Accueil > Financement et politiques publiques > Organisation métier > Stéphane Hasselot (Ociane Matmut) : “Nous mettons en place une participation à l’achat du bandeau Dreem” Stéphane Hasselot (Ociane Matmut) : “Nous mettons en place une participation à l’achat du bandeau Dreem” Le groupe mutualiste dévoile ce 4 février 2020 un partenariat avec la start-up française Dreem. Stéphane Hasselot, directeur général adjoint du groupe Matmut et DG d'Ociane Matmut et Amandine Gailly, directrice innovation, stratégie digitale et communication de la complémentaire santé, détaillent cet accord et la stratégie autour des services numériques. Par Aurélie Dureuil. Publié le 03 février 2020 à 15h44 - Mis à jour le 25 mai 2021 à 14h25 Ressources Vous signez aujourd’hui un partenariat avec la start-up Dreem qui a développé un bandeau pour lutter contre les troubles du sommeil. Quel est l’enjeu de cet accord ? Stéphane Hasselot : Il est connu que le manque de sommeil a de nombreuses conséquences sur la santé. Des maladies chroniques peuvent se déclencher par exemple. Pour un Français sur trois, le manque de sommeil pose de réels problèmes de santé. En France, il faut six à douze mois pour obtenir un rendez-vous dans une clinique spécialisée et c’est assez contraignant car il faut dormir sur place. Nous avions déjà abordé ce problème dans notre offre de coaching en ligne et étions toujours en recherche pour détecter un outil intéressant afin de traiter ce problème de sommeil. Ce bandeau, solution validée scientifiquement, présente beaucoup d’intérêts pour les sociétaires, en combinant thérapies comportementales et cognitives. Il aide à comprendre son sommeil et détecter la nature du trouble grâce à l’enregistrement des données. L’utilisateur peut bénéficier d’un programme dédié à l’aide d’une application, notamment pour accompagner les phases d’endormissement avec de la méditation. En quoi consiste le partenariat avec la start-up Dreem ? S.H. : Nous mettons en place une participation à l’achat du bandeau. Selon le niveau de garantie, nous proposons une prise en charge comprise entre 50 et 100 euros (le bandeau est commercialisé au prix de 399 €, ndlr). Cela permet de donner un coup de pouce pour les sociétaires voulant se doter d’un bandeau Dreem. Toutes les fonctionnalités sont incluses. Amandine Gailly : Nous n’avons pas de lien commercial avec Dreem. Nous rembourserons directement l’adhérent. Le partenariat concerne la communication autour du projet. Nous allons notamment présenter ce forfait dans notre lettre annuelle aux adhérents. L’offre sera également mise en avant sur le site internet du groupe et dans les espaces sociétaires. La communication passera également par le réseau commercial du groupe Matmut, que ce soit en agence, par téléphone ou encore sur Internet. La téléconsultation avec Medaviz, le deuxième avis médical avec Deuxiemeavis.fr, la commercialisation via CDiscount… Vous avez lancé plusieurs services numériques ces dernières années. Quel bilan dressez-vous ? S.H. : Nous avons accéléré très nettement ces dernières années. Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons mis en place depuis trois ans. Nous sommes en phase avec nos objectifs. Nous proposons une dizaine de services innovants avec des chiffres d’utilisation en croissance. Plus vous poussez un service auprès des adhérents, plus il est utilisé. Sur Deuxiemeavis.fr que nous avons déployé l’an dernier, plusieurs centaines de comptes ont été créés. Sur le coaching santé, via notre partenariat avec Metacoaching, des milliers de personnes ont créé des comptes et suivi des programmes. Nous venons d’en lancer un quatrième sur l’accompagnement pour la reprise d’une activité physique. Le partenariat avec CDiscount est “un nouveau carrefour d’audience digitale” Amandine Gailly Directrice Innovation, Stratégie digitale et Communication de la Mutuelle Ociane Matmut Amandine Gailly, directrice Innovation, Stratégie digitale et Communication de la Mutuelle Ociane Matmut Comment se déroule le partenariat avec CDiscount ? A.G. : Nous l’avons lancé en avril 2019 pour tester l’appétence des utilisateurs de CDiscount en complémentaire santé. Nous éprouvons une forte satisfaction autour de ce partenariat qui va certainement être accéléré en 2020, conformément à nos annonces du printemps dernier. C’est un nouveau carrefour d’audience digitale pour nous qui sommes déjà présents en accès direct via notre propre site internet. S.H. : Nous avions déjà une forte présence digitale et nous nous félicitons du succès de cette première étape. En termes de trafic, plusieurs centaines de milliers de visites sur le site ont été réalisées par ce biais. Et le nombre de concrétisations est à quatre chiffres. Pour la téléconsultation, vous travaillez avec Medaviz depuis 2018. Quel bilan en tirez-vous ? S.H. : Nous visions environ 5 % d’utilisation. Nous sommes à environ 3 % d’utilisateurs parmi nos sociétaires. Plusieurs milliers de d’entre eux sont inscrits et ce sont plusieurs centaines de comptes qui sont créés chaque mois. Tous les mois, ça progresse. Cela va s’installer dans le temps pour devenir un standard. Nous constatons que 25 % des appels sont réalisés le week-end. A.G. : Les personnes inscrites utilisent la solution et les taux de satisfaction sont très élevés : près de 90 % des utilisateurs sont satisfaits à l’issue de la téléconsultation. Outre les partenariats, le groupe dispose d’un fonds d’investissement. Comment la santé est-elle représentée dans les prises de participation ? S.H. : Le véhicule d’investissement Matmut Innovation dispose d’un budget d’une quinzaine de millions d’euros pour tous les métiers du groupe Matmut. Depuis sa création, nous avons rencontré quasiment 500 sociétés, 50 ont été présentées au comité d’investissement et plus de dix investissements ont été réalisés dans des start-up. Dans le domaine de la santé, le premier investissement a été annoncé le 27 janvier 2020. Il s’agit de Luxia Scientific spécialisé dans les biotechnologies et le microbiote. Comment ces partenariats et investissements s’inscrivent-ils dans votre stratégie d’innovation ? A.G. : Depuis sa création en 2016, la direction Innovation et développement de la Mutuelle Ociane Matmut a un peu évolué pour devenir une direction Innovation, Stratégie digitale et Communication. J’ai été rejointe par Claire Delcroix qui est cheffe de projet innovation. Nous poursuivons deux objectifs : faciliter l’accès au soins et la prévention. Comme présenté précédemment, nous avons développé énormément de services inclus dans nos contrats et garanties santé. Il faut maintenant faire savoir et faire en sorte qu’ils soient utilisés, car leur valeur ajoutée est réelle pour nos assurés ayant des besoins correspondants. STÉPHANE HASSELOT 2017 : Directeur général adjoint Santé du groupe Matmut, Directeur général d’Ociane Matmut 2014 : Directeur Général d’Ociane 2010 : Directeur financier d’Ociane 2000 : Directeur d’usines de Smurfit Kappa Lembacel AMANDINE GAILLY 2019 : Directrice Innovation, Stratégie digitale et Communication d’Ociane Matmut 2016 : Directrice Innovation et Développement d’Ociane Matmut 2010 : Responsable communication d’Ociane 2008 : Chef de Projet événementiel au CIC 2005 : Chargée de marketing direct à La Redoute Aurélie Dureuil AssuranceCoachingMutuelleStratégietéléconsultation Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Stéphane Hasselot (Ociane Groupe Matmut) : “Il est nécessaire de nous transformer rapidement” La communication auprès des adhérents, clé dans le déploiement de Deuxiemeavis.fr par Ociane Matmut Cdiscount entre sur le marché de la santé avec la Mutuelle Ociane Matmut