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Accueil > Industrie > Post-commercialisation > Comment Meditect a peaufiné sa solution de traçabilité du médicament avec UPSA

Comment Meditect a peaufiné sa solution de traçabilité du médicament avec UPSA

La société bordelaise créée en 2018 développe une solution basée sur la blockchain pour améliorer la traçabilité du médicament en Afrique. Une collaboration initiée en 2019 avec le laboratoire pharmaceutique UPSA lui a permis de tester puis déployer sa solution en Côte d’Ivoire. Romain Renard, cofondateur de Meditect, et Loïc Bernard, directeur général Afrique d’UPSA, détaillent pour mind Health ce projet et les perspectives de déploiement à plus large échelle.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 16 mars 2021 à 18h05 - Mis à jour le 22 mars 2021 à 12h00
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Face à la contrefaçon ou la falsification des produits de santé, de nombreux acteurs de la chaîne du médicament se mobilisent. À l’exemple de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a créé en 2013 le système mondial de surveillance et de suivi (GSMS) de ces produits. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) collabore avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) et d’autres services gouvernementaux, notamment autour des opérations PANGEA. En 2018, plus de 466 000 produits de santé illicites et une tonne de produits en vrac avaient été saisis au cours de l’opération PANGEA XI. Plus récemment, c’est avec le G5 Santé (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Théa) que l’OCLAESP a mené deux actions via de la veille sur Internet cette fois, l’une pour détecter les “offres frauduleuses en lien avec la COVID-19” et l’autre sur les produits d’oncologie. Ainsi, la première opération “a permis le démantèlement de 25 groupes criminels, l’arrestation de près de 700 personnes et la saisie de 25 millions d’unités de médicaments (anticancéreux, érectiles, analgésiques, anti-viraux, etc.) et de diverses substances dopantes pour une valeur approximative de 73 millions d’euros”, détaille le G5 Santé sans donner de précision pour la seconde. Si des opérations sont menées à grande échelle, les laboratoires pharmaceutiques dont les produits sont falsifiés s’organisent également pour sécuriser leur chaîne de distribution et assurer la traçabilité de leurs médicaments. Une traçabilité qu’imposent aussi les autorités réglementaires de nombreux pays et régions, comme l’Europe avec la sérialisation.

Un projet pilote mené en Côte d’Ivoire

Les laboratoires UPSA ont voulu aller plus loin dans la lutte contre les médicaments falsifiés sur le territoire africain. “Il s’agit d’un phénomène mondial. Nous sommes tous conscients de l’impact sanitaire que cela peut avoir avec la contrefaçon c’est-à-dire la copie d’un médicament dans laquelle au mieux il y aura une substance active sous-dosée ou mal dosée mais aussi des produits toxiques, et avec des médicaments détournés du circuit de distribution, ce qui peut poser des problèmes de conservation, de délais de péremption dépassés, de conseil des professionnels de santé…”, liste Loïc Bernard, directeur général Afrique d’UPSA. Il rappelle qu’“en termes de volumes, UPSA représente le plus important laboratoire en Afrique francophone. Or on sait qu’environ 30 % des médicaments circulant en Afrique sont liés à la contrefaçon”. L’OMS, dans un rapport de 2018, montre que 42 % des signalements effectués au GSMS entre 2013 et 2017 proviennent de la région africaine, devant les régions européenne et des Amériques (21 % chacune). 

S’il ne rapporte pas de problème spécifique autour de produits UPSA, Loïc Bernard indique : “nous suivons, via notre ERP (enterprise resource planning, ndlr), les boîtes que nous vendons au niveau de chaque intervenant, de l’usine jusqu’au distributeur. Et nous disposons des informations de ventes des grossistes répartiteurs vers les pharmacies. C’est là que les choses se perdent. Et entre les pharmacies et les patients, il n’existe pas de système”. Pour répondre à cette problématique, l’industriel a travaillé avec la jeune entreprise bordelaise, Meditect.

Des technologies de sérialisation, blockchain et d’applications mobiles

“Nous proposons de sécuriser la chaîne de distribution pour lutter contre deux gros problèmes : la vente de faux médicaments et les détournements de lots”, annonce Romain Renard, cofondateur et COO de Meditect. Pour cela, la société a développé une technologie de sérialisation utilisant la blockchain et des applications mobiles pour les pharmaciens et les patients. “Nous demandons à nos partenaires, les laboratoires pharmaceutiques, de mettre un numéro de série unique sur chaque boîte de médicaments. Il est transmis à notre base de données décentralisée couplée à une blockchain pour maximiser la sécurité du stockage de l’information. Nous pouvons alors tracer la boîte et vérifier à n’importe quel moment sa traçabilité jusqu’au patient”, explique le COO. C’est cette capacité d’aller jusqu’au patient qui a séduit UPSA. Romain Renard ajoute : “UPSA est notre premier partenaire et notre premier client. Nous avons commencé dans le cadre d’un projet pilote afin de valider la faisabilité technique (mettre les numéros de série sur les boîtes), technologiques (recevoir ces numéros, les stocker, développer les applications qui répondent aux besoins) et valider l’attraction sur le terrain (intérêts des pharmaciens et des patients)”. Le projet pilote a concerné les boîtes Efferalgan 500 mg en comprimés effervescents vendues en Côte d’Ivoire, soit environ un million de boîtes confiait le laboratoire à l’annonce du projet mi-2019. Il a débuté en avril 2020, précise Romain Renard.

S’adapter aux technologies de l’usine

Sur les plans technique et technologique, la première étape a été la mise en œuvre du numéro de série sur les boîtes via un code datamatrix au format GS1 (standard choisi par de nombreux pays pour la sérialisation). “Sur le plan industriel, il a fallu voir comment cela pouvait fonctionner. Sur le site d’Agen, nous avions déjà les outils en place pour la sérialisation : nous n’avons pas eu un gros travail d’adaptation de notre outil industriel”, constate Loïc Bernard. UPSA regroupe sa production sur deux sites de production à Agen. En 2019, le laboratoire affichait une production de 315 millions de boîtes pour ses 322 références de produits finis et via ses 24 lignes de conditionnement. Loïc Bernard ajoute : “Meditect a été obligé d’adapter son système en fonction de nos contraintes”. Romain Renard confirme : “les lignes de conditionnement étaient déjà équipées. Il a fallu s’adapter à l’infrastructure informatique. La manière dont on récupère les informations dépend des choix de chaque laboratoire. C’est nous qui nous adaptons”.

Le déploiement auprès des utilisateurs

En parallèle, Meditect a développé les applications mobiles destinées aux pharmaciens et aux patients. Si le but premier est de s’assurer de la traçabilité du médicament en scannant le code datamatrix, la jeune entreprise a également ajouté d’autres fonctionnalités pour les patients. “Nous avons une présence très forte sur le terrain qui nous permet d’entendre les besoins des utilisateurs. Par exemple en Côte d’Ivoire le système de remboursement par les assurances est moins rapide qu’en France. Un des besoins est de pouvoir calculer en avance le coût des médicaments de son ordonnance. Nous avons une base de données de 20 000 références différentes pour calculer ce coût de manière fiable et en temps réel. Nous proposons aussi de connaître les pharmacies de garde car ce sont les pharmaciens utilisant Meditect qui le renseignent”, détaille Romain Renard. Il signale qu’aujourd’hui 628 des 865 pharmacies de Côte d’Ivoire sont référencées. Pour le déploiement auprès des pharmaciens, Meditect a constitué une équipe de délégués pharmaceutiques d’une dizaine de personnes dans le pays. “Ce sont les ambassadeurs de Meditect. Ils ont la responsabilité de faire connaître la société, de bien déployer la solution et d’être à l’écoute des utilisateurs”, précise le COO. Pour le déploiement, Loïc Bernard signale également le travail d’UPSA avec son distributeur pour qu’il isole ces lots particuliers afin de bien les expédier sur le marché ivoirien, puis des grossistes répartiteurs locaux qui ont privilégié ces boîtes pour les injecter sur le marché pour mener la phase pilote. Le dirigeant détaille par ailleurs “une étape importante : informer les autorités de santé de notre projet. Nous avons un accord de principe car toutes ces institutions sont à la recherche de ce type d’initiatives”.

Si aucun des partenaires ne dévoilent le coût de cette solution, Loïc Bernard affirme que, “pour le patient, c’est transparent. UPSA est une entreprise citoyenne. Nous avons décidé de ne pas impacté le surcoût que nous payons à Meditect sur le prix de la boîte”. Romain Renard indique par ailleurs : “le laboratoire paie un forfait qui dépend du niveau d’activité du laboratoire”.

Des objectifs atteints plus rapidement et des KPI dépassés

Les deux partenaires du projet se félicitent de la réussite du pilote. “Nous avions prévu de l’évaluer au bout de six mois. En trois mois, nous avions atteint les objectifs. Il y a eu un véritable engouement de la part des pharmaciens et des patients”, indique Romain Renard qui note que l’application a été téléchargée plus de 100 000 fois. “Il y a des patients qui ont seulement scanné une boîte et d’autres qui ont une maladie chronique et utilisent l’application régulièrement”, ajoute-t-il. Du côté d’UPSA, Loïc Bernard signale : “nous avons dépassé tous les KPI” (indicateurs clés de performance). S’il ne détaille pas les objectifs, il en liste néanmoins : “le nombre de scan, la satisfaction des utilisateurs…” Les deux partenaires ont depuis décidé d’étendre le partenariat à d’autres produits sur le marché ivoirien, “les autres formes d’Efferalgan, le Fervex, la Vitamine C…”, liste Loïc Bernard, et à d’autres pays. “Nous avons déjà approché les autorités de santé au Sénégal et au Cameroun”, confie-t-il. Avant d’ajouter : “nous devrions avoir les premiers scans cet été”. 

S’il se réjouit qu’UPSA ait été pionnier dans la mise en œuvre de la solution de Meditect, Loïc Bernard signale que “ce projet ne peut être intéressant que s’il est étendu à d’autres laboratoires”. “Ce partenariat nous a permis de tester une solution inédite et pour Meditect nous les avons aidé à peaufiner leur approche. Mais ce n’est pas un système UPSA. Il sera plus efficace à partir du moment où il sera universel auprès des principaux acteurs du marché”, ajoute le directeur général Afrique d’UPSA. Chez Meditect, Romain Renard confie avoir des discussions avancées avec deux laboratoires pour le marché ivoirien. La société, qui a levé 1,5 M€ au printemps 2020, ambitionne par ailleurs de déployer sa technologie sur toute l’Afrique francophone. 

Le projet en chiffres

Juin 2019 : annonce du partenariat
Avril 2020 : démarrage du projet pilote
Un produit concerné : Efferalgan 500 mg en comprimés effervescents
Un pays : Côte d’Ivoire
Près de 630 pharmacies utilisent l’application de Meditect
Plus de 100 000 téléchargements de l’application pour les patients

Aurélie Dureuil
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