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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > [Info mind Fintech] Le projet Hush en péril après son ICO ratée

[Info mind Fintech] Le projet Hush en péril après son ICO ratée

L’ICO de Hush, destinée à lever 15 à 20 millions d’euros, a largement raté son objectif. Chaineum et Kramer Levin, qui ont travaillé sur l’opération, n’ont pas été payés et restent sans nouvelles du fondateur, Eric Charpentier.

Par Aude Fredouelle. Publié le 07 septembre 2018 à 16h08 - Mis à jour le 19 janvier 2024 à 15h47
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Le projet de néo-banque communautaire Hush, porté par l’ex-patron de Morning Éric Charpentier, prend l’eau. L’ICO initialement destinée à lever 15 à 20 millions de dollars, plusieurs fois reportée et finalement bouclée en avril dernier, n’a permis de lever que 540 000 euros et 245 ethers (soit environ 47 000 euros selon le cours actuel) lors de sa pré-ICO, selon un post Medium supprimé depuis par Hush. La seconde phase, du 2 mai au 10 juin, n’aurait permis que de lever quelques ethers supplémentaires.

Par ailleurs, le volet en euros annoncé n’étant pas inscrit sur la blockchain, il n’est pas vérifiable et selon nos informations, les 540 000 euros correspondraient surtout à des engagements d’investissement qui n’ont pas été honorés. Difficile dans ces conditions de suivre le business plan détaillé dans le white paper, qui prévoyait 2,2 millions d’euros de dépenses en 2018 et 5,3 millions en 2019 pour atteindre ses ambitions.

Plus de domiciliation au Luxembourg

Les tokens ont bien été distribués par Hush le 1er juillet dernier à ses investisseurs. Mais sur les groupes Telegram de la communauté Hush, les investisseurs s’inquiètent du manque de communication de l’équipe sur l’avancée du projet. Le white paper a été supprimé, tout comme le blog Medium sur lequel l’équipe a communiqué tout au long de l’ICO. Le CEO Eric Charpentier a supprimé toute présence sur les réseaux sociaux. Sur les discussions Telegram regroupant les investisseurs, c’est principalement Max Massat, “community driver”, qui se charge de donner des nouvelles sporadiques et d’assurer que l’obtention d’un agrément auprès du régulateur est en cours.

Hush avait en effet déclaré vouloir obtenir un agrément au Luxembourg, où la société est domiciliée – une déclaration qui avait d’ailleurs valu un avertissement du régulateur. Mais le contrat de domiciliation au Luxembourg a été dénoncé et a pris fin le 31 mai dernier. Selon nos informations, l’équipe cherche depuis début 2018 à obtenir un agrément dans un pays d’Europe de l’Est mais ne l’a toujours pas décroché.

Les prestations de conseil n’ont pas été payées

Faute de fonds, l’équipe de Hush n’a payé aucune des prestations de conseil réalisée pour son ICO et n’a donné aucune nouvelle à ses créditeurs depuis des mois -pour certains, depuis début 2018, bien avant l’ICO. Chaineum, d’abord, chargé de conseiller Hush sur le processus technique (KYC, processus d’achats des tokens, tunnel d’achats et libération des tokens), les aspects juridiques, le marketing et la communication, n’a rien perçu de la somme facturée – au bas mot 150 000 euros en comptant le fixe et le montant indexé sur l’ICO. Le cabinet d’avocats Kramer Levin, qui devait aussi facturer une somme fixe et une somme indexée sur le montant de l’ICO pour son conseil juridique, n’a reçu qu’une petite partie de la somme fixe et n’a pas eu de nouvelles de Hush depuis des mois. Le bâtonnier de Paris a été saisi. Bitconseil.fr, qui a aussi réalisé une prestation de conseil avec Deloitte fin 2017 sur le “token design”, n’a reçu que la partie fixe et n’a plus de contacts non plus avec Eric Charpentier. Et Stéphane Bourguignon, qui a conseillé l’équipe pour la rédaction du white paper et les “token economics”, n’a pas non plus reçu de paiement.

Seuls Eric Charpentier et Max Massat semblent actifs sur le projet

Ni Éric Charpentier ni son équipe n’ont répondu à nos multiples demandes d’interviews. Par ailleurs, hormis Max Massat, proche d’Eric Charpentier, l’équipe annoncée dans le white paper ne semble pas avoir basculé sur le projet Hush. Mélanie Descamps, annoncée à la communication, est chef de projet IT chez CoperBee depuis avril 2018. Alexandra Nemery, UX director, est toujours présentée comme consultante chez Murex même si elle indique également travailler sur le projet Hush depuis juillet 2017, mais elle n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de mind Fintech. Enfin Franck Hild, annoncé DevOps sur le white paper, indique ne pas avoir eu de nouvelles d’Éric Charpentier depuis janvier ou février 2018. Le canal Slack sur lequel l’équipe était en contact a été supprimé “quelques mois plus tard” indique-t-il à mind Fintech.

Pour rappel, Hush annonçait dans son white paper viser 25 000 clients fin 2018, 150 000 d’ici 2020, 500 000 clients en cinq ans et 1,25 million en 2025. Hush prévoyait également d’être rentable dès la première année avec un résultat net d’un peu plus de 600 000 euros en 2018, avec une distribution dans 5 pays européens, puis dans 10 en 2019 et 15 en 2022. La néo-banque devait être basée sur un programme baptisée Hush Ambassador, permettant aux détenteurs des tokens USH de voter sur des propositions de nouvelles fonctionnalités et de recevoir des récompenses calculées sur leur participation. Les participants à l’ICO devaient aussi se voir allouer 10% des bénéfices nets après impôts.

Dans son white paper, Hush dressait une liste “d’advisors” prestigieux : Pierre Storrer, de Kramer Levin, qui assure ne pas avoir travaillé personnellement sur le projet ; Nazim Morera, de Bitconseil.fr, qui a demandé à être retiré des supports de communication du projet en février dernier suite à un désaccord avec l’équipe ; Sébastien Bourguignon, consultant IT qui indique être lié à un accord de confidentialité et ne pas pouvoir répondre à nos questions ; et Kazem Tabrizi, associé fondateur chez Tensing Conseil. Denys Chalumeau, fondateur de SeLoger.com et déjà investisseur dans Morning, également mentionné, indique avoir donné son accord pour apparaître en tant qu’advisor mais ne jamais avoir travaillé non plus sur le projet ni conseillé l’équipe.

Malgré ces soutiens et les prestations de conseil, Hush n’est pas parvenu à atteindre ses objectifs de financement. Il faut dire que le segment des néo-banques est déjà extrêmement encombré. De quoi décourager de potentiels investisseurs, tout comme les nombreuses recommandations de prudence des régulateurs et observateurs à propos des ICOs (46% des projets ayant effectué des ICOs en 2017 avaient par exemple déjà échoué en février dernier).

l’ombre de morning plane sur hush

En décembre 2016, les activités de la néo-banque Morning, fondée par Eric Charpentier, avaient été suspendues par l’ACPR, qui reprochait aux dirigeants d’avoir prélevé 500 000 euros sur le compte de cantonnement pour lancer une nouvelle activité et évoquait aussi la sous-évaluation du fonds de cantonnement. Eric Charpentier avait alors évoqué des problèmes de trésorerie et accusé la Maif, détenteur de 40% du capital de la société, d’avoir bloqué un tour de financement en réclamant la présence d’un acteur bancaire autour de la table. En février, la banque Edel a finalement racheté la néo-banque et Eric Charpentier a quitté la société… pour se lancer dans le projet Hush quelques mois plus tard.

 

Aude Fredouelle
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