Accueil > Médias & Audiovisuel > Loopsider amorce une nouvelle étape de son développement Loopsider amorce une nouvelle étape de son développement Cinq ans après son lancement, le média 100 % vidéo diffusé sur les médias sociaux devrait approcher 4 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année. Il vient de nouer un premier partenariat avec un média social italien et veut diversifier ses revenus. Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 18 novembre 2022 à 16h54 - Mis à jour le 18 novembre 2022 à 19h15 Ressources Média vidéo dont les contenus sont distribués sur les plateformes sociales, Loopsider va réaliser environ 4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, pour un EBIDTA compris entre 200 000 et 300 000 euros, selon son CEO, Guiseppe De Martino. Son résultat net devrait être légèrement positif, pour la deuxième année de suite. Ses revenus devraient ainsi progresser de 15 à 20 %. En 2021, le chiffre d’affaires avait doublé pour atteindre 3,4 millions d’euros, avec environ 150 000 euros de bénéfices. Fondée en janvier 2018 par Giuseppe de Martino, Arnaud Maillard et Johan Hufnagel, l’entreprise, qui rassemble désormais 39 personnes ETP, propose des vidéos de récits et de sujets sociétaux, notamment sur l’environnement et l’égalité hommes-femmes. Son modèle repose sur des contenus sponsorisés aux grandes marques (brand content). Une vidéo sur dix environ est du brand content. Parmi ses principaux annonceurs : Amazon Prime, Canal+, Veolia, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Groupe Bel, Panzani, Evian et Samsung. La direction revendique une moyenne de 150 millions de vidéos vues chaque mois sur les plateformes de façon dupliquée, avec des disparités importantes, l’audience étant tirée par certaines vidéos à très fort succès. Un modèle qui se veut souple En 2019, la société avait déjà lancé Period, média vidéo féministe, qui mobilise aujourd’hui 4 personnes (2 salariés, CDI, 1 pigiste, 1 alternante), ainsi que des versions espagnoles et anglophones. Elle répondait sur ce point à la demande de certains annonceurs qui veulent étendre leurs audiences en brand content à d’autres langues, mais ne compte pas d’implanter d’équipes locale à l’étranger. Le média veut se déployer davantage, mais de façon raisonnable, sans investissements massifs. Pour cela, l’entreprise vient de nouer il y a quelques jours un partenariat de contenus avec Torcha, un média social italien qui a le même modèle mais dont la production repose davantage sur des séries de photos et d’illustrations. Les deux acteurs se mettent à disposition leurs productions, que chacun traduit ensuite via des outils en ligne gratuits. Chez Loopsider, des salariés italophones effectuent ensuite une vérification avant parution. Il s’agit d’un accord opportuniste, qui pourra être dupliqué sur d’autres médias sociaux équivalents dans d’autres pays, mais en conservant la même souplesse, soit des accords simples, sans engagement, ni échanges financiers. Des relations capitalistiques sont également exclues. A la différence de Brut, son concurrent, qui a opté pour des investissements très importants après plusieurs dizaines de millions d’euros levés et une expansion très rapide dans le monde, mais dont la rentabilité est difficile à atteindre, Loopsider se veut en effet plus prudent. La structure a levé 1 million d’euros fin 2017, puis 1,85 million en 2019, soit 2,85 millions d’euros au total. Outre les trois fondateurs et dirigeants opérationnels Giuseppe de Martino (CEO), Arnaud Maillard (directeur des opérations) et Johan Hufnagel (directeur de la rédaction), figurent au capital les investisseurs Bernard Mourad – présent dès la création – et Franck Papazian (Mediaschool), le fonds d’investissement Oneragtime (Stéphanie Hospital et Jean-Marie Messier) et quelques business angels de l’industrie tech. Plusieurs projets Le modèle est trouvé, mais les petites structures médias indépendantes restent elles aussi très dépendantes du contexte économique ou des évolutions de marché. Son modèle publicitaire sera challengé en 2023 ; une partie des marques voulant réduire leurs investissements publicitaires ou revoir leur stratégie marketing. Etude WFA : 32 % des grandes marques veulent diminuer leurs investissements publicitaires en Europe en 2023 Cet été, la société a donc officialisé la mise en place d’une activité de brand studio, pour produire des médias sur mesure pour des marques. Un premier média, Up to us, avait été lancé pour Veolia en décembre 2021 sur Instagram (17 000 abonnés), via un contrat pluriannuel. L’objectif est à la fois de répondre à la demande d’une partie des annonceurs qui veulent aller plus loin dans la communication éditoriale que le brand content et de sécuriser des revenus via des dispositifs par nature plus pérennes. Loopsider veut aussi commercialiser à partir de 2023 en SaaS, auprès d’autres médias un outil de mesure qu’il a développé pour agréger et analyser les performances des vidéos au sein d’un tableau. Il est actuellement mis à disposition de ses annonceurs et offre une vision globale et comparative sur les audiences des vidéos sur différents médias sociaux et les revenus publicitaires associés, avec historiques, moyennes et comparaisons. Et une réflexion autour du lancement de prochaines verticales courant 2023 a été amorcée, éventuellement sur le travail et l’évolution du monde professionnel. Enfin la société vient de recevoir vendredi 18 novembre et pour trois ans la certification B Corp, qui évalue et valorise les entreprises privées qui intègrent dans leur mission, leur modèle économique, leurs effectifs, leurs produits et services, des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. Une manière de travailler son image, internet et externe, et de valoriser son offre publicitaire. Jean-Michel De Marchi Brand contentPublicité vidéoRéseaux sociauxSites d'actualitéStratégies annonceursStreaming vidéo Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Loopsider double son chiffre d'affaires et devient rentable Confidentiels Mouvements [Info mind Media] La rédactrice en chef de Loopsider rejoint Le Parisien Analyses Dossiers L’attention deviendra-t-elle la nouvelle métrique de référence dans la publicité ? 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