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Accueil > Financement et politiques publiques > Comment financer son projet d’innovation en santé ?

Comment financer son projet d’innovation en santé ?

Le 21 avril dernier, le cabinet de conseil Easis consacrait un webinaire aux nombreuses solutions de financement de l'innovation en santé. Les témoignages des experts de Mood Conseil et de la start-up Hopia dessinent les contours d'une jungle d'opportunités, qu'il faut savoir comprendre... et élaguer.

Par Romain Bonfillon. Publié le 12 juillet 2022 à 8h25 - Mis à jour le 08 juillet 2022 à 17h28
  • Ressources

La France dispose de nombreuses solutions pour soutenir financièrement l’innovation en santé. À cet égard, le Plan Innovation Santé 2030, doté de 7 milliards d’euros, constitue une manne inédite. “Jamais une telle somme n’a été mobilisée pour l’innovation en santé”, observe Frédéric Siedlis, expert Stratégie de financement pour le cabinet Mood Conseil. “Cette cagnotte, précise-t-il, pourra intervenir en financement direct pour des projets innovants, pour soutenir des start-up, des PME, voire des projets collaboratifs entre des start-up et des grands groupes. Ce plan se traduit aussi concrètement par des appels à projets, des appels à manifestation d’intérêt spécifiques et le renforcement des capacités de Bpifrance pour soutenir les innovations en santé”.

Visant à “faire de la France un leader européen dans le domaine de la santé”, le Plan Innovation Santé 2030 se décline en 7 thématiques :

  • Le renforcement de notre capacité de recherche biomédicale
  • L’investissement dans les “3 domaines de demain en santé” que sont les biothérapies, la santé numérique et les maladies infectieuses émergentes
  • Les essais cliniques
  • L’équité d’accès aux soins pour les patients et un accès au marché accéléré et simplifié pour les innovations
  • Un cadre économique prévisible et cohérent avec l’objectif de souveraineté sanitaire et industrielle
  • Le soutien à l’industrialisation des produits de santé sur le territoire français et l’accompagnement de la croissance des entreprises du secteur
  • Créer une structure d’impulsion et de pilotage stratégique de l’innovation en santé : l’Agence d’innovation en santé.

La deeptech, coqueluche des financeurs

Parmi toutes les typologies d’innovations, celles qui restent les mieux financées appartiennent à la “deeptech”. Une innovation dite de rupture répond cependant à 4 critères précis. Elle doit :

  • être issue d’un laboratoire de recherche (public ou privé) et/ou s’appuyer sur une équipe en lien fort avec le monde scientifique (Ph.D, laboratoire…) ;
  • faire face à de fortes barrières à l’entrée : des verrous technologiques et d’accès au marché importants et/ou complexes ;
  • se différencier fortement de la concurrence et de l’état de l’art ;
  • avoir un accès au marché long et/ou complexe (qui nécessite donc beaucoup de financements, publics surtout car les acteurs privés sont rétifs à prendre de tels risques).

“Les innovations deeptech ne sont pas les seules à pouvoir bénéficier d’aides et subventions importantes. Des innovations plus ‘légères’ sont aussi finançables et financées”

Frédéric Siedlis, expert Stratégie de financement pour le cabinet Mood Conseil

Mais, prévient Frédéric Siedlis, “les innovations deeptech ne sont pas les seules à pouvoir bénéficier d’aides et subventions importantes. Des innovations plus ‘légères’ sont aussi finançables et financées”. Aussi, l’expert Stratégie de financement du cabinet Mood Conseil recommande de “ne pas se limiter pour solliciter des financements” et de “comprendre comment interviennent les financeurs de tous types”. Pour ce faire, il faut revenir au cycle de vie de l’innovation.

Surnommée “la vallée de la mort”, la phase de conception et de développement d’une innovation est logiquement celle qui représente le plus de risques pour les investisseurs. Ici, le financement se fait donc essentiellement sur fonds publics. Plus tard, lors des phases de croissance et de maturité, d’autres types de financement (les levées de fonds auprès de sociétés de capital-risque, par exemple) et d’aides (comme les prêts à l’innovation) interviendront.

Dans la jungle des dispositifs de financements

La jungle des financements peut se représenter de manière non-exhaustive par le schéma ci-dessous, qui rend compte de la diversité des types de financeurs, selon la phase de maturité d’un projet. “Beaucoup de financements sont pilotés par Bpifrance qui est un acteur majeur pour le soutien à l’innovation, analyse Frédéric Siedlis, mais d’autres financements son opérés par des acteurs comme l’Agence nationale de la recherche (ANR), les ARS, les Régions, l’Europe, souvent sous la forme d’appels à projets”.

À chaque structure et projet sa solution de financement et “candidater à tout serait une perte de temps”, prévient Frédéric Siedlis qui recommande de “connaître d’abord les attentes des financeurs”. À titre d’exemple, le programme européen HORIZON 2020, est adapté à des innovations de rupture visant à assurer la souveraineté de l’Europe. Mieux vaut donc ne pas se porter candidat si votre projet a été construit en partenariat avec un acteur américain…

Fonds européens : comment bien saisir cette opportunité ?

Aussi, il est important d’adapter sa recherche de financement au stade de maturité de sa solution. Comme beaucoup d’autres financeurs, le Conseil européen de l’innovation (EIC) ne soutient, par le biais de son accélérateur, que des solutions ayant atteint un certain niveau de maturité technologique : minimum 5-6 dans l’échelle TRL (Technology readiness level).

Un mot d’ordre : s’entourer !

Une stratégie de financement ne s’improvise pas, elle se construit avec une vision de long terme, qui anticipe les différentes étapes et typologies de financement. “Lorsque l’on débute, conseille Frédéric Siedlis, un point d’entrée majeur est Bpifrance. Leurs chargés d’affaires innovations sont aguerris aux différents types de financement qui existent. Mais ils sont sursollicités et ne peuvent donc pas répondre à tout le monde”. D’autres structures comme les accélérateurs peuvent permettre de frapper à la porte du bon financeur. Le risque étant lorsque l’on débute de “se griller, de perdre du temps et de ne ne pas être assez actif sur le développement de son business”, observe Frédéric Siedlis.

Victoire Bach, co-fondatrice de la start-up Hopia, a suivi ces conseils. Hopia propose une solution de gestion optimisée des ressources humaines à destination des établissements de santé, mais mène également des recherches pour prédire le flux de patients dans les services d’un hôpital grâce à l’intelligence artificielle. Ce dernier aspect deeptech, mêlé à une forme d’innovation plus classique, “rassure les différentes entités qui seraient à même de nous financer sur la pérennité de notre société”, témoigne Victoire Bach. Au fil des étapes de développement de Hopia, elle a sollicité des experts et cabinets de conseils différents, spécialisés dans le type de financement recherché. Cela a commencé par la bourse French Tech Emergence, avec l’accompagnement du directeur de l’incubateur de Centrale Supélec, puis l’obtention de deux prêts d’honneur “qui nous ont donné un coup d’accélérateur pour débuter notre activité. Nous ne sommes pas des experts, poursuit Victoire Bach, et n’avons pas voulu prendre de risque. Nous nous sommes donc concentrés sur notre business et notre activité de recherche et avons laissé les professionnels gérer les financements”. Des financements qui sont venus récemment de la région Ile-de-France, au travers du programme Innov’up. “Nous songeons aussi aux concours européens et là encore, nous allons nous faire accompagner”, conclut la cofondatrice d’Hopia, qui répond parallèlement à plusieurs appels à projets, notamment l’AAP Tiers-lieu et l’AAP Structures 3.0.

Les dispositifs d’aide publique

“L’administration sépare de manière très précise les aspects recherche et les aspects innovation, fait d’emblée remarquer Jean-Clair Masson, Project Leader Innovation chez Mood Conseil. Aujourd’hui, que ce soit dans le cadre du crédit impôts recherche ou du crédit impôts innovation, il faut respecter des critères très précis. Côté recherche, que ce soit pour le statut jeunes entreprises innovantes ou le crédit impôt recherche (CIR), l’administration va regarder si dans l’état de l’art, il existe déjà des solutions qui répondent aux mêmes problématiques que vous. Si l’état de l’art présente des lacunes, elle considèrera que vous faites de la R&D. Pour la partie innovations, poursuit Jean-Clair Masson, nous sommes beaucoup plus sur un raisonnement “produit”, nettement plus facile à mettre en œuvre. Il faut se distinguer par rapport à l’état du marché, montrer que le produit développé se distingue par de nouvelles fonctionnalités, une nouvelles ergonomie, des capacités d’éco-conception, etc. Une fois la preuve apportée d’une supériorité sur l’un de ces aspects, l’administration considère que l’on a affaire à un produit innovant”.

À noter que le statut de “Jeune entreprise innovante” (JEI) est particulièrement avantageux puisqu’il permet de bénéficier d’exonération de charges patronales pendant 10 ans (une entreprise paye en moyenne entre 30 et 40% de charges patronales sur le salaire de ses employés). En outre, la JEI est exonérée d’impôt sur les bénéfices (de 100 % la première année, de 50% l’année 2). Autres dispositifs bien connus : le crédit d’impôt recherche (CIR) et le crédit d’impôt innovation (CII). Le CIR permet de récupérer sous forme de crédit d’impôt 30% des dépenses éligibles de l’année (frais de personnel, frais de matériel, frais de sous-traitance, frais de brevets…). Quant au crédit d’impôt innovation, il est uniquement destiné aux PME. “Il est un peu moins intéressant que le CIR en termes financiers, puisque 20% seulement des dépenses éligibles sont récupérables, fait remarquer Jean-Clair Masson, mais ces deux dispositifs restent complémentaires, il est possible d’utiliser les deux, à différentes étapes d’évolution d’une entreprise”.

Romain Bonfillon
  • deep tech
  • Financements
  • Innovation

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