Accueil > Industrie > Drug discovery : Nvidia renforce son positionnement grâce à l’IA générative Drug discovery : Nvidia renforce son positionnement grâce à l’IA générative Lors de sa conférence mondiale dédiée à l’intelligence artificielle GTC 2024, le 18 mars, Nvidia a annoncé le lancement de nouveaux services basés sur l’intelligence artificielle (IA) générative ainsi qu’un partenariat avec Johnson & Johnson MedTech. L'entreprise californienne accroît encore sa présence dans le champ de la drug discovery. Par Coralie Baumard. Publié le 19 mars 2024 à 17h37 - Mis à jour le 19 août 2024 à 17h19 Ressources Du 18 au 21 mars, Nvidia tient sa conférence mondiale dédiée à l’intelligence artificielle GTC 2024. L’occasion pour l’entreprise de faire le point sur ses projets dans le secteur de la santé. Nvidia a annoncé le lancement de Nvidia Nim, une suite de vingt-cinq nouveaux microservices destinés aux entreprises du domaine de la santé. Basés sur des modèles d’IA générative et des API, ils permettent de créer et déployer des applications natives pour le cloud. Ils peuvent s’appliquer à l’imagerie avancée, à la reconnaissance et au traitement du langage naturel, ainsi qu’à la prédiction et la simulation en biologie numérique. Lors d’une conférence de presse le 15 mars, Kimberly Powell, vice president of Healthcare and Life Sciences de Nvidia, a donné des exemples d’applications de ces microservices. Iambic Therapeutics, une entreprise américaine ayant développé une plateforme d’IA pour identifier de nouveaux médicaments, les a utilisé pour passer du stade du lancement du programme de son candidat médicament à celui des essais cliniques en 24 mois, le processus durant en général six ans. Iambic Therapeutics annoncé le 18 mars dans un communiqué l’entrée en phase 1 de son candidat médicament, il doit permettre le traitement des cancers du sein, du poumon et du côlon à un stade avancé. Drug discovery : la plateforme BioNeMo offre de nouvelles possibilités Nvidia creuse le sillon de la drug discovery avec BioNeMo, sa plateforme d’IA générative dédiée à la découverte de médicaments. Les derniers modèles de la fondation BioNeMo peuvent analyser des séquences d’ADN, prédire comment les protéines changeront de forme en réponse à la molécule d’un médicament et déterminer la fonction d’une cellule sur la base de son ARN. Nvidia revendique plus d’une centaine d’entreprises utilisatrices de BioNeMo dans le monde. L’entreprise californienne a également indiqué que Nvidia Nim ainsi que BioNeMo sont désormais intégrées à la suite AWS Health. Nvidia élargit également son partenariat avec Microsoft Azure en intégrant ses microservices au cloud. Participer au développement du supercalculateur danois Le Fonds d’exportation et d’investissement du Danemark et la fondation Novo Nordisk ont créé un centre d’innovation dédié à l’IA à destination des chercheurs et des développeurs danois du monde universitaire et de l’industrie. Le pays a fait du développement de l’IA générative dans des secteurs clés une priorité de son économie. Le Danemark compte s’appuyer sur la richesse des données de santé dont il dispose pour alimenter Gefion, son supercalculateur, développer des applications en drug discovery et en médecine de précision. Gefion, qui va entrer en construction, devrait être l’un des 25 plus grands calculateurs au monde. Nvidia va collaborer avec le Danemark en lui fournissant ses plateformes d’IA générative afin d’accélérer la découverte et la conception de médicaments à base de protéines. Un partenariat avec J&J MedTech pour déployer l’IA dans le bloc opératoire Nvidia a également annoncé un partenariat avec Johnson & Johnson MedTech. J&J MedTech s’appuiera sur les plateformes NVIDIA IGX et NVIDIA Holoscan afin d’accélérer le déploiement d’applications logicielles basées sur l’IA en chirurgie. Plusieurs cas d’usage sont envisagés. Par exemple, les images recueillies par un endoscope pourraient être utilisées pour affiner un modèle d’IA qui identifie, en temps réel sur l’écran d’une salle d’opération, les organes, les tissus et les tumeurs potentielles, afin de faciliter la prise de décision clinique. Dans le futur, les chirurgiens pourraient interagir avec des chatbots afin d’obtenir les antécédents médicaux d’un patient ou de gérer au mieux les complications pouvant intervenir lors d’une opération. D’autres modèles pourraient optimiser l’utilisation des salles d’opération en utilisant les flux vidéos pour identifier quand une procédure est presque arrivée à son terme et avertir l’équipe chirurgicale suivante qu’une salle sera bientôt disponible. Des collaboration avec des start-up spécialistes de l’IA générative en santé Le GTC 2024 a également été l’occasion pour certaines start-up d’annoncer un partenariat avec le groupe californien. Abridge, qui commercialise un outil d’IA générative dédié à la documentation clinique, a indiqué le 19 mars qu’elle entamait une collaboration avec Nvidia. Abridge va utiliser les ressources de calcul, les modèles de fondation et l’expertise de Nvidia pour déployer à grande échelle des systèmes d’IA. La start a également revélé qu’elle avait reçu un investissement de NVentures, la branche de capital-risque de Nvidia, après avoir clôturé en fevrier dernier une série C de 150 M$. Hippocratic AI a également dévoilé le 18 mars un partenariat avec Nvidia dans le but de créer des infirmières virtuelles basées sur son grand modèle de langage dédié à la santé. Preuve que l’IA générative aiguise également l’appétit des investisseurs, Hippocratic clôturait le lendemain une série A de 53 M$. Coralie Baumard chirurgieinformatiqueIntelligence ArtificielleMédicamentPartenariat Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind