[Club On Air] SVOD : un nouveau souffle pour financer la production audiovisuelle

Le contexte

Depuis le 15 septembre 2014, date de l’arrivée en France du premier streamer américain, Netflix, le marché de l’audiovisuel a considérablement évolué. D’abord parce que la numérisation s’est imposée à toute la filière, ensuite parce que le public a très rapidement modifié ses habitudes de consommation et enfin parce que la SVOD a remis en cause notre désormais légendaire et néanmoins vigoureuse exception culturelle française.

En remettant en cause une chronologie vieillissante à laquelle s’accrochait une bonne partie de la profession, la SVOD a provoqué un électrochoc qui a finalement débloqué une partie des crispations en contrepartie d’une promesse de financementde l’audiovisuel, laissant entrevoir le sauvetage de l’exception culturelle à laquelle nous tenons tant. D’un coup d’un seul, la vertu des milliards des Plateformes de SVOD faisait oublier qu’à de rares exceptions près, le marché français avait raté sa révolution numérique, offrant aux plateformes internationales les plus belles parts de notre marché du divertissement vidéo.

C’est donc après des années de négociations infructueuses que les professionnels du cinéma ont enfin trouvé un terrain d’entente pour définir une nouvelle chronologie des médias pour le 7 ème art.

Parallèlement, le nombre de services de vidéo à la demande par abonnement n’a cessé d’augmenter, faisant de la SVOD le premier secteur économique du divertissement vidéo à domicile, avec un chiffre d’affaires de 1,53 milliards d’euros, représentant plus de 87% du chiffre d’affaires de la vidéo digitale.…