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Accueil > Industrie > Baracoda, connectée à la prévention

Baracoda, connectée à la prévention

Grâce à ses objets connectés, Baracoda Daily Healthtech ambitionne de faire de la salle de bain le lieu incontournable pour prendre soin de sa santé. Habituée du CES, la société y présentera des nouvelles innovations en janvier 2023. Portrait-robot avec son CEO et cofondateur Thomas Serval.

Par Coralie Baumard. Publié le 15 novembre 2022 à 22h30 - Mis à jour le 25 juillet 2023 à 15h22
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La genèse 

Baracoda a eu deux vies. Sa première commence en 2001, l’entreprise devient rapidement un acteur majeur sur le marché des lecteurs de code barres et RFID utilisant la norme Bluetooth. En 2007, ses fondateurs Thomas Serval, Matthieu Delporte et Olivier Giroud décident de céder leur entreprise au groupe Ingenico. Thomas Serval fait ses armes chez Microsoft en tant que directeur innovation et plateforme, puis chez Google au poste de directeur mobile, média et plateformes tandis que ses associés intègrent McKinsey et Ingenico. 

Thomas Serval, CEO de Baracoda

La seconde naissance de Baracoda a lieu en 2014, ses fondateurs rachètent la marque et reconstituent leurs équipes. Ce start-up studio a désormais un objectif : transformer des objets du quotidien pour faire de la prévention santé. Il commence par embarquer de l’intelligence artificielle dans une brosse à dents (Kolibree), puis développe un système d’exploitation sécurisé couplé à des caméras et à un capteur de température qui peut s’intégrer dans un miroir aussi bien que dans un smartphone (CareOS). Son projet BBalance, débuté en 2020, est un tapis de bain en coton intégrant des capteurs et de l’intelligence artificielle. “Peu à peu nous essayons de connecter la salle de bain, car c’est un endroit fantastique pour faire de la prévention. Cette vision nous l’avons depuis le début et nous faisons le pari que dans un monde post-Covid cela sera d’autant plus le cas”, affirme Thomas Serval, cofondateur et CEO du groupe Baracoda.

Les fondateurs et les effectifs 

Outre ses trois fondateurs, Thomas Serval (CEO), Matthieu Delporte (CFO) et Olivier Giroud (CTO), l’entreprise compte désormais 250 salariés de 20 nationalités différentes répartis sur trois continents. La partie R&D se situe majoritairement en France et en Pologne. Baracoda détient deux usines aux Philippines, agréées medical device, elles lui permettent de fabriquer ces objets connectés. 

Technologie

Chaque produit Baracoda repose sur le même fonctionnement, des capteurs collectent une donnée brute : la surface des dents brossées pour Kolibree ; le rythme cardiaque, l’analyse de la peau ou des cheveux pour CareOS, le poids pour BBalance. Grâce à l’apport de la data science et de l’intelligence artificielle, cette donnée est transformée en un “index” (une grandeur mesurable qui peut être associée à la poursuite d’un objectif médical). “Nous sommes en train de réinventer l’index de BBalance. Désormais, nous n’étudions plus seulement le poids, mais la posture, l’équilibre et la répartition du poids sur une surface donnée”, indique Thomas Serval. 

Baracoda a également développé Bconnect, une plateforme de connectivité compatible avec les standards du marché (Bluetooth, Wi-Fi, Matter) intégrant un protocole supplémentaire pour sécuriser les données. Bconnect permet de générer automatiquement les applications mobiles liées aux objets connectés et ce pour 27 plateformes différentes (IOS, Android, WeChat, etc.). Les données récupérées peuvent être conservées en local ou sur le cloud, si les utilisateurs donnent leur consentement. 

Le cloud permet d’analyser les données d’usage du produit pour éventuellement le faire évoluer. Bconnect intègre également une plateforme d’engagement pour inciter les propriétaires de l’objet à l’utiliser tous les jours. Elle s’appuie sur les sciences du comportement ainsi que sur les techniques du jeu vidéo.

En moyenne, 25% des gens utilisent plus de trois mois une brosse à dents connectée, avec notre système nous atteignons 75%

THOMAS SERVAL, CEO Et COFONDATEUR DE BARACODA

“L’engagement est essentiel pour avoir un impact sur le long terme. Nous sommes quasiment les seuls aujourd’hui à avoir ces deux plateformes complètement intégrées”, précise Thomas Serval. Pour ses objets en marque blanche, Baracoda a également créé un système permettant de répondre aux problématiques de connexion et intégrant un support client. 

Positionnement

Aller au-delà des exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD ) en donnant à l’utilisateur un contrôle total sur ses données personnelles, c’est la philosophie de Baracoda. “ Nos concurrents potentiels sont les Gafam, mais ils ont peur d’aller dans cet endroit qui est le plus intime qui soit. Au lieu de faire comme les entreprises de la Silicon Valley et de développer l’usage sans gérer la privacy des utilisateurs, nous avons conçu nos produits en privacy by design (en intégrant le respect de la vie privée dès la conception, ndlr). Nos objets n’ont pas besoin d’être connectés à un cloud pour fonctionner. Vous pouvez choisir de partager vos données et vous avez un droit de révocation permanent qui est géré dans le cadre de notre protocole Bconnect”, détaille le CEO de Baracoda. 

Cette contrainte de conception s’est également révélée être un avantage concurrentiel. “C’est un argument de vente, le fait d’être français est un atout par rapport à nos concurrents chinois ou japonais. Nos clients savent qu’on ne prend pas le sujet à la légère”, souligne Thomas Serval. 

Le modèle économique 

“Notre modèle économique ressemble un peu à celui que j’avais connu chez Google X. Il repose sur la licence de logiciels et de droits de propriété intellectuelle. Nous inventons des objets, nous les développons, nous licencions cette technologie auprès de partenaires qui vont nous permettre de toucher le plus rapidement possible des millions de personnes. Notre objectif est d’imposer nos standards de communication et nos plateformes afin qu’elles soient utilisées par le plus grand nombre ”,  décrit Thomas Serval. Un modèle BtoBtoC qui a su séduire de grandes marques comme Colgate, Wella ou encore Pierre Fabre qui commercialisent sous leur nom les produits Baracoda. Mais Baracoda maintient un lien direct avec les consommateurs en les intégrant au processus de création. 

Ce que la propriété intellectuelle peut protéger en matière d’intelligence artificielle

Pour mesurer le potentiel de ces prototypes, Baracoda leur fait passer le test du Consumer Electronics Show (CES). Chaque objet est présenté à l’incontournable salon consacré à l’innovation technologique  grand public l’année de sa conception. s’il récolte un milliard de vues ou peut totaliser un chiffre d’affaires d’un million d’euros, le prototype est transformé en produit. Via sa plateforme d’e-commerce, Baracoda vend les 1000 à 10 000 premières pièces à des early adopters via du financement participatif. Cette phase de co-construction permet de stabiliser le produit pour ensuite trouver le partenaire adapté pour le commercialiser. 

BBalance, le tapis de bain intelligent

BBalance, le tapis de bain intelligent est en phase de livraison pour les 1000 premiers clients. “ Nous sommes en phase de co-construction afin de voir si les femmes enceintes l’acceptent dans leur routine. En parallèle, nous sommes en train de faire des études cliniques dans des maisons de retraite pour savoir si un usage intéressant se dessine pour les personnes âgées. Nous travaillons sur cette nouvelle source de données avec des spécialistes du domaine, afin de déterminer si des applications peuvent potentiellement donner lieu à des demandes de remboursement. Mais nous essayons toujours de trouver des applications dans le quotidien avant d’aller chercher des applications médicales pour des raisons de cycle de développement”,  explique Thomas Serval. 

Le marché 

Grâce à son partenariat avec Colgate, Baracoda et sa plateforme Bconnect sont présents dans cinquante pays. “ En pratique, les marchés solvables pour la prévention sont soit des pays où le système de soins n’est pas adapté comme la Chine ou les pays émergents ou des pays où le coût des soins est extrêmement élevé comme les Etats-Unis, l’Angleterre, les pays nordiques. Nous nous sommes lancés en Italie où le système de santé publique a fait faillite et nous avons très bien vendu nos brosses à dents connectées à des assureurs italiens. Aux États-Unis, le coût des soins bucco-dentaires est estimé à 120 milliards de dollars, c’est également un marché où il y a beaucoup d’enjeux. Tandis qu’en Asie, il y a une grande dynamique autour du miroir intelligent”, révèle Thomas Serval. 

“En France, nous ne sommes pas indispensables”

THomas SERVAL, CEO et COFONDATEUR DE BARACODA

Bénéficiaire depuis cinq ans, Baracoda a réalisé plus de 20 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2021. “Nous sommes moins connus que Withings, l’autre start-up du domaine, mais si on considère l’équivalent vente nous sommes plus importants. Si le nombre de produits vendus était sous notre marque, nous multiplierons par 15 notre chiffre d’affaires”, considère Thomas Serval.  Détenue par ses fondateurs, l’entreprise  s’inscrit dans une logique de pérennité. “Nous sommes en dialogue  permanent avec nos partenaires pour nous assurer que les marchés que nous allons adresser ont des volumes suffisants. Nous avons décidé de nous limiter à l’équipement de la salle de bain et il n’est pas exclu que demain, Withings prenne la licence de BBalance”, révèle le CEO de Baracoda. 

Lien avec l’écosystème 

Entrer dans le milieu de la santé quand on est une entreprise de l’internet des objets n’est pas forcément une évidence. “ Nous ne parlions pas la langue, nous comprenions mal l’écosystème”, reconnaît Thomas Serval. Baracoda  a donc intégré, en décembre 2021, la première promotion  de l’accélérateur de start-up en e-santé Future4Care et, en mars 2022,  celle de PariSanté Campus. “ Nous sommes très heureux de ces deux collaborations. À PariSanté campus, nous avons rencontré d’autres médecins et professionnels de santé avec lesquels nous avons eu d’autres idées. À Future4care, nous avons trouvé des clients, nous sommes entrés dans la chaîne de la valeur, et cela  nous a permis de transformer complètement les essais cliniques”,  juge Thomas Serval. 

Perspectives 

Au CES 2023, Baracoda va présenter la salle de bain du futur. “Nous allons montrer toute une gamme de produits autour de Bconnect. Vous aurez des toilettes connectées qui vont analyser votre urine, des miroirs qui vont analyser votre peau, votre rythme cardiaque. On va essayer de présenter une solution holistique de santé.  À  terme, la salle de Bconnect inclura de nombreux objets connectés qui ne seront pas forcément fabriqués par nous et qui pourront fonctionner ensemble”, dépeint Thomas Serval.

Mais l’entreprise souhaite également s’intégrer dans des politiques publiques de prévention pour adresser de nouveaux marchés. “ Notre volonté en France, c’est d’arriver dans une logique de partenariat avec les systèmes de sécurité sociale et les mutuelles ou avec les maisons de retraite et les hôpitaux, car nos salles de bains apportent un bénéfice pour le maintien à domicile des personnes âgées. Même si les systèmes de financement des équipements sur cette question ne sont pas très fluides, c’est la direction que nous prenons”, annonce Thomas Serval. Un positionnement porteur, au vu du vieillissement de la population. Au 1er janvier 2022, 21% des Français ont 65 ans ou plus et 9,8% ont 75 ans ou plus, selon les dernières données de l’Insee. 

Chiffres clés Baracoda 

20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021

250 salariés de 20 nationalités 

Présent activement dans 50 pays 

Coralie Baumard
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