JE TESTE 15 JOURS

Retour sur 2023 : la montée en puissance de la semaine de quatre jours

Testée pour la première fois à grande échelle en Islande, dès 2015, le concept de la semaine de quatre jours est passé à la vitesse supérieure en 2023. Les expérimentations se sont poursuivies à travers le monde sous l’impulsion de l’association 4 Days Week Global, mais surtout, pour la première fois, elle a été inscrite dans le Code du travail en Belgique. 

Par Nathalie Tran. Publié le 09 janvier 2024 à 11h32 - Mis à jour le 17 janvier 2024 à 12h19

Au-delà des programmes pilotes soutenus par l’association 4 Days Week Global, notamment au Brésil, au Portugal et en Allemagne pour les plus récents, deux gouvernements en Europe ont soutenu de manière volontariste la semaine de quatre jours. En Espagne, l’exécutif a en effet encouragé les entreprises de moins de 250 salariés du secteur industriel à passer en semaine courte, Plus d’une soixantaine de PMI ont bénéficié d’un financement de l’État pour mettre en place la nouvelle organisation du travail. En contrepartie, elles se sont engagées à réduire le temps de travail d’au moins 10 %, sans perte de revenus pour les salariés. Dans deux ans, les pouvoirs publics jugeront de l’opportunité d’étendre la semaine de quatre jours à toutes les entreprises du pays. Mais c’est en Belgique que le gouvernement est allé le plus loin en l’introduisant dans le Code du travail. Désormais, les salariés belges ont la possibilité d’effectuer leur temps de travail hebdomadaire sur quatre jours au lieu de cinq, sous réserve de l’accord de l’employeur, mais sans réduction horaire. 

Le concept séduit également les syndicats

En Allemagne, IG Metall a annoncé au printemps dernier vouloir placer le passage à la semaine de quatre jours au centre des négociations collectives de la sidérurgie. Son développement fait également partie des objectifs de la Confédération des syndicats européens (CES-ETUC). Enfin, les résultats positifs obtenus grâce au passage de cinq à quatre jours hebdomadaires, notamment en Islande, au Royaume-Uni et au Portugal, séduisent chaque jour de nouvelles entreprises un peu partout dans le monde. C’est le cas par exemple de la banque en ligne britannique Atom Bank qui, après avoir testé pendant un an une semaine de 34 heures réparties sur quatre jours, a annoncé, début janvier 2023, l’adopter de façon permanente. C’est également celui de la banque italienne Intesa Sanpaolo qui a signé en mars dernier un accord avec les syndicats afin de permettre aux salariés d’opter pour une semaine de quatre jours, à raison de 9 heures par jour, à salaire égal. Le mouvement semble donc bien amorcé et devrait se poursuivre en 2024.

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