Accueil > Services bancaires > [Info mind Fintech] canB ferme son compte bancaire et mise sur son produit d’investissement [Info mind Fintech] canB ferme son compte bancaire et mise sur son produit d’investissement La néobanque à impact canB clôture ses comptes bancaires pour se concentrer sur son produit d’investissement en stablecoins lancé en septembre 2023. Par Caroline Soutarson. Publié le 12 janvier 2024 à 12h01 - Mis à jour le 19 janvier 2024 à 15h40 Ressources À compter du 1er février 2024, la néobanque à impact canB cessera de fournir des comptes bancaires, selon nos informations. canB proposait un Compte impact à six euros avec une carte de paiement, un IBAN français et des fonctionnalités de cashback, notamment vers des associations, en s’appuyant sur la licence bancaire du BaaS allemand Solaris. Lancée en avril 2021, la fintech française n’arrête toutefois pas complètement son activité et conserve le Compte eco, son produit d’investissement commercialisé à partir de septembre 2023 – pour lequel la fintech n’aura plus besoin du prestataire de BaaS. “Le Compte eco connaît un intérêt fort des clients depuis que nous l’avons lancé. C’est pourquoi nous préférons nous concentrer dessus au lieu d’éparpiller nos efforts sur deux produits”, explique Frédéric Schrapp, cofondateur et président de canB. En outre, “nous nous sommes rendus compte que ce n’est pas tant le compte bancaire qui plaisait à nos clients initiaux que l’impact qu’ils pouvaient avoir avec leur argent”, estime le dirigeant. La fintech a converti 80 % de ses 3 500 clients du compte bancaire au produit d’investissement, précise Frédéric Schrapp. Prêt de stablecoins Le Compte eco permet aux clients de canB (particuliers et entreprises depuis décembre 2023) d’acheter des stablecoins adossés au dollar et à l’euro (USDC, DAI, agEUR, EUROC, EURT…) présents dans le wallet de la société. “Ensuite, les stablecoins collatéralisés sont placés dans des pools de liquidité qui génèrent un rendement que nous versons quotidiennement à nos clients, rappelle Frédéric Schrapp. Aujourd’hui, le rendement est de l’ordre de 8,20 % en moyenne annuelle.” Le mécanisme de prêt bénéficie notamment de la remontée des marchés crypto fin 2023. “Nous avons collecté 620 000 euros à date avec le Compte eco. Nous visons les 5 millions d’euros d’encours d’ici la fin 2024”, confie le cofondateur à mind Fintech. Interrogé, Frédéric Schrapp n’a pas souhaité communiquer sur le nombre d’investisseurs clients de la solution. Comment les néobanques à impact verdissent l’investissement canB, qui est enregistré en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), prélève une commission sur ces intérêts versés (20 %). Et “5 % sont consacrés à l’achat de crédits carbone”, détaillait Frédéric Schrapp en septembre 2023. En effet, malgré la fermeture de son compte bancaire, canB se voit toujours comme une entreprise à impact. À horizon 2025, canB souhaite que “80 % des fonds investis soient sur des actifs réels (real world asset, RWA), comme sur des obligations vertes tokenisées. Mais pour l’instant, il en existe peu et par conséquent, au départ, notre impact concerne moins de 1 % du montant investi”, avouait le dirigeant en septembre dernier. La liste des PSAN agréés et enregistrés auprès de l’AMF Les néobanques de niche peinent à trouver leur marché L’abandon du segment bancaire pour canB n’est pas surprenant. Les banques en ligne et néobanques généralistes peinent déjà à atteindre l’équilibre financier malgré des centaines de milliers, voire des millions de clients, et la marche est d’autant plus grande pour les acteurs de niche. L’exemple le plus frappant est celui du segment des néobanques pour ados, qui a vu s’éteindre la moitié de ses pure players avec les fermetures de Vybe et Xaalys. Du côté des néobanques à impact, la voie est aussi difficile. OnlyOne se concentre désormais sur le BtoB. La néobanque verte devrait décider du destin de son offre BtoC en 2024. canB a quant à elle suivi le chemin de la néobanque à impact belge elyps, qui a finalement pivoté vers les services crypto-fiat pour les entreprises financières et Web3. Ainsi, comme Kard et Pixpay chez les néobanques pour mineurs, Helios et Green-Got pourraient bientôt être les seules survivantes du marché des néobanques vertes pour les particuliers. Elles revendiquaient 17 000 et 16 000 clients payants, respectivement, début septembre 2023. Frédéric Schrapp affirme pourtant toujours croire en ce modèle. “À services équivalents, les gens sont prêts à payer pour une banque verte. Et du côté des néobanques vertes, les coûts d’acquisition sont plus bas que la moyenne.” Caroline Soutarson cryptoactifnéobanquePSANstablecoin Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Dossier Un quart des PSAN sont d'origine étrangère Dossier Comment les néobanques à impact verdissent l’investissement SG-Forge veut rapprocher les marchés financiers traditionnels de l'écosystème des actifs numériques Money20/20 Eytan Messika : “Nilos s’appuie sur Modulr pour fournir des comptes euros aux entreprises crypto” La réglementation MiCA publiée au Journal officiel canB et LinkCy obtiennent l'enregistrement PSAN