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Retour sur 2023 : l’avènement de ChatGPT et autres IA génératives

ChatGPT et les intelligences artificielles génératives mises en place par les entreprises sont en train de révolutionner la façon de travailler. Toutefois, si ces technologies permettent de créer des contenus de toute sorte, de générer du code, d’aider à la décision et ainsi de libérer du temps sur certaines tâches, se pose la question d’une utilisation éthique et sécurisée.

Par Nathalie Tran. Publié le 15 janvier 2024 à 11h05 - Mis à jour le 23 juillet 2024 à 15h48

En janvier 2023, soit moins de deux mois après son lancement, le chatbot ChatGPT développé par OpenAI comptait déjà plus de 100 millions de comptes enregistrés, dont 11,72 % d’utilisateurs américains. Aux États-Unis, un sondage commandité en février dernier par ResumeBuilder.com et réalisé auprès de 1 000 chefs d’entreprise, révélait que la moitié d’entre eux utilisaient déjà ChatGPT dans leur entreprise, tout particulièrement dans le domaine RH. Ainsi, 77 % des sondés s’en servaient pour rédiger des descriptions de poste, 66 % des demandes d’entretien et 65 % pour répondre aux candidats. Près d’un employeur sur deux (48 %) déclarait par ailleurs avoir remplacé des salariés par ChatGPT et 63 % étaient convaincus que l’outil allait entraîner à terme des licenciements. Au Royaume-Uni, notamment, le groupe de télécommunications BT a annoncé en mai dernier une réduction de 55 000 emplois d’ici 2030 dont 10 000 devraient être remplacés par l’intelligence artificielle. Celui-ci entend par exemple développer de nouveaux services et produits engendrés par l’IA générative.

Un encadrement nécessaire

Si les syndicats craignent à juste titre que le développement de l’IA générative entraîne des licenciements, en France, Jérémy Lamri, CEO du studio d’innovation RH Tomorrow Theory, y voit pour sa part l’opportunité de libérer du “temps de cerveauet de “pouvoir faire ce qu’on ne pouvait pas faire auparavant”. Selon lui, “les personnes qui vont perdre leur emploi ne vont pas être détrônées par des IA génératives, mais par des gens capables de bien les utiliser”. Une vision qui rejoint les conclusions du dernier rapport de l’OCDE. Jérémy Lamri attire en revanche l’attention des entreprises sur les risques que peut entraîner une utilisation non encadrée de ChatGPT par les salariés dans leur quotidien professionnel, notamment en matière de protections des données. D’où la nécessité de sensibiliser le personnel à l’usage de l’outil et instaurer de bonnes pratiques. C’est le cas notamment chez Acorus. Le groupe de BTP s’appuie sur l’identification de cas d’usage au sein de l’entreprise pour former ses collaborateurs à ChatGPT afin de leur permettre de gagner du temps et d’être plus efficaces au quotidien. Plus généralement, un mouvement est actuellement en marche pour encadrer le recours à l’IA. À cet égard, le 8 décembre 2023, après plusieurs jours de discussion et notamment de débats autour de la question des IA génératives, les institutions européennes ont finalement trouvé un accord sur un texte commun afin de maîtriser les risques liés au développement de l’intelligence artificielle (IA Act). 

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