La bourse sanctionne les groupes de communication affichant une faible croissance organique

Publicis a publié mercredi 18 juillet des résultats au deuxième trimestre qui ont été jugés décevants par les marchés financiers. Son chiffre d’affaires est de 2,2 milliards d’euros, en baisse de 2,4 % à taux de change constants (- 8,3 % en tenant compte des variations du dollar) par rapport à la même période en 2017. Le groupe justifie ces résultats notamment par l’entrée en application du RGPD en Europe et les difficultés auxquelles fait face son activité santé aux États-Unis. L’action a chuté de 8,47 % à l’ouverture de la Bourse le lendemain le 19 juillet (à lire sur Boursorama).

En cinq semaines, elle a certes regagné plus de 4 %, mais des gains de budget médias, même significatifs, ne suffisent plus, car les annonceurs réduisent leurs investissements ou demandent plus de productivité aux agences. A tort ou à raison, les analystes financiers, qui doutent de la capacité des grands groupes à faire face à la concurrence des cabinets de conseil et de Google et Facebook , lesquels nouent des relations directes avec les marques, sanctionnent rapidement les groupes affichant une croissance organique jugée faible ou en deçà des attentes : le chiffre est observé de près car il exclut taux de change et évolutions de périmètre. 

Dentsu Aegis et IPG Mediabrands tirent leur épingle

Juste avant Publicis, Omnicom avait annoncé une croissance organique de seulement 2 % au deuxième trimestre (contre 2,3 % attendu), sanctionnée elle aussi aussi par une forte baisse du cours (- 9,49 % en un jour) malgré un bénéfice supérieur aux attentes. A noter en revanche les bons résultats trimestriels publiés par Interpublic / IPG Mediabrands avec + 6,2 % de croissance organique (à lire sur Zonebourse) et Dentsu Aegis avec + 5,9 % (à lire sur Boursorama), salués en bourse.

De son côté, Havas a réalisé, sur l’ensemble du premier semestre, 1,02 milliard d’euros de chiffre d’affaires, en décroissance de 8 % par rapport au premier semestre 2017, avec une croissance organique à – 2,9 %. L’activité en Europe recule, impactée par la perte des clients SFR et PSA dans les activités médias, souligne Vivendi (son rapport semestriel). WPP publiera ses résultats trimestriels le 4 septembre.