au long cours ou bien de réactions à des plaintes ou des mises en demeure par la Cnil. Les sites font toujours confiance à Google Analytics 4 Alors que Google a annoncé mettre hors service Universal Analytics en juillet 2023, les éditeurs de sites semblent naturellement privilégier la version Google Analytics 4. Ils sont 13 % au total à utiliser GA4 seul, contre 9,5 % en novembre, et la proportion de ceux qui utilisent les deux versions à la fois stagne autour de 45 %. Là aussi cette tendance est comparable, qu’il s’agisse de sites médias ou de marques et e-commerçants. Pourquoi certains éditeurs de site conservent encore Google Analytics Pourtant, si les sanctions de la Cnil ont jusque-là concerné Universal Analytics, l’incertitude concernant la licéité de GA4 demeure. La commission avait indiqué en novembre qu’aucun changement dans cette version ne lui permettait de changer sa position sur l’outil au global. On note également que depuis notre dernière étude en novembre, tous les sites du groupe Prisma Media - sur lesquels Google Analytics est toujours présent - utilisent la solution de Wysistat, pour des problématiques de certification des audiences. En effet, Google Analytics n’est plus certifié par l'ACPM pour le cas d’usage, comme mind Media l’avait relevé en décembre 2022. Méthodologie Cette méthodologie a été mise au point en s’appuyant sur l’expertise de plusieurs acteurs du secteur de la publicité. Notre étude s’est déroulée du 09 mars au 16 mars 2023. Pour déterminer si un site utilise ou non Google Analytics (GA), nous avons développé un crawler qui visite automatiquement la page d’accueil des sites de notre panel. Ce script appuie sur le bouton “Accepter” de leur CMP, puis vérifie dans les requêtes réseau si un appel JavaScript “analytics.js” est déclenché. En effet, pour que leur interface de GA affiche leurs données de fréquentation, les sites configurés avant août 2017 devaient avoir installé au préalable un bout de code (ou “balise”) sur chacune de leurs pages (voir l’assistance de Google). La présence de cette balise “analytics.js” seule ne signifie toutefois pas que l’outil est actif. Le site peut avoir cessé de l’utiliser sans enlever la balise de ses pages. Pour s’assurer de son activité, nous avons donc recherché le paramètre “collect” dans les requêtes de Google Analytics (google-analytics.com, analytics.google.com, etc.). Dans une dizaine de cas, la balise était présente sans que nous ayons identifié de collecte de données. Lorsque “collect?v=1” apparaît, le site utilise Universal Analytics. Lorsque c’est la mention “collect?v=2” qui apparaît dans les requêtes, alors l’éditeur du site utilise Google Analytics 4. Les deux versions de l’outil peuvent être utilisées en même temps. Google Analytics 4 ne nécessite plus l’installation de la balise JavaScript “analytics.js”. Nous avons utilisé la même méthodologie pour les solutions exemptées de consentement les plus présentes sur le marché selon nos échanges avec des acteurs du secteur, et pour lesquelles la récupération du code dans les requêtes est relativement simple : Piano Analytics (ex-AT Internet), en repérant les mentions “hit.xiti” et “ati-host.net” Matomo, en repérant la mention “matomo.php”, Wysistat (ID.fr), en repérant la mention “compteur.php”, SmartProfile (Net Solution Partners), en repérant la mention “sp_tracker_v3”, Piwik Pro, en repérant la mention “ppms.php”. Marfeel, en repérant la mention “ingest.php” Notre script n’est pas toujours parvenu à identifier le bouton “Accepter” des CMP des sites visités. Dans ces cas-là, nous avons récupéré les paramètres décrits précédemment dans la console de développement de Google Chrome après avoir donné manuellement notre accord dans la CMP. Limites Plusieurs biais sont possibles. Lorsque les sites ont opté pour une solution hébergée côté serveur, qu’ils passent par le procédé de proxification (utilisation d’un serveur mandataire pour éviter tout contact direct entre le terminal de l’internaute et les serveurs de l’outil de mesure, ici expliqué par la Cnil), ou qu’ils utilisent une délégation de sous-domaine à un tiers via une redirection (ou ”CNAME cloaking”), le repérage d’une solution peut-être plus complexe, et celle-ci a pu nous échapper. Par ailleurs, certains sites mettent en place des configurations spécifiques de leurs outils, à l’image de 20 Minutes et Le Monde avec Piano Analytics (ex-AT Internet), qui rendent leur solution indétectable pour notre méthode fondée sur les requêtes réseau. Beaucoup d’éditeurs testent régulièrement des solutions d’Analytics ; nous ne pouvons pas certifier que lorsque certaines des mentions citées précédemment apparaissent sur le site d’un éditeur, cela signifie que la solution est utilisée de manière active par ces derniers. D’autres solutions d’attribution très présentes sur le marché français, à l’image d’Eulerian (qui compte parmi ses clients Sofinco, Fnac Darty...) ou Wizaly ne sont pas uniquement utilisées pour de l’analyse d’audience, c’est pourquoi nous avons choisi de ne pas les intégrer à notre analyse. Comment est constitué le panel de sites ? Notre panel est constitué de 420 sites - dont 216 sites de médias, 9 sites de services et d’institutions et 195 sites de marques, e-commerçants, distributeurs, et petites annonces. Vous pouvez consulter la liste ici. Pour les 216 sites médias présents dans la base de données, nous nous sommes appuyés sur une base de sites déjà utilisée dans le cadre de notre baromètre des CMP. Elle repose sur le classement unifié des sites grand public de l’ACPM de novembre 2021, fondé sur le nombre de visites totales de leurs sites web fixes et mobiles, et sur la base de données que nous utilisons pour notre baromètre annuel des médias payants. Pour les 195 sites de marques, e-commerçants, distributeurs, petites annonces, nous nous sommes appuyés sur le top 100 annonceurs de l’institut Kantar pour l’année 2021 (publié par Stratégies), et le top 100 e-commerce publié par la société E-commerce Nation, en partenariat avec Similarweb. Nous avons ensuite sélectionné une dizaine de sites d’institutions et de services publics. Pour certains groupes dont le nom est peu visible aux yeux du grand public, nous avons choisi d’intégrer le site d’une marque significative : Braun pour Procter and Gamble par exemple. Nous mettrons cette étude régulièrement à jour, et intégrerons de nouvelles solutions alternatives. Une question, un commentaire, une précision ? Contactez-nous : datalab@mind.eu.com. Paul Roy et Sara Chaouki Audiences et diffusionCookiesRGPD Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La Cnil autrichienne juge les outils de tracking de Facebook illégaux Le Figaro a intégré le proxy de Sirdata pour utiliser Google Analytics Analyses Dossiers [Etude mind Media] Google Analytics : quelles sont les alternatives utilisées par les éditeurs de sites français ? 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