Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Néobanques pour ados : plus d’offres mais encore peu de clients Néobanques pour ados : plus d’offres mais encore peu de clients Suite à la création de quatre néobanques pour les mineurs en France (Xaalys, PixPay, Vybe et Kard), plusieurs acteurs établis ont lancé leur propre produit en 2020 : La Banque Postale, avec WeStart de Ma French Bank, et Société Générale, avec Banxup. Les challengers Orange Bank et Revolut ont aussi dévoilé un pack famille et une offre Junior. mind Fintech fait le point sur le développement des néobanques pour mineurs, leurs positionnements et leurs stratégies d’acquisition. Par Aude Fredouelle. Publié le 14 avril 2021 à 13h26 - Mis à jour le 06 avril 2023 à 14h52 Ressources Début 2020, une poignée d’acteurs proposaient en France des offres bancaires innovantes pour les mineurs, avec une application dédiée et des fonctionnalités de gestion et de contrôle pour le parent (lire notre dossier de mars 2020 sur le sujet) : Boursorama avait lancé dès 2018 l’offre Kador, puis des néobanques se sont lancées successivement : Xaalys en avril 2019, Kard en septembre 2019, Pixpay en novembre 2019 et Vybe, qui était sur liste d’attente en 2019 et qui a finalement ouvert officiellement fin 2020. Un an plus tard, mind Fintech en dénombre neuf. Le lancement de plusieurs start-up sur le segment a poussé d’autres acteurs traditionnels à s’y intéresser : La Banque Postale a lancé via sa banque mobile Ma French Bank l’offre WeStart en novembre 2020, qui n’est pas limitée aux enfants de ses clients, et Société Générale a dévoilé Banxup en décembre. L’offre est réservée aux parents clients de la banque, mais l’enfant doit l’être également : “si ce n’est pas le cas, il doit aller en agence pour devenir client, en ouvrant un livret par exemple, avant que son parent puisse souscrire à l’offre Banxup en ligne”, précise Dorothée Feugueur, cheffe du marché mineurs chez Société Générale. Le challenger Orange Bank a lui aussi dévoilé une offre en novembre 2020, incluse dans un pack famille (une carte pour un parent et jusqu’à cinq cartes enfants). Et Revolut a lancé en juillet 2020 Revolut Junior pour l’ensemble de ses clients français. Applications miroirs Les offres se composent en majorité de deux accès en miroir dans l’application – une version pour le parent, qui voit toutes les dépenses et peut les contrôler, et une pour l’enfant. Orange Bank a fait le choix de l’intégrer à son application généraliste : le parent (également client via le pack premium) peut visualiser les dépenses de son enfant dans son application Orange Bank, tandis que le ou les enfants accèdent à une version simplifiée de l’application Orange Bank (sans le crédit à la consommation, par exemple). De leur côté, Boursorama, Société Générale et Revolut ont créé une application dédiée pour l’enfant (Kador, Banxup et Revolut Junior), tandis que le parent, qui doit être déjà client de la banque ou néobanque, retrouve les informations en miroir dans son application bancaire habituelle. Chez Ma French Bank, comme pour les nouveaux entrants, le parent comme l’enfant se connectent sur l’application dédiée WeStart, puisque contrairement à Orange Bank, Boursorama, Revolut et SocGen, son offre est disponible pour les enfants de parents qui ne sont pas clients de la banque mobile. Seul Vybe ne propose pour l’instant qu’un portail web pour les parents, car la start-up cible avant tout les adolescents. “Nous voulions que les adolescents se sentent en contrôle mais nous nous sommes rendus compte qu’ils étaient habitués à être supervisés sur ces sujets, raconte Vincent Jouanne, CEO. Le parent a donc désormais accès à toutes les dépenses, alors qu’il ne les voyait au départ que par catégories, et nous allons bientôt lancer une application dédiée pour les parents avec des fonctionnalités simples de gestion”. Paiement mobile, cagnottes et pédagogie financière Les offres diffèrent ensuite selon leurs fonctionnalités. La plupart permettent au parent de bloquer certaines dépenses (en ligne, à l’étranger, par catégories de marchands), de recharger instantanément le compte de l’enfant et de mettre en place un versement automatique d’argent de poche. Certaines misent sur la pédagogie autour de la gestion financière, comme Xaalys, avec des outils d’épargne et des jeux éducatifs créés avec La finance pour tous et les Jeunes Chambres Économiques Françaises, Pixpay avec de la rémunération à la mission et des méthodes d’épargne et WeStart (Ma French Bank) avec des tutoriels pédagogiques. Orange Bank, PixPay, Revolut Junior et Xaalys permettent également de créer des cagnottes dédiées à des projets et Kard réfléchit au développement de modules d’épargne abondée par le parent. Plusieurs intègrent des solutions de paiement mobile comme Apple Pay et Google Pay – c’est le cas de Vybe, Pixpay, Orange Bank et WeStart. Kard et Pixpay permettent aussi un accès multi-parental à leur application. Enfin, six d’entre elles intègrent à leurs offres les paiements et retraits gratuits à l’international : Kard, Vybe, Kador (Boursorama), Orange Bank, Revolut Junior et WeStart. D’autres mettent en avant des assurances : Kard intègre à son pack famille (qui peut inclure plusieurs enfants) une assurance smartphone et chez Orange Bank, le pack premium incluant une carte et un compte pour un parent et cinq comptes et cartes enfants intègre les assurances premium : assistance, assurance moyens de paiement, protection des achats, extension de garantie… Retrouvez dans le tableau récapitulatif en bas du dossier le détail des fonctionnalités proposées par chaque acteur Des offres plus abouties que celles des acteurs traditionnels Avant l’arrivée sur le marché des néobanques spécialisées pour ados, d’autres acteurs proposaient déjà des offres pour les enfants, mais celles-ci n’intègrent pas de fonctionnalités avancées de gestion ou d’éducation financière. Nickel, par exemple, propose depuis 2015 une offre pour les enfants – que leurs parents soient clients de la néobanque ou non. Mais elle ne propose pas autant de fonctionnalités que les offres spécialisées lancées depuis 2020 : le parent peut simplement visualiser les transactions de l’enfant, modifier ses plafonds et contrôler sa carte. De même, les banques traditionnelles proposent des offres pour les enfants (la carte Myb’s chez BNP Paribas, V Pay chez Société Générale, MaCarte de LCL…). L’enfant ne dispose alors pas forcément d’une application bancaire et les fonctionnalités de gestion sont basiques. Les modèles payants dominent le marché Contrairement aux néobanques et challengers généralistes, les acteurs indépendants dédiés aux mineurs font presque tous le choix du modèle payant. Il faut dire que sur ce modèle, les montants des paiements sont faibles et les frais interchanges minimes. Par ailleurs, les acteurs ne peuvent espérer se rémunérer à terme sur des produits de crédit ou d’investissement. Tarifs, modes de facturation, primes de bienvenue… Quelles offres les banques en ligne et les néobanques proposent-elles en 2021 ? Résultat : Kard, qui s’était lancé sur un modèle gratuit mi-2019, a pivoté en septembre 2020 vers un abonnement “pack famille” facturé 4,99 euros par mois et qui peut inclure plusieurs enfants. “Nous pensions que le besoin était parfaitement identifié chez l’ado, mais pas chez le parent, explique Scott Gordon, CEO. Après notre lancement en septembre 2019 nous avons réalisé que les parents y voyaient un fort intérêt de simplification au quotidien, et nous avons donc décidé de commencer à monétiser l’offre avec un produit parental plus complet.” Alors que les parents ne disposaient que d’un portail web pour envoyer de l’argent à leurs enfants, Kard propose désormais une application pour visualiser les dépenses de l’enfant et gérer le compte. Selon le CEO, la création du pack famille a aussi poussé la société à abaisser l’âge minimum de l’offre, à la demande des parents, à 10 ans. “Plus de 20 % de nos nouveaux clients ont moins de 12 ans”, assure-t-il. Ce nouveau modèle devrait permettre à Kard d’atteindre la rentabilité “fin 2023 ou début 2024” puisque “les abonnements suffisent à la société pour être rentable sur chaque client.” Orange Bank a aussi opté pour un pack famille, facturé 12,99 euros par mois, et qui inclut à la fois une offre premium pour un parent et jusqu’à cinq comptes et cartes pour ses enfants. “Nous suivons la même stratégie que sur les télécoms avec notre pack Open pour la famille, explique Hervé Brucker, directeur marketing, communication et clients. Aujourd’hui, les enfants reçoivent leur premier téléphone à partir de 10 ans et ouvrent leur premier compte bancaire à 15 ans. En proposant le pack premium aux parents, nous pourrons proposer dès dix ans un smartphone et un compte bancaire.” Xaalys et Pixpay facturent quant à eux 2,99 euros par mois pour un enfant (et 10 euros de frais de livraison de carte pour Xaalys). Vybe est la seule start-up à avoir conservé un modèle 100 % gratuit (hormis un tarif de 1,50 euros facturé pour chaque retrait en distributeur au-delà de trois par an). “Nous sommes convaincus du tout gratuit et cela ne changera pas, assure Canelle Chokron, CMO. Nous allons cependant sortir des cartes premium payantes en édition limitée avec des influenceurs, et élaborer d’autres leviers de monétisation BtoC comme des commissions sur les cagnottes.” Boursorama, Société Générale et Revolut, eux, proposent des offres totalement gratuites. Il faut dire qu’elles sont réservées aux enfants de leurs propres clients et destinées à la fois à renforcer la satisfaction des parents, et à recruter les enfants sur leurs offres généralistes lorsqu’ils atteignent 18 ans. “L’objectif est de capter cette clientèle pour la conserver à sa majorité, puisque chez Société Générale un tiers des clients mineurs sont recrutés quand ils sont majeurs”, explique Dorothée Feugueur, cheffe du marché mineurs. Elle précise tout de même que “l’offre Banxup est gratuite car c’est une offre de lancement. Nous l’enrichirons de nouvelles fonctionnalités et donc peut-être que sa tarification évoluera à terme”. Elle indique aussi que l’offre “pourrait être ouverte aux prospects par la suite”. Essentiel : Les challengers réinventent la banque Le cashback au coeur des offres des start-up Les programmes de cashback sont très répandus chez les néobanques pour mineurs indépendantes, alors que les acteurs historiques n’en proposent pas encore – même si plusieurs, parmi lesquels Kador, Banxup (Société Générale) et Ma French Bank, indiquent y réfléchir. Si le cashback intéresse les start-up, c’est d’abord, parce qu’il sont un argument de satisfaction client et un élément différenciant, mais aussi parce qu’il constitue parfois une source de revenus complémentaire aux abonnements sur un modèle qui ne peut proposer des produits financiers. Vybe propose ainsi une vingtaine d’offres de cashback via la start-up spécialisée Paylead, avec des partenaires comme Starbucks par exemple. La néobanque va en intégrer 300 de plus dans les deux mois à venir grâce à un autre partenaire, révèle son CEO, Vincent Jouanne. “D’ici juin, nous voulons que 98 % des transactions de nos utilisateurs leur rapporte un cashback. Si les commerçants chez qui ils vont ne sont pas dans les programmes de nos partenaires, nous allons négocier des accords en direct puis parfois les intégrer à la plateforme Paylead avec un accord d’exclusivité.” Certains partenariats bilatéraux seront aussi déployés complètement en interne, pour leur donner une dimension communautaire : “l’objectif, c’est que le pourcentage de réduction augmente si l’utilisateur invite ses amis pour un achat commun. Mais cela nécessite des négociations en direct avec les marques donc cela arrivera dans les mois à venir”, précise Canelle Chokron. La société récupère en moyenne 2 à 4 % de commissions sur les transactions. “Avec la partie premium que nous allons lancer, cela sera nos deux plus grosses sources de revenus”, conclut le CEO. Pixpay, qui a noué des partenariats en direct avec une dizaine de marques fortes (dont Monoprix, Undiz, Backmarket et Pathé Gaumont) pour proposer du cashback lié à la carte bancaire, a aussi annoncé en ce mois d’avril un partenariat avec Paylead pour enrichir son programme. Fait notable : Pixpay est le seul acteur qui a fait le choix de ne pas se rémunérer sur ses programmes de cashback et de reverser 100 % du montant à ses utilisateurs. Kard travaille aussi avec Paylead sur un programme qui sera lancé dans les trois prochains mois. “En parallèle, nous signons aussi des partenariats exclusifs avec certaines enseignes”, révèle Scott Gordon. Enfin, pour favoriser le cross-selling, Orange Bank propose de son côté dans le cadre de son pack premium 5 à 10 % de cashback sur les factures Orange, ainsi que le programme Mastercard Travel Rewards à l’étranger. Pour autant, selon la plupart des patrons des néobanques, les programmes de cashback ne peuvent représenter un moteur principal de monétisation. Scott Gordon, CEO de Kard, précise que “seul, le cashback ne peut pas soutenir un modèle viable, vu les montants des dépenses. C’est avant tout un moyen d’améliorer l’offre pour nos utilisateurs.” Caroline Ménager, CMO de Pixpay, est du même avis : “on ne peut pas vivre des programmes de cashback”. De son côté, Xaalys a plutôt mis en place une dizaine de partenariats sous forme de “bons plans”, pour favoriser l’acquisition client, comme avec Kidlee (garde d’enfants) ou En Voiture Simone : “Nous élaborons des mécanismes de bonification pour chaque partenaire, expose Diana Brondel, CEO. Par exemple, si un utilisateur de Xaalys utilise Kidlee, il bénéficiera d’heures de garde gratuites au départ.” Pour Vybe, qui propose une offre gratuite, le business model devrait aussi reposer sur une activité de retargeting (reciblage publicitaire) en fonction des achats des utilisateurs, pour augmenter le taux de conversion. “Nous exploitons une solution de segmentation et nous développons notre propre solution de retargeting, nous expliquait début 2020 Vincent Jouanne. Nous négocions nous même avec les commerçants et nous nous rémunérerons à l’impression. Le retargeting devrait représenter à terme 50 % de notre chiffre d’affaires.” La solution, qui devait être lancée en avril 2020, n’a finalement pas encore été sortie. “Nous allons bientôt lancer un pilote avec une marque. Nous voulions déjà atteindre un certain nombre d’utilisateurs”, poursuit le CEO. En s’appuyant sur le cashback et cette activité, ainsi que les cartes premium, la start-up vise la rentabilité pour 2022. Xaalys se lance en marque blanche Face aux difficultés rencontrées avec la pandémie (voir encadré), Xaalys travaille de son côté à sa diversification en marque blanche. “Nous ouvrons des discussions avec des établissements bancaires en France et à l’étranger et nous avons des négociations assez avancées. En parallèle de notre activité BtoC, nous allons proposer à des acteurs de lancer rapidement une offre pour adolescents grâce à notre solution.” Acquisition : bases clients et réseaux physiques pour les acteurs généralistes Pour les acteurs généralistes, l’enjeu est avant tout de recruter les enfants de leur base clients existante – et donc, de cibler avant tout les parents dans leur stratégie d’acquisition. “Nous mettons en avant le pack premium dans notre stratégie d’acquisition – 90 % des entrées en relation se font désormais sur des produits premium, que cela soit en solo ou en famille, qui sont devenus nos produits d’appel, détaille ainsi Hervé Brucker, d’Orange Bank. Et nous travaillons aussi beaucoup sur notre base clients existante, pour la montée en gamme.” Le challenger réfléchit aussi à un système de parrainage axé sur les parents. Même stratégie chez Boursorama, pour l’offre Kador : “Nous nous appuyons sur la base clients pour atteindre notre objectif de doubler le nombre de clients cette année – et nous allons aussi sortir une refonte de l’offre pour une meilleure ergonomie, détaille Aurore Gaspar, directrice générale adjointe. Le parrainage est à l’origine de 50 % de nos clients adultes et nous voulons développer ce canal d’acquisition chez les mineurs.” Boursorama revendique 2,7 millions de clients dont l’âge moyen est de 36 ans. “Nous nous servons de l’âge pour cibler les clients les plus à même d’être intéressés”, souligne Aurore Gaspar. De même, Société Générale promeut Banxup via des campagnes d’emailing auprès de ses clients. Et si Ma French Bank ouvre son offre WeStart aux enfants dont les parents ne sont pas clients de la banque mobile, “notre premier objectif est d’équiper les enfants des clients de La Banque Postale”, reconnaît Alice Holzman, directrice générale – chez Ma French Bank, 60 % des clients ont moins de 38 ans donc peu ont des adolescents éligibles à l’offre. “Le sujet des mineurs est intéressant dans une logique “foyer””, ajoute la DG. Orange Bank et WeStart peuvent aussi compter sur leurs réseaux de ventes. “Les conseillers du réseau de distribution Orange sont déjà habitués à vendre des packs open, donc les conseillers proposent désormais le pack premium Orange Bank en complément”, indique Hervé Brucker. De même, l’offre WeStart peut être souscrite dans les 3 000 bureaux de poste qui proposent Ma French Bank, rappelle Alice Holzman. Par contre, Société Générale ne propose qu’une souscription en selfcare par le parent pour l’offre Banxup. “Les conseillers clientèles peuvent promouvoir l’offre, mais la souscription se fait en ligne par le parent et nos conseillers n’ont donc pas d’objectifs commerciaux en la matière”, précise Dorothée Feugueur. Les acteurs généralistes ciblent donc assez peu les adolescents, même si Orange Bank “a réalisé quelques campagnes sur TikTok pour faire parler du produit et des services”, raconte Hervé Brucker. Au contraire, les néobanques indépendantes poursuivent des stratégies d’acquisition hybrides. Via du parrainage, d’abord, qui cible quasi-systématiquement les enfants : chez Kard, 5 euros pour le parrain et le parrainé, chez Vybe, 2 euros pour le parrain et 2 euros pour le parrainé (le parrainage constitue plus de 80 % de l’acquisition, selon le CEO). Pixpay cible à la fois les adultes (5 euros pour le parrain et le parrainé) et les enfants (1 euro lorsqu’un ami s’inscrit), tout comme Xaalys, qui offre aux parents des mois d’abonnements offerts et aux adolescents des points à convertir. Outre le parrainage et le bouche-à-oreille, la publicité Google Adwords et l’acquisition sur les réseaux sociaux constituent des canaux majeurs d’acquisition pour les nouveaux entrants. Facebook et Instagram pour toucher les parents, Instagram, Snapchat et Tiktok pour toucher les enfants. Avec, pour beaucoup, des campagnes menées avec des influenceurs. Kard, par exemple, mise sur des micro-influenceurs. “Le sourcing est précis et prend du temps mais le ROI est bien meilleur qu’avec de plus gros influenceurs”, assure Scott Gordon. Même stratégie chez Vybe, qui cible “des micro-influenceurs qui ont 2 000 à 3 000 abonnés et qui créent un contenu sur Vybe que l’on pousse avec Instagram Ads ou Tiktok Ads”, ce qui permet d’atteindre un “coût par installation de 12 à 13 centimes environ”, révèlent les cofondateurs. Mais la néobanque a aussi misé sur des stars de Youtube, avec un placement de produit dans une vidéo de McFly & Carlito (près de 6,5 millions d’abonnés, plus de 7 millions de vues pour la vidéo en question)… Tout comme Pixpay, qui a aussi misé sur un mélange d’influence micro et macro, avec “des influenceurs parents et adolescents avec des petites communautés engagées” mais aussi “une collaboration avec Léna Situations (3 millions de followers, ndlr) sur Instagram en janvier”, raconte Caroline Ménager. Mais pour la CMO, le placement de produit par des stars de Youtube entraîne “plutôt sur un bénéfice pour la notoriété de marque que pour la génération de commandes directes”. Même constat pour Diana Brondel, qui a eu recours à ces méthodes pour développer la notoriété de Xaalys après son lancement, mais a stoppé les dépenses marketing avec la crise de la Covid (voir encadré). “La campagne avec McFly & Carlito a déclenché plusieurs gros partenariats avec de grandes marques”, indique de son côté Canelle Chokron, de Vybe. Quelle transition à 18 ans ? Pour les acteurs généralistes, la transition des clients à 18 ans est toute trouvée. Chez Orange Bank, l’enfant peut rester sur le pack famille jusqu’à 20 ans. Il peut alors devenir lui-même client d’Orange Bank, “et nous lui proposerons l’offre premium pour qu’il continue de profiter du même niveau d’avantages”, souligne Hervé Brucker. Même stratégie dès 18 ans chez Boursorama, Société Générale, Revolut et Ma French Bank. “L’avantage est que l’enfant garde le même RIB lorsqu’il atteint l’âge adulte, et qu’il peut basculer de manière fluide sur l’offre classique de Ma French Bank”, explique Alice Holzman. “Nous voulons améliorer la transition pour qu’il soit plus facile de rester chez Boursorama quand il devient majeur”, détaille quant à elle Aurore Gaspar. Dans la même veine, l’onboarding sera amélioré. Selon elle, la quasi-totalité des enfants de l’offre Kador passent bel et bien chez Boursorama à leur majorité, depuis le lancement de l’offre en 2018. Pour les acteurs spécialisés, la bascule n’est pas si simple. Kard et Vybe souhaitent conserver les jeunes adultes dans leur giron. Chez Kard, le KYC est automatiquement demandé à l’ado à ses 18 ans pour créer un compte à son nom et le parent n’a alors plus d’accès aux transactions, mais c’est toujours lui qui paye l’abonnement. La start-up revendique “plus de 70 % de rétention” chez ses premiers clients ayant atteint 18 ans, selon son CEO Scott Gordon. “Un parent envoie en moyenne 330 euros par mois à son enfant en études supérieures et 510 euros quand il sort du foyer familial, donc l’usage est encore plus important et le jeune est encore dépendant financièrement.” À terme, Kard veut proposer des produits pour les étudiants comme des micro-crédits et des plans d’épargne, via des partenaires. Lors de l’entrée dans la vie active, “nous prendrons potentiellement une direction un peu opposée et nous facturerons le jeune adulte”, prévoit Scott Gordon. De même, Vybe indique vouloir “grandir avec ses clients”. Xaalys et Pixpay n’optent pas pour la même voie : Diana Brondel imagine “un mécanisme de passage vers des établissements bancaires partenaires, traditionnels ou néobanques”. Et chez Pixpay, Caroline Ménager indique être “en train de travailler sur des partenariats de long terme avec notamment des banques, car nous n’ambitionnons pas de devenir le compte de jeunes adultes.” Dans l’attente de ces passerelles, les quelques clients de Xaalys atteignant 18 ans voient pour l’instant leur compte fermer, tandis que Pixpay “ne ferme pas d’autorité leurs comptes”. Kador, Pixpay et Kard en tête Le marché est encore peu mature et les bases clients encore faibles. Pixpay revendiquait 40 000 utilisateurs payants en octobre 2020, dont 88 % d’actifs dans le mois (au moins un paiement carte), et mise sur deux millions d’ici 2023, notamment grâce à une expansion européenne qui débutera dans au moins un pays au second semestre. De son côté, Xaalys revendique 35 000 utilisateurs (à la fois parents et enfants), avec en moyenne 1,2 enfant par parent, soit environ 16 000 utilisateurs payants. La néobanque ciblait 40 000 utilisateurs (parents et enfants) fin 2020, mais l’année a été difficile. La CEO espère désormais franchir le cap des 45 000 utilisateurs d’ici fin 2021. Kard revendique 50 000 utilisateurs (dont certains sur l’offre gratuite initiale et certains sur le nouveau pack payant) dont 70 % sont actifs chaque mois (au moins un paiement) et assure qu’ils ont épargné un peu moins de deux millions d’euros dans les sous-comptes (soit 40 euros en moyenne par utilisateur). En moyenne, les adolescents dépensent entre 60 et 70 euros par mois avec leur carte Kard. La société cible plus de 100 000 familles inscrites d’ici fin 2021 et un million d’ici 2023 ou 2024, avec une expansion en Europe du sud à partir de 2022 (initialement prévue pour 2020). Avec sa version gratuite, Vybe, qui ouvre progressivement depuis fin 2020, compte “quelques milliers d’utilisateurs” (la néobanque en cible 100 à 200 000 d’ici la fin de l’année) et 265 000 pré-commandes sur liste d’attente. La start-up devrait se lancer début 2022 à l’international, peut-être au Royaume-Uni où les acteurs existants “ciblent davantage les enfants, comme gohenry, que la génération Z (née entre 1997 et 2010, ndlr)”, détaille le CEO. Du côté des acteurs historiques, Kador, de Boursorama, lancé dès 2018, revendique 60 000 clients ados, contre 30 000 un an plus tôt, et espère encore doubler ce chiffre cette année, explique Aurore Gaspar. Revolut, Banxup, Orange Bank et WeStart ne communiquent pas encore sur le nombre de clients mineurs ou leurs ambitions, mais chez Société Générale, Dorothée Feugueur, assure que “Banxup est un succès commercial” et chez Ma French Bank, Alice Holzman évoque “un usage vraiment récurrent avec plusieurs connections et opérations par semaine” et “des flux créditeurs supérieurs à ce que nous avions prévu”. Chez Orange Bank, Hervé Brucker assure que “entre 25 et 30 % des clients montent en gamme sur le pack premium”. Le directeur marketing indique aussi que “pour l’instant, cette offre est uniquement proposée en France”, mais qu’elle pourrait voir le jour dans d’autres pays, comme l’Espagne où le challenger s’est lancé en novembre 2019. Effet Covid : pause ou accélération ? Chez Kard, Scott Gordon assure que “2020 a été bénéfique pour l’activité. Nous avons gagné trois à quatre ans dans l’accélération du paiement digital. Entre octobre et décembre 2020, nous avons enregistré une augmentation de 80 % des usages parmi nos clients par rapport à l’année précédente : au début ils utilisaient Kard pour certains achats en ligne mais désormais ils l’utilisent pour tous leurs paiements. Et la fermeture de certaines cantines a augmenté la fréquence des transactions.” Une tendance confirmée par Alice Holzman, de Ma French Bank : “Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, les parents versent encore plus d’argent sur les comptes bancaires des adolescents pour qu’ils puissent faire leurs achats de façon autonome et payer sans contact”. Au contraire, chez Xaalys, Diana Brondel explique que “depuis le premier confinement, l’activité est ralentie car les enfants ont été confinés et toutes leurs activités ont été annulées, sans compter que l’incertitude économique pèse sur les parents”. Xaalys est donc “assez loin des ambitions fixées pour 2020 et 2021” – la néobanque visait 40 000 clients (parents et mineurs) fin 2020 mais n’en compte que 35 000. “Nous continuons à animer notre communauté sur les réseaux mais nous avons cessé nos pushs marketing car cela ne nous paraît pas pertinent vue la situation actuelle. Nous attendons que les enfants aient récupéré une plus grande liberté pour reprendre”. Du côté des partenariats BtoB, celui prévu avec Bouygues Telecom (présent au capital), qui devait consister à imbriquer l’offre de Xaalys dans la gamme de services de l’opérateur aux 16,8 millions de clients, a été repoussé à cause de la crise, indique la CEO. Xaalys, passée de 17 à 11 salariés suite au confinement, a donc profité de 2020 pour travailler sur une refonte complète de son application et de son système de parrainage et de points – comme son concurrent Pixpay, qui a lancé une nouvelle identité graphique en octobre 2020 et basculé début 2021 son application sur une nouvelle technologie (framework Flutter, capable de faire du développement multiplateformes) pour plus de fluidité et de robustesse. LancementAgrémentOffreCibleFonctionnalitésRIB et IBAN au nom de l'enfant ?Cashback ou fidélité ?Paiement mobile ?Cagnottes ?Accès multiparentalTarifsPaiements et retraits à l'international gratuits ?Offre de parrainageKYCBusiness modelCible de l'acquisitionNombre de clientsActivité des clientsAmbitionsTransition à 18 ansNotes sur les storesEffectifsRésultatsFinancementInvestisseursMarque blanche ?KardSeptembre 2019Distributeur de monnaie électronique de la Société Financière du Porte Monnaie Electronique Interbancaire (SFPMEI), établissement de monnaie électronique Kard utilise par ailleurs la plateforme technologique de BankableUne application pour le mineur et une pour le parent (qui voit toutes les dépenses)Cible 10-17 ans Age moyen : 14 ans Plus de 20% de nos nouveaux clients ont moins de 12 ansBloquer des catégories de marchands Carte virtuelle pour payer en ligne Assurance smartphone incluse Coffres pour économiser Transactions personnalisablesOuiNon (à venir)Non (à venir)Non (à venir)OuiPack famille qui inclut tous les enfants pour 4,99 euros par moisOui5 euros pour l'ado parrain et 5 euros pour le parrainéAuthentification avec Ubble Pièce d'identité et justificatif de domicile (pas de livret de famille)Abonnements Objectif de rentabilité fin 2023 ou début 2024Ados et parents (via Facebook, Instagram...)50 000 utilisateurs (ados) 1,5 enfant par pack famille en moyenneEn moyenne, dépense mensuelle de 60/70 euros Environ 70% des utilisateurs font au moins un paiement par mois Les utilisateurs ont épargné un peu moins de deux millions d’euros dans les sous-comptes 1% de churnPlus de 100 000 familles fin 2021 et un million d'ici 2023 ou 2024 Expansion européenne en 202270% de rétention des clients à 18 ans. L'objectif est de proposer une offre adaptée aux jeunes adultes en études4,1 (Android) 4,5 (iOS)18NC6 millions d'eurosFounders Future, business angels, Kima VenturesNonVybeDécembre 2020Agent prestataire de services de paiement pour le compte de PPS EU SAUne application pour le mineur et accès sur le site pour le parent (qui voit toutes les dépenses) Bientôt une app parent12-17 ansTop up instantané Limites de dépenses, blocage de cartes CashbackOuiUne vingtaine d'offres (via Paylead). 300 autres à venir avec un autre partenaire À venir : RetargetingOui : Apple Pay et Google PayNon (à venir)Non (à venir)Compte et carte gratuits 1,5 € par retrait au distributeur au-delà de trois par anOui2 euros pour l'ado parrain et 2 euros pour le parrainéOnboarding vidéo avec Ubble Cartes d'identité, livret de familleCommissions prélevées aux commerçants partenaires Bientôt des cartes premium et cagnottes (commission) À venir : Retargeting (paiement à la notification)Ados (Instagram, Tiktok)- 265 000 pré-commandes - 375 000 téléchargements - Quelques milliers d'utilisateursEnviron 60 euros sur les comptes Taux d’activation des cartes 96% Chaque carte a une transaction tous les deux jours en moyenne100 à 200 000 utilisateurs d'ici fin 2021- Le KYC est réalisé pour le jeune - Objectif : nouvelle offre adaptative avec des assurances, crédit étudiant...4,2 (Android) 4,4 (iOS)23NC4,6 millions d'eurosBusiness angelsNonXaalysAvril 2019Agent de services de paiement de l'établissement de monnaie électronique TreezorApplications en miroir (l'application du parent contrôle les plafonds, etc.) Offre centrée autour de l'éducation financière12-17 ans Age moyen : 15 ansVersement automatique d'argent de poche et top up instantané Cagnottes Module d'épargne Jeux éducatifs Plafonds, autorisations par typologies de marchands, ... Bons plansOuiBons plans avec des partenaires (une dizaine) : Kidlee, En voiture Simone, Hello Charly, Mina Storm...NonOuiNon2,99 euros par mois et 10 euros de frais de livraison carte (+2 euros par enfant ajouté)Non Option internationale : 15 euros par mois100 points pour le parrain (= 5 euros)Pièce d'identité, justificatif de domicile, virement, livret de familleAbonnements, souscriptions cartes Bientôt activité BtoB en marque blancheAdos et parents35 000 utilisateurs (à la fois parents et enfants) En moyenne, 1,2 enfant par parent92 euros en moyenne sur les comptes45 000 utilisateurs (parents et enfants) fin 2021Actuellement : fermeture du compte À venir : logique de passage vers un établissement bancaire ou acteur de néobanque adapté3,5 (Android) 3,6 (iOS) 112019 : perte de 300k€ (vs 78k en 2018) CA net 2019 : 75k€- 450 000 euros levés en 2018 - Second tour de table en 2019 (tour de table non précisé)Bouygues Telecom (entrée au capital en novembre 2019 lors d'un tour d'amorçage) et business angelsOui (en cours de discussions)PixpayNovembre 2019Distributeur de monnaie électronique pour le compte de Treezor, établissement de monnaie électronique Applications en miroir (l'application du parent contrôle les plafonds, etc.)10-17 ans Age moyen : 14 ansVersement automatique d'argent de poche et top up instantané Rémunération à la mission Cagnottes projets Paramètres de sécurité et blocage de cartes Méthodes d'épargneOuiCashback (Carde-Linked-Offer) avec une dizaines de marques en direct et enrichissement avec PayleadOui : Apple Pay et Google PayOuiOui2,99 euros par moisNon 2% du montant pour les paiements 2€ par retrait5 euros pour le parent parrain et pour le parrainé Pour l'ado, 1 euro quand un ami s'inscritKYC vidéo avec Ubble (seulement réalisé par 50% des utilisateurs car il est possible d'utiliser Pixpay sans)AbonnementsAdos et parents (Adwords, réseaux sociaux)40 000 utilisateurs payants en octobre 202056 euros en moyenne sur les comptes 88% des clients actifs par moisExpansion internationale S2 2021 Deux millions d'utilisateurs d'ici 2023À venir : partenariats avec des établissements bancaires4,5 (Android) 4,5 (iOS)35NC11,1 millions d'eurosGFC, Bpifrance, investisseurs privésNonKador (Boursorama)Début 2018Établissement de créditRéservée aux clients Boursorama Une application pour le mineur Le parent peut voir les dépenses sur son espace Boursorama12-17. ans Dans les faits, surtout 15/17 ansCatégorisation des dépenses et ajouts de commentaires Demande d'argent au parent et versement instantanéOuiNonOui : Apple Pay, Google Pay et Samsung PayNonL'ajout d'un deuxième parent est possible, mais "le process n'est pas user friendly"GratuitOuiPrime de bienvenue de 30 eurosLe parent client de Boursorama réalise la demande d'ouvertureKador est une source d'acquisition de clients pour BoursoramaParents clients de Boursorama60 000 clients mineursNombre de paiements presque à la moyenne nationale (15 paiements et retraits par mois) Montant moyen des paiements : 15 euros120 000 clients mineurs d'ici fin 2021L'ado a six mois pour basculer sur l'application adulte et devenir client Boursorama (Wellcom ou Ultim). "Quasiment tous" le font2,5 (Android) 2,7 (iOS)850 chez BoursoramaNCNCOffre de BoursoramaNonBanxup (Société Générale)Décembre 2020Distributeur de monnaie électronique de TreezorRéservée aux clients Société Générale Une appli pour le mineur Le parent peut voir les transactions dans son appli SocGen12-17 ansGérer ses demandes d’argent de poche Bloquer / débloquer sa carteNonNonNonNonNonGratuitNonNonIl faut que l'enfant soit client Société Générale (ou aille ouvrir un compte en agence)Banxup est une source d'acquisition de clients pour Société GénéraleParents clients de Société GénéraleNCNCNCBascule vers un compte Société GénéralePas assez de votesNCNCNCOffre de Société GénéraleNonOrange BankNovembre 2020Établissement de créditPack avec une carte premium adulte et jusqu’à 5 cartes pour les enfants Pilotage parental et appli pour les enfants sur l'application Orange Bank10-17 ansAvantages premium (cashback sur les achats Orange, assurances) Paiement mobileOuiCashback sur les achats chez Orange Mastercard travel rewards à l'internationalOui : Apple Pay et Google PayOuiNonPack premium famille avec une carte premium pour le parent et jusqu'à cinq comptes enfants : 12,99 euros par mois (9,99 euros les six premiers mois)Oui80 euros de bienvenue pour le parent qui prend un pack premium Offre de parrainage entre parents en réflexionPièce d'identité de l'enfant. Parfois, livret de familleAbonnements du pack familleParents majoritairement Quelques campagnes TikTok ciblant les adosNC Entre 25 et 30% des clients montent en gamme sur le pack premiumNCNCL'enfant peut utiliser le compte jusqu'à ses 20 ans Objectif : bascule vers un compte Orange BankApplication Orange Bank : 4,2 (Android) 4,5 (iOS)817NCOrange Bank a été recapitalisé depuis 2018 à hauteur de 420 millions d’euros par OrangeOrange Groupama BanqueNonWeStart (Ma French Bank de la Banque Postale)Novembre 2020Établissement de créditOuvert aux enfants dont les parents ne sont pas clients Ma French Bank Pilotage parental et appli pour les enfants sur l'application WeStart12-17 ans Age moyen : 15 ansVidéos tuto pédagogiques Gestion des plafonds et sécurité carteOuiNonOui : Apple Pay et Samsung PayNonNon2 euros par moisOuiNonPièces d'identité, livret de famille ou acte de naissance, RIB du parent. KYC avec Ariadnext déployé en avril. Sur l'app ou en bureau de posteAbonnementsAdos et parents (clients Ma French Bank et prospects)NCNCNCPassage sur un compte Ma French Bank3,8 (Android) 2,7 (iOS)35 (siège) et une centaine de personnes en service clientNCNCLa Banque PostaleNonRevolut JuniorJuillet 2020Établissement de monnaie électroniqueRéservée aux clients Revolut Application et carte Revolut Junior Gestion du parent dans son application Revolut7-17 ansRémunération à la mission Allocation hebdomadaire Gestion et désactivation des plafonds et de la cartes Objectifs d'épargne (Junior Goals)OuiNonNonOui (Goals)OuiInclus dans les offres des parents : - Un compte junior dans l'offre standard gratuite et Plus (2,99 euros par mois) - Deux dans l'offre Premium (7,99 euros par mois) - Cinq dans l'offre Metal (13,99 euros par mois)OuiNonKYC depuis le compte du parent client de Revolut AbonnementsClients de RevolutNCNCNCTransition proposée sur un compte RevolutApplication Revolut : 4,6 (Android) 4,8 (iOS)2000NC905,5 millions de dollarsLakestard, Ribbit Capital, GP Bullhound, TSG Consumer Partners, DST Global, Index Ventures...NonNickel Jeune2015Établissement de paiementOuvert aux enfants dont les parents ne sont pas clients Nickel Gestion dans l'application Nickel, pour le parent et pour l'enfant.12-17 ansModification des plafonds et ajouts de bénéficiaires Ajout d'argent sur le compte de l'enfantOuiNonNonNonNon20 euros par an (soit 1,7 euro par mois environOuiOffre généraliste Nickel : 3 euros pour le parrain, 3 euros pour le parrainéOuverture chez un buraliste, avec livret de famille et pièces d'identitéAbonnementsAdos et parentsNCNCNCTransition proposée sur l'offre NickelApplication Nickel : 4,2 (Android) 3,1 (iOS)500NCNCFiliale de BNP ParibasNon Aude Fredouelle application mobilecarte bancairechallengernéobanque Besoin d’informations complémentaires ? 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