Accueil > Médias & Audiovisuel > Les ambitions de Bedrock sur le marché du streaming vidéo Les ambitions de Bedrock sur le marché du streaming vidéo La filiale du groupe M6 et de RTL dédiée au streaming, après avoir participé au projet Salto, veut se développer, avec prudence, auprès de nouveaux acteurs sur les marchés intermédiaires. mind Media a interrogé le CEO de Bedrock, Jonas Engwall, pour qu’il présente la société et son positionnement. Par Paul Roy. Publié le 16 juin 2023 à 17h22 - Mis à jour le 20 juin 2023 à 9h33 Ressources Quand M6 a lancé avec RTL – son actionnaire principal et propriété du groupe Bertelsmann – la filiale Bedrock en 2020, l’ambition était de hisser la technologie utilisée par les plateformes de streaming du groupe au niveau de celles déployées par les acteurs américains, puis de la mettre au service de sociétés n’ayant pas leur capacité d’investissement. Depuis, le groupe a largement investi dans Bedrock, qui compte aujourd’hui 400 salariés basés à Lyon et Paris, contre environ 150 à sa création. Bedrock opère aujourd’hui pour quatre clients, tous ayant des liens avec le groupe RTL : 6play, la plateforme de SVOD néerlandaise Videoland, RTL+ en Belgique et RTLPlay en Belgique. “Pour avoir une plateforme vidéo au niveau des meilleurs acteurs, il faut investir entre 50 et 80 millions d’euros chaque année” Jonas Engwall, CEO de Bedrock Partage des coûts et des fonctionnalités La promesse de la société est de proposer à ces derniers, qu’elle qualifie de “partenaires” une plateforme end-to-end au niveau de celles des acteurs majeurs du streaming, à moindre coût. “Aujourd’hui, pour avoir une plateforme vidéo au niveau des meilleurs, il faut investir entre 50 et 80 millions d’euros chaque année. On ne parle pas d’investissements dans le contenu et dans le marketing… mais seulement de technologie et de fonctionnalités (personnalisation, distribution sur différents terminaux, etc.). Nous leur permettons d’accéder à une plateforme globale, au coût d’une solution locale qu’ils auraient développée seuls en interne”, explique Jonas Engwall, CEO de Bedrock. Un chiffre qui fait écho aux 100 millions d’euros par an investis par Canal+ dans sa plateforme. Ce qui donne également aux clients la possibilité de profiter des fonctionnalités développées pour chacun. “Un besoin spécifique peut rapidement profiter à d’autres. A titre d’exemple, lorsque 6play a lancé 6play Max sur les TV connectées – un marché peu développé en France -, nous avons pu le faire très rapidement, en bénéficiant du fait que Videoland distribuait déjà son offre sur un très grand nombre de terminaux différents”, illustre Jonas Engwall (Bedrock). Dans l’autre sens, les capacités d’insertion publicitaire dynamique de 6play sont utilisées dans le cadre du récent lancement de l’offre AVOD de Videoland. “Nous profitons de l’historique et de l’expertise – Videoland dans la SVOD, 6play dans la publicité – de chacun des partenaires pour les déploiements”, ajoute Jonas Engwall (Bedrock). Dans ce sens Bedrock réunit régulièrement un product committee regroupant des représentants de chacune des sociétés utilisant la société. La société se veut en pointe sur l’évolution du marché, notamment via les équipes de veille et de data analysts qui scrutent les fonctionnalités déployées par les concurrents internationaux de Bedrock. Elle se structure également autour d’expertises technologiques, à l’image du directeur “advertising”, qui ne fait pas partie des équipes de développement, ne vend pas de publicité mais sert de support en termes de stratégie publicitaire sur les grandes problématiques de marché (FAST, insertion publicitaire, etc.). Développement sur de nouveaux marchés ? Salto, né d’une co-entreprise entre TF1, M6 et France Télévisions, et depuis avorté, était le premier projet (partiellement) externe au groupe RTL de Bedrock. L’entreprise ne cache pas sa volonté de se déployer auprès de nouveaux acteurs, en atteste le recrutement d’un VP business development – en la personne de Hitesh Maisuria (sa fiche LinkedIn) – il y a six mois. “Salto nous a lancé sur le marché externe au groupe RTL, mais le but n’est pas de faire du mass market mais de rester dans une relation one-to-one”, indique Clément Rollin, le directeur marketing de la société, témoignant d’une ouverture progressive, alors que jusqu’à l’année dernière la société ne répondait qu’aux “demandes entrantes”. Cette démarche reste néanmoins prudente : les équipes dédiées au marketing et au développement commercial représentent aujourd’hui moins d’1 % des effectifs de BedRock. La société souhaite ainsi cibler les acteurs majeurs qui ne peuvent pas investir plusieurs dizaines de millions de dollars par an dans une plateforme sur des marchés intermédiaires, comme le Moyen-Orient, l’Asie hors Chine et l’Amérique du Sud. “Nous restons extrêmement sélectifs, et nous voulons que chacun des partenaires bénéficie aux autres et à l’écosystème Bedrock en général”, conclut Jonas Engwall (Bedrock). Paul Roy AVODOTTPlateformisationSVOD Besoin d’informations complémentaires ? 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