Le Parisien a déployé officiellement la solution de blocage des bots DataDome

Le titre de LVMH est le premier média à déployer la solution de cette start-up qui bloque certains bots internet pour aider les éditeurs et les marques à monétiser leurs données d’articles et produits.

Fin 2016, Fabien Grenier a lancé DataDome, un service qui se proposait d’aider les éditeurs à bloquer l’accès à leurs sites aux crawlers non autorisés des sociétés de media monitoring, de business intelligence, des data providers, des bases de données marketing, des comparateurs et des agrégateurs, afin de monétiser sur une place de marché dédiée les contenus qu’ils y piochent d’ordinaire gratuitement : articles, commentaires, noms de l’auteur… (lire sur notre site) Après l’avoir testé pendant quelques mois début 2017, Le Parisien a été mi-septembre le premier éditeur à déployer officiellement DataDome, moyennant des frais de licence, sur l’ensemble de ses sites et applications. “Cela nous permet de mieux contrôler l’usage de nos contenus et de monétiser nos data”, explique Guillaume Bournizien, digital marketing manager du Parisien. L’éditeur a aussi fait des économies de bande passante, puisque la charge sur ses serveurs a diminué de 10 %.

Quelques centaines de milliers d’euros visés

Les entreprises qui voudraient tout de même accéder à ses données d’articles (catégorie, titre, chapeau, contenu éditorial, nom de l’auteur, date de mise à jour…) ou commentaires (contenu, pseudo, liens associés…) peuvent les acheter via une API dédiée, pilotée par Le Parisien, pour 1 centime à cinq euros l’unité. Le Parisien a d’ailleurs déjà reçu les sollicitations d’entreprises spécialisées dans la gestion de l’e-réputation pour de grandes marques, plutôt intéressées par un contrat global que par l’achat à l’unité. Le titre de LVMH espère ainsi percevoir quelques centaines de milliers d’euros l’an prochain, et a pu lever certaines inquiétudes : son référencement sur Google et ses revenus publicitaires n’ont pas été affectés, pas plus que son trafic certifié par l’ACPM et Médiamétrie.