Selon une étude menée par IBM auprès de 200 responsables gouvernementaux dans 16 pays, 9 institutions gouvernementales sur 10 vont investir dans la blockchain d’ici à 2018. Surtout,14% de pionniers misent sur une large mise en production dès 2017, afin de réduire les coûts, les risques et gagner du temps dans divers domaines : conformité, gestion des contrats, gestion de l’identité, services aux citoyens, systèmes de vote…
L’Asie pacifique et l’Europe occidentale ouvrent la voie, tandis que l’Amérique du nord est à la traîne, “peut-être à cause de la difficulté de coordonner les applications blockchain avec les juridictions fédérales et étatiques des Etats-Unis”, souligne IBM. La blockchain est notamment vue par les gouvernements comme un moyen de favoriser un système ouvert de gouvernement, plus transparent, décentralisé et doté d’écosystèmes de services auto-régulés.
Les institutions gouvernementales espèrent aussi faire de la blockchain un outil pour réduire des freins : l’information imparfaite (prise de décision limitée par des informations fausses ou incomplètes), tout d’abord, puis la réglementation restrictive (réglementations gouvernementales et/ou de l’industrie qui réduisent l’efficacité des process business), l’inertie institutionnelle (legacy systems et bureaucratie ralentissent la capacité à innover et s’adapter) et les menaces invisibles (risques de disruption par de nouveaux concurrents ou business models difficiles à anticiper). (Voir graphique)
Mais 6 institutions sur 10 estiment que les contraintes réglementaires sont le plus grand frein à l’avènement de la technologie blockchain. Parmi les autres obstacles évoquées : l’immaturité de la technologie (55% des sondés), le manque de soutien de la direction (50%), le manque d’expertise (49%), le manque de ROI clair (48%) et enfin un business case insuffisant (38%).