Accueil > Médias & Audiovisuel > Une société française veut aider les éditeurs à mieux protéger leurs contenus et leurs données Une société française veut aider les éditeurs à mieux protéger leurs contenus et leurs données Par La rédaction. Publié le 10 novembre 2016 à 18h51 - Mis à jour le 03 janvier 2024 à 17h17 Ressources De nombreux acteurs (en media monitoring, business intelligence, bases de données marketing, comparateurs, agrégateurs…) utilisent des robots pour récupérer des informations sur les contenus des sites médias et marchands. Un outil pourrait permettre aux éditeurs de mieux contrôler ces pratiques pour dégager de nouveaux revenus. En 2015, 48,5 % du trafic internet mondial était le fait de robots, selon une étude d’Incapsula. Celle-ci distingue deux catégories de “bots”. D’un côté les “bons” (19,5 % du trafic), nécessaires au fonctionnement du web en assurant par exemple le référencement des sites ; de l’autre les “mauvais” (29 % du trafic), responsables de la fraude publicitaire et du piratage. Pour Fabien Grenier, cofondateur et directeur général de la société DataDome, qui aide les éditeurs en ligne à bloquer les robots, il existe une troisième catégorie. “Ce sont tous ceux que créent les sociétés de data pour récupérer des données sur les sites d’e-commerce (fiches produits, prix…) et sur les sites médias (articles ou partie d’articles, marques citées, commentaires, partages sur les réseaux sociaux…)”. Sont visés ici les sociétés de media monitoring et de business intelligence, les data providers, les bases de données marketing, les comparateurs et les agrégateurs, qui font tous un usage massif de ces bots que les éditeurs veulent mieux mieux contrôler. Vers une place de marché des données éditeurs L’enjeu : maitriser totalement leurs contenus et l’usage qui en ai fait, voire les monétiser. DataDome, société créée au printemps 2015 par les fondateurs de TrendyBuzz, acteur du social media monitoring (qui elles-même utilisaient des robots- acquise en 2014 par Linkfluence, affirme être capable de bloquer les robots. “Nous allons au-delà des techniques traditionnelles, comme l’analyse des logs (historiques d’événements en informatique, ndlr) pour identifier les adresses IP suspectes, l’analyse des navigateurs et des sessions, ou encore les captchas”, explique Fabien Grenier. A partir de technologies d’intelligence artificielle, DataDome a créé une solution, proposée en SaaS, qui évalue les règles et modèles techniques et comportementaux qui distinguent les bots du trafic humain, afin de traiter les requêtes en temps réel et de bloquer automatiquement les tentatives d’accès correspondant aux critères de détection des bots. S’ils souscrivent à sa solution de blocage, les éditeurs doivent installer son module sur leur serveur et un tag en JavaScript sur leurs pages. La jeune société française offre même une alternative. “Nous sommes en train de créer une place de marché où les producteurs de contenus déposeraient leurs données et seraient rémunérés en échange par les sociétés de big data”, explique Fabien Grenier, qui estime que le chiffre d’affaires des seuls acteurs du social media monitoring est d’environ 80 millions d’euros par an en France. Plusieurs acteurs se sont montrés intéressés par ce mécanisme et la perspective de nouvelles sources de revenus. Des e-commerçants, dont Price Minister, sont parmi les premiers à tester la marketplace, encore en bêta fermée. Des éditeurs de presse également, DataDome discute d’ailleurs avec plusieurs grands acteurs de la PQN et de la PQR. Le Parisien et Les Echos veulent convaincre leurs confrères Parmi eux, Le Parisien et Les Echos, notamment, pourraient bientôt tester cette place de marché et ont déjà fait le bilan de l’activité des bots sur leurs sites. L’objectif n’est pas forcément de bloquer totalement ces outils, mais de créer un rapport de force. “Nous avons beaucoup de mal jusqu’à présent à contrôler ces robots qui viennent crawler nos sites et donc à défendre la valeur de nos contenus. Nous devons dire à ces sociétés, souvent détenues par des agences ou des acteurs bien identifiés, que l’accès à nos contenus n’est pas gratuit et que générer de l’audience sur nos sites nous coûte de l’argent. S’ils les exploitent financièrement, il est normal de les monétiser en nouant un accord commercial avec eux”, estime Eric Leclerc, directeur numérique du Parisien. Celui-ci veut convaincre le plus grand nombre possible de ses confrères de l’imiter. “Il faut que la majorité des éditeurs de la presse française jouent le jeu si l’on veut que la marketplace devienne incontournable pour ces sociétés”. Ces derniers mois, il a ainsi présenté la solution de DataDome auprès de la PQR et au conseil d’administration du Geste, dont il est membre. Pour contacter Fabien Grenier : f@datadome.co La rédaction AdtechDonnées personnellesInformation locale Besoin d’informations complémentaires ? 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