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Accueil > Industrie > R&D > Thierry Escudier (Pierre Fabre) : “Avec Embleema, il s’agit de regarder dans un cadre exploratoire l’utilisation de la blockchain dans le domaine clinique”

Thierry Escudier (Pierre Fabre) : “Avec Embleema, il s’agit de regarder dans un cadre exploratoire l’utilisation de la blockchain dans le domaine clinique”

Le laboratoire français a annoncé début octobre sa participation au projet d’Embleema sur la mise en place de la blockchain dans le domaine des essais cliniques. Thierry Escudier, responsable du développement clinique de Pierre Fabre Médicament, détaille pour mind Health les objectifs.

Par Aurélie Dureuil. Publié le 08 novembre 2018 à 17h34 - Mis à jour le 22 février 2021 à 14h35
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Pierre Fabre a pris part au projet de blockchain de la start-up française Embleema. Pouvez-vous détailler le positionnement de ce projet ?

Nous sommes intéressés par ce projet pour regarder dans un cadre exploratoire l’utilisation de la blockchain dans le domaine clinique. L’objectif est de tester un système, voir en quoi cela peut nous aider dans nos activités futures. Que ce soit dans des projets d’études cliniques ou en vie réelle, nous voulons voir en quoi la blockchain peut nous aider à collaborer de manière efficace, sécurisée et transparente avec des centres investigateurs et des patients. L’objectif est d’évaluer l’intérêt que représente pour les patients une telle technologie avec l’accroissement de la transparence de l’usage des données (cadre sécurisé et de confiance) : un pas de plus vers la centricité patient.  

Comment se met en place le projet ?

Le consortium comprendra plusieurs participants, pas forcément liés à notre projet. Il y aura des centres hospitaliers, au moins une association de patients… Quatre groupes de travail vont être lancés sous la houlette d’Embleema. Ils auront pour thèmes : données ; rôle des patients ou des fournisseurs de données ; confidentialité et éthique de gestion des données personnelles ; et une partie technique qui concerne la façon dont le système peut se mettre en oeuvre. Le déroulé du projet prévoit que les groupes de travail soient mis en place en ce moment. Six à neuf mois seront consacrés à ce travail avant de pouvoir conclure sur ce pilote. Nous allons partager les problématiques et les appréciations des uns et des autres. Au deuxième trimestre 2019, nous devrions pouvoir donner quelques pistes de conclusions et d’orientations et statuer sur la continuation du projet.

Quels sont les objectifs pour Pierre Fabre ?

Dans un premier temps, nous allons travailler à la mise en place d’un projet de récupération d’informations de vie réelle. Nous nous inscrivons dans un projet pilote exploratoire. Nous sommes dans un contexte très préliminaire. Ensuite, si nous pensons que ce système est suffisamment simple à mettre en oeuvre et représente une valeur ajoutée pour les patients, nous pourrions partir vers des projets plus conséquents. Avec éventuellement le déploiement dans plusieurs pays pour la récupération de données. Nous ne communiquons pas de chiffre sur l’investissement. Au sein de Pierre Fabre Médicament, nous avons une équipe dédiée. Un représentant du service informatique interviendra sur les aspects techniques, comment nous allons nous insérer dans la blockchain, les types de serveurs nécessaires… Des collègues de la R&D vont également participer, ainsi qu’une personne de data management pour la question de la standardisation des données. Une personne de l’assurance qualité clinique sera en charge du respect des processus et de la privacy des données. Et enfin, j’interviendrai en tant que chef de projet.

 

Pierre Fabre en chiffres
2,32 Mds € de CA en 2017 (dont 886 M€ pour la branche Pharmaceutique)
13 500 collaborateurs
10 centres de R&D en France
Une vingtaine de projets de développements cliniques et d’étude de vie réelle en cours en France
5 axes d’innovations : oncologie, système nerveux central, santé grand public, dermo-cosmétique, dermatologie éthique
Aurélie Dureuil
  • blockchain
  • Essais cliniques
  • Laboratoires

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