Accueil > Financement et politiques publiques > Point d’étape sur le déploiement et les évolutions à venir de Mon espace santé Point d’étape sur le déploiement et les évolutions à venir de Mon espace santé L’Assurance maladie a profité de l’annonce des 12 premières applications qui viennent d’intégrer le catalogue de services de Mon espace santé pour faire le bilan du déploiement national de la plateforme d’État et évoquer les prochaines étapes pour en faire le "carnet de santé numérique de tous les Français" Par Romain Bonfillon. Publié le 04 novembre 2022 à 15h49 - Mis à jour le 05 décembre 2022 à 16h41 Ressources Au total, ce sont 69 millions de bénéficiaires d’un régime d’assurance maladie français qui ont été informés par e-mail (77%) ou par courrier (23%) de la création automatique de leur profil Mon espace santé et de la procédure pour l’activer. Basée sur le principe de l’opt-out (chaque espace est créé automatiquement si l’usager ne s’y est pas préalablement opposé) la campagne de notification aura vu moins de 2% des personnes s’opposer à la création de leur espace, se félicite l’Assurance maladie. Ainsi, à ce jour, 65,4 millions d’assurés disposent d’un carnet de santé numérique. L’engagement progressif des usagers… Depuis février 2022, plus de 7 240 000 documents – certificats médicaux, résultats de biologie, dossier d’hospitalisation, etc. – ont été intégrés par les usagers sur Mon espace santé. Fin octobre 2022, 7,2 millions d’usagers (soit un peu plus de 10% des personnes) ont activé le service et complété leur profil médical. Même si ce taux peut paraître faible, l’Assurance maladie note une accélération dans le rythme des activations de profil (+600 000 activations/mois en moyenne sur les 6 derniers mois) et se veut optimiste : “Cette tendance est encourageante quelques mois après l’ouverture du service et devrait s’accélérer notamment grâce à l’alimentation automatisée du dossier médical par les établissements et les professionnels de santé au fur et à mesure de la mise à jour des logiciels métiers financée par le Ségur du numérique”. … Et celui des professionnels L’alimentation des dossiers médicaux des patients n’a cessé d’augmenter au cours des derniers mois, note l’Assurance maladie : +83% de DMP alimentés par mois en moyenne, depuis le mois de mai 2022 (l’alimentation du dossier médical de Mon espace santé continue à se faire via le DMP, précise l’Assurance maladie) et + 119% de documents ajoutés par mois en moyenne sur cette même période (données à fin septembre, hors historiques de remboursement et attestations de dépistage). Ainsi, en 10 mois, les usagers ont reçu deux fois plus de documents qu’au court des 10 dernières années. S’agissant des messageries sécurisées MSSanté, qui étaient déjà ancrées dans les pratiques entre professionnels, elles peuvent désormais interagir avec le patient au travers de sa messagerie sécurisée intégrée à Mon espace santé. À ce jour, plus de 300 000 messages ont été envoyés par les professionnels de santé à leurs patients, via ce nouveau canal. Aujourd’hui, précise également l’Assurance maladie, 86 % des établissements de santé, 78% des laboratoires de biologie médicale et 57% des professionnels de santé libéraux disposent d’une messagerie MSSanté pour échanger avec leurs patients. Le Ségur, un “moteur pour propulser Mon espace santé” L’Assurance maladie espère beaucoup du Ségur du numérique en santé pour faire décoller les usages de Mon espace santé. Doté de 2 Mds € financés par l’UE, ce programme repose sur deux leviers complémentaires : le financement direct des éditeurs (système d’achat pour compte) pour permettre de mettre à jour les logiciels métiers des structures et professionnels de chaque secteur (dispositif SONS) ; le financement incitatif à l’usage (dispositif SUN). À ce jour, 126 solutions logicielles ont déjà été référencées Ségur et les déploiements continueront jusqu’à la date d’échéance, fixée à mai 2023. Ainsi, la mise à jour des logiciels de la plupart des acteurs de santé se poursuivra jusqu’à fin avril 2023, comme le montre le rétroplanning ci-dessous : Concernant les dispositifs de financement à l’usage, ils se déclinent en différents programmes, selon le type d’établissement. Ainsi, s’agissant des hôpitaux, 56% d’entre eux sont engagés dans le programme SUN-ES doté de 210 M€, qui les finance en contrepartie de l’atteinte d’objectifs fixés en amont (un certain nombre de documents de sortie envoyés dans Mon espace santé, par exemple). Les évolutions récentes et à venir Mon espace santé entend adopter “une logique d’amélioration continue” pour que les usagers et professionnels de santé s’approprient véritablement la plateforme. Voici ses évolutions récentes : la possibilité de masquer l’ensemble de ses documents en un clic, pour faciliter les choix de confidentialité ; les usagers peuvent désormais choisir le nom de leurs dossiers (“Mon suivi diabète”, par exemple) ; à la demande des utilisateurs, une rubrique “Mon histoire de santé” a été créée, en remplacement de la rubrique du profil médical qui recensait simplement l’historique des soins remboursés par l’Assurance maladie. Cette nouvelle rubrique offre une vue chronologique plus fine (par mois ou par jour) et permet de regrouper l’ensemble des épisodes de soins (délivrance de médicaments, actes de biologie, prescriptions de dispositifs médicaux). Voici les évolutions qui verront le jour dans les prochains mois : D’ici la fin de l’année, les utilisateurs de la version mobile de Mon espace santé pourront s’authentifier sur l’application avec la même méthode que celle qu’ils utilisent pour déverrouiller leur smartphone (empreinte digitale ou reconnaissance faciale). À noter qu’au 24 octobre 2022, l’application Mon espace santé a été téléchargée plus de 540 000 fois (elle est disponible depuis le mois de mai 2022 sur les plateformes Android et Apple) ; Mon espace santé veut également devenir le carnet de santé numérique de l’enfant. Le calendrier de dématérialisation du carnet de santé de l’enfant n’est pas encore connu, mais d’ici la fin de l’année, Mon espace santé contiendra déjà le calendrier vaccinal de l’enfant, ses courbes de croissance et des recommandation adaptées, selon son âge ; courant 2023, un agenda médical sera ajouté à la plateforme, pour centraliser tous les rendez-vous médicaux. Il sera également possible de passer par une application de prise de rendez-vous référencée dans le catalogue de Mon espace santé (Doctolib, par exemple, lorsqu’elle aura intégré ce store). Romain Bonfillon Application mobileAssurance MaladieDMPdossier patient informatiséFinancementsLogicielmédecinmessagerie sécuriséeMon espace santéPatientPlateformesRendez-vous Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind