Accueil > Industrie > R&D > Marc de Garidel (G5 Santé, Ipsen) : “En recherche, l’intelligence artificielle va permettre aux laboratoires de mieux cibler les molécules” Marc de Garidel (G5 Santé, Ipsen) : “En recherche, l’intelligence artificielle va permettre aux laboratoires de mieux cibler les molécules” Le président du G5 Santé détaille les enjeux du numérique pour les industriels du médicament, du diagnostic et des dispositifs médicaux. Par Aurélie Dureuil. Publié le 06 décembre 2017 à 11h11 - Mis à jour le 06 décembre 2017 à 11h11 Ressources Face à l’essor du numérique, quelles tendances observez-vous pour l’industrie pharmaceutique ? Le digital va transformer notre secteur d’activité tout au long de la chaîne de valeur : de la création à la délivrance du médicament. En R&D, tous les progrès faits sur l’intelligence artificielle vont accélérer le développement de nouvelles molécules. Nous voyons que l’intelligence artificielle, avec la numérisation des données et la capacité à y accéder, va permettre aux laboratoires de mieux cibler les molécules et éviter les risques d’échec. Dans les essais cliniques, sur certains marchés américains, on peut déjà accéder assez rapidement à une concentration de patients répondant aux critères d’inclusion par géographie. On peut également imaginer à terme que des médicaments soient approuvés sur la base de données en vie réelle s’appuyant sur des informations digitales et plus par des essais cliniques. Quelles évolutions anticipez-vous pour le reste de la chaîne du médicament ? Quand on descend dans la chaîne de valeur, une des manières de renforcer la compliance est de mettre à disposition des conteneurs avec la capacité de suivre les gélules, envoyer un message à l’infirmière ou au médecin… Dans les maladies chroniques, beaucoup de thérapies ont du mal à être suivies par les patients, cela engendre des frais pour la communauté. Des applications sont en train d’être développées. On constate une explosion d’idées. Par exemple, aux États-Unis, une expérimentation porte sur la digitalisation des informations patient dans le domaine du cancer. Basé sur toute la littérature, l’ordinateur va proposer au médecin trois types de traitements avec les chances de succès de chacun. Cela réduit le risque d’une mauvaise prescription et l’influence de certains laboratoires. Vous citez essentiellement des exemples aux États-Unis. Quelle est la place de la France sur ces sujets ? Les États-Unis sont toujours précurseurs. En France, un des grands handicaps est que le patient n’est pas suivi dans sa continuité. Sur la télémédecine, il n’y a pas de prise en charge générale. La machine va commencer à se mettre en route pour une couverture générale dans tout le pays. La question se pose aussi d’une prise en charge globale de l’acte. En France, nous avons également plusieurs rencontres, dans le cadre du G5 Santé, sur les bases de données de l’assurance maladie pour augmenter l’efficience du système. Dans le cadre de Comité stratégique de filière, des groupes de travail réfléchissent à la manière d’accélérer cette digitalisation. Des domaines extrêmement intéressants se développent. Aurélie Dureuil Essais cliniquesIntelligence ArtificielleLaboratoiresRechercheStratégie Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Au G5 Santé, l’industrie du futur s’appuie sur le digital