Accueil > Investissement > Robinhood lancera sa solution de trading crypto dans l’UE dans les prochaines semaines Robinhood lancera sa solution de trading crypto dans l’UE dans les prochaines semaines Le lancement de Robinhood en Europe se rapproche. Le néocourtier américain, qui avait connu une forte attractivité au moment des marchés haussiers en 2021, connaît une baisse de son activité depuis deux ans. Après la diversification produit, Robinhood mise sur l’expansion à l’international pour renouer avec la croissance. Par Caroline Soutarson. Publié le 08 novembre 2023 à 17h48 - Mis à jour le 15 novembre 2023 à 12h51 Ressources Fondé il y a dix ans par Vladimir Tenev et Baiju Bhatt qui faisaient alors le pari du trading sans commission, le néocourtier Robinhood envisage une expansion en Europe depuis 2019. 2023 devrait être l’année de la concrétisation du projet. En effet, l’acteur a annoncé le 7 novembre prévoir “de lancer des opérations de courtage au Royaume-Uni et du trading crypto dans l’UE dans les semaines à venir”. D’après nos recherches, l’entité Robinhood Europe UAB a obtenu des licences d’opérateur d’échanges de monnaie virtuelle et d’opérateur de wallet dépositaire de monnaie virtuelle auprès du régulateur lituanien en septembre 2023. “Les crypto bénéficient d’un cadre réglementaire relativement clair dans l’UE, et nous sommes ravis d’apporter nos capacités de l’autre côté de l’Atlantique pour mieux servir ce marché”, a affirmé Vladimir Tenev. Outre-Manche, Robinhood a nommé un président pour son entité Robinhood UK. Il s’agit de Jordan Sinclair, l’ancien managing director pour l’Europe du néocourtier britannique Freetrade, futur concurrent de Robinhood. Au total, l’entité comptait 6 employés en 2022, d’après ses comptes annuels consultés par mind Fintech. Une européanisation qui prend du temps Pour rappel, en 2019, Robinhood avait obtenu l’autorisation du régulateur financier britannique, la FCA, d’opérer au Royaume-Uni. Retardée une première fois par la crise sanitaire en 2020, l’internationalisation avait été mise en pause. Jusqu’en avril 2022, lorsque Robinhood a annoncé son intention de racheter le wallet crypto régulé britannique Ziglu. Mais là encore, l’environnement de marché (marchés baissiers, réductions des valorisations et des financements, etc.) a amené le néocourtier à revoir ses plans. Robinhood a ainsi voulu renégocier le montant de l’acquisition à la baisse (à 72,5 millions de dollars au lieu de 170 millions de dollars), entraînant l’arrêt du processus de rachat. “Comme nous nous attendions à ce que l’équipe et la technologie de Ziglu contribuent à accélérer notre internationalisation, la résiliation de l’accord a retardé nos projets d’expansion de nos activités en Europe, en particulier en ce qui concerne le trading de cryptoactifs”, indiquait la société au premier trimestre 2023. La troisième tentative devrait finalement être la bonne. En revanche, la concurrence sera plus forte. Les néocourtiers américains Public.com et Webull ont annoncé à l’été 2023 s’étendre également au Royaume-Uni. Les trois seront par ailleurs confrontés aux plateformes d’investissement en place telles que Freetrade, eToro, Shares, Revolut ou encore Plum. Concernant l’Europe continentale, Robinhood affrontera les Allemands Trade Republic et Scalable Capital, l’Autrichien Bitpanda, le Néerlandais Bux, l’Espagnol Goin, ainsi que l’ensemble des plateformes d’investissement en cryptoactifs. 10,3 millions d’utilisateurs actifs mensuels Depuis l’atteinte d’un pic d’utilisateurs actifs début 2021 (plus de 20 millions en février), avant son introduction en Bourse, Robinhood cherche à conserver ses clients malgré les marchés baissiers. Aux États-Unis, le modèle économique de la plateforme repose principalement sur le volume d’opérations, grâce aux paiements pour flux d’ordres (ou “payment for order flow” – PFOF) versés par les market makers. Ainsi, mécaniquement, une moindre activité se fait directement ressentir sur les revenus de la fintech. Pour contrer la baisse de ses revenus, Robinhood a multiplié les offres de nouveaux produits (crypto, épargne retraite, rémunération des dépôts, etc.). Mais le nombre d’inscrits sur la plateforme stagne à 23 millions et le nombre d’utilisateurs actifs mensuels chute globalement depuis deux ans. L’Europe est par conséquent vue comme un moyen de relancer la croissance de l’activité via une extension du marché potentiel pour Robinhood. Caroline Soutarson courtagecryptoactifnéocourtierrégulationtrading Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Kraken prépare son incursion dans la finance traditionnelle Le néocourtier Robinhood place un ancien de Freetrade à la tête du marché britannique Les néocourtiers américains Public.com et Webull débarquent au Royaume-Uni Robinhood ajoute le crédit à sa gamme de produits