Accueil > Assurance > Assurance cyber : Stoïk se finance auprès d’Andreessen Horowitz Assurance cyber : Stoïk se finance auprès d’Andreessen Horowitz L’insurtech Stoïk boucle une augmentation de capital de 11 millions d’euros. Avec sa double casquette de courtier grossiste en assurance cyber et d’éditeur de solutions de cybersécurité, la start-up se prépare à ouvrir plusieurs pays européens. Par Caroline Soutarson. Publié le 28 juin 2022 à 9h53 - Mis à jour le 28 juin 2022 à 17h36 Ressources Après avoir levé 3,8 millions d’euros en janvier 2022 auprès d’Alven Capital, Anthemis Group et Kima Ventures, l’insurtech cyber Stoïk convainc les deux premiers de remettre au pot dans un cycle de Série A mené par Andreessen Horowitz. Des business angels du secteur de l’assurance participent également à l’opération tels que l’ancien PDG d’AXA Henri De Castries et Julian Teicke, fondateur et CEO de l’insurtech allemande wefox. 200 courtiers partenaires Alors que le contexte économique peut affecter les montants levés et les valorisations, le cofondateur et président de Stoïk, Jules Veyrat, estime avoir bouclé le financement dans le bon timing, “début avril, avant le début des perturbations. Concernant les insurtech, le late-stage est plus en berne, avec les mauvaises performances de certains acteurs en phase post-IPO”. Retour de Money20/20 : du KYC à profusion et des inquiétudes sur les valorisations Du côté de l’insurtech, deux mois après opéré un virage stratégique pour devenir courtier grossiste, “Stoïk compte 200 courtiers actifs dans son réseau, ainsi que des taux d’usage de la plateforme dédiée satisfaisants”, selon Jules Veyrat. L’objectif est de réunir près d’un millier de clients d’ici à la fin de l’année. D’après le dirigeant, il faut moins d’un mois à un courtier pour vendre son premier contrat d’assurance cyber à une entreprise. Simulateur de phishing Afin d’attirer des clients finaux TPE et PME, Stoïk accompagne son offre d’assurance d’outils de cybersécurité. Son scan externe est mis en avant dès la prospection puisqu’il indique l’éligibilité ou non au produit d’assurance de Stoïk. “Grâce à notre analyse, nous regardons la présence de l’entreprise sur Internet, les portes d’entrée potentielles, nous repérons les noms de domaines reliés à des adresses IP et nous les testons pour voir s’il existe des vulnérabilités répertoriées”, décrit Jules Veyrat. Début juin, l’insurtech a également lancé un simulateur de phishing, ou hameçonnage en français (voir la définition donnée par l’ANSSI). Développé en interne, le simulateur permet aux entreprises de tester leurs collaborateurs et de les sensibiliser à ce type de cyberattaque par mail. “Il existe une multitude de simulateurs de phishing sur le marché. Mais ce que nous proposons à nos clients, c’est un outil simple et gratuit [sans surcoût par rapport au prix de l’assurance, Ndlr]. En deux clics, il est possible d’activer une campagne de phishing [simulé]”, explique Jules Veyrat. Essentiel : Le cyber, un risque difficile à assurer L’entreprise développe également un scan interne, à destination des assurés uniquement, qui permettrait d’aller plus loin dans l’évaluation de la cybersécurité des PME. “Par exemple, les assurés pourraient nous donner accès à leur cloud pour que notre scan vérifie s’il est bien configuré”, illustre le cofondateur de Stoïk. Le lancement de l’outil est prévu au troisième trimestre 2022. Cap sur l’Europe Le but est d’avoir un produit complet (assurance et cybersécurité) pour voir plus loin, au-delà des frontières. Et les capitaux frais sont une première étape pour accompagner une expansion qui devrait débuter en 2023. “Nous souhaitons ouvrir plusieurs pays : Benelux, Allemagne, Europe du Sud”, désigne Jules Veyrat. Si le président de Stoïk ne sait pas encore s’il y aura des bureaux dans chaque pays, des employés seront toutefois sur place. “L’assurance se fait au contact des gens”, affirme le cofondateur qui indique que la start-up a commencé des recrutements à l’étranger. Côté produit, “la distribution sera assez similaire à ce que nous faisons en France”, évalue le dirigeant. Stoïk pourra notamment s’appuyer sur un agrément de courtier d’assurance et de réassurance passeportable, des (ré)assureurs agréés au niveau européen (Acheel et Swiss Re), ainsi que sur des courtiers “qui ont des contrats en dehors de la France comme Verspieren, Ageo ou CRF Assurances”, précise Jules Veyrat. Cette volonté d’expansion est poussée par l’envie de garder une certaine avance sur ses concurrents. Une insurtech cyber française notamment, DattaK, a annoncé une levée de fonds de 7 millions d’euros le 21 juin 2022 sur une proposition de valeur similaire, à la jonction de l’assurance et de la cybersécurité. “DattaK est un concurrent frontal qui va bientôt lancer son produit d’assurance. Nous avons un grand pas d’avance, grâce à un produit plus avancé, mais notre vision est la même. Une expansion rapide permettrait de garder notre avance. D’autres acteurs vont se lancer sur le marché. Mais pour l’instant, pas un seul n’est près de la Série A”, évalue le cofondateur et président de Stoïk. Deux acteurs de l’assurance en lice sur le marché de la protection cyber pour les TPE-PME StoïkNom de l'entrepriseDattaKJune 2021Date de créationDecember 2021PME via des courtiers et en directClientèle adresséePME via des courtiersAcheel et Swiss ReAssureursWakam, Scor et Hannover Re28 (40 fin 2022)Nombre de salariés15 (30 fin 2022)Courtier d'assurance ou de réassurance (COA)AgrémentCourtier d'assurance ou de réassurance (COA)- 3,8M € (Alven Capital, Anthemis Group et Kima Ventures) - 11 M € (Andreessen Horowitz et investisseurs historiques)Financement7M € (XAnge) Caroline Soutarson courtagecyberassurancecybersécuritélevée de fonds Besoin d’informations complémentaires ? 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