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Accueil > Industrie > R&D > Diabeloop adapte ses algorithmes aux variations hormonales des femmes

Diabeloop adapte ses algorithmes aux variations hormonales des femmes

La start-up grenobloise, spécialisée dans les solutions personnalisées basées sur l’IA pour le traitement et la gestion du diabète, cherche à mieux adresser les variations hormonales des femmes, notamment, en designant un nouvel algorithme.

Par Coralie Baumard. Publié le 11 avril 2023 à 22h45 - Mis à jour le 13 avril 2023 à 11h37
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Comme le prouve l’essor de la femtech, les innovations dans le domaine de la santé des femmes se multiplient. Au-delà de la santé reproductive et des pathologies spécifiquement féminines, la trop faible prise en compte des spécificités liées au sexe dans certaines maladies est problématique.

Femtech : éclosion d’innovations pour la santé des femmes

La start-up grenobloise Diabeloop, spécialisée dans les solutions personnalisées basées sur l’IA pour le traitement et la gestion du diabète, cherche à adapter ses outils pour offrir une prise en charge plus adaptée aux besoins des femmes. “Ces évolutions viennent des échanges que nous avons avec des médecins et des patients, nous concevons un produit pour des utilisateurs et la moitié d’entre eux sont des femmes”, souligne Erik Huneker, cofondateur et directeur général de Diabeloop.

Prendre en compte les cycles hormonaux 

Des développements qui ont du sens car les variations hormonales ont des conséquences sur la gestion du diabète 

Erik Huneker , PDG de Diabeloop

“Dans le cas du diabète de type 1 il y a deux particularités majeures à prendre en compte pour adapter la technologie d’automatisation aux femmes. Tout d’abord, le cycle menstruel induit des variations hormonales qui ont un impact sur les besoins en insuline. Si le traitement est standard, identique à celui des hommes, alors certaines femmes vont avoir des hypoglycémies durant les règles et des hyperglycémies au milieu du cycle menstruel. Donc il faut prendre en compte cette variabilité cyclique lorsqu’on conçoit un système de régulation de l’insuline”, explique Erik Huneker. La ménopause est également une période à prendre en compte. “Les besoins en insuline des femmes peuvent également varier, cela est lié aux modifications des sécrétions hormonales ainsi qu’au fonctionnement rénal”, indique Yousra Tourki, responsable du pôle Recherche de Diabeloop. 

Cette augmentation ou cette diminution de besoin en insuline peut être très significative de l’ordre de 20 à 30%, en cas de préménopause cela peut aller jusqu’à 60%

Erik Huneker, PDG de Diabeloop

L’influence de ces variations est loin d’être négligeable. “Il existe chez quasiment toutes les femmes qui ne prennent pas la pilule, un cycle de 28 jours avec une augmentation des besoins d’insuline en début et fin de cycle, ainsi que chez certaines une augmentation ou une diminution à 14 jours. Selon les femmes et les stades, cette augmentation ou cette diminution peut être très significative de l’ordre de 20 à 30%, en cas de préménopause cela peut aller jusqu’à 60% de différence de besoin en insuline et donc de sensibilité à l’insuline”, précise le cofondateur de Diabeloop.

Un nouvel algorithme opérationnel en 2024

Dès ses débuts l’entreprise a été sensibilisée à la nécessaire individualisation du traitement, la création d’un nouvel algorithme pour son système de délivrance automatisé d’insuline s’inscrit dans cette ligne. “Dans le cas du diabète de type 1, la physiologie de chaque personne a un impact important sur la sensibilité à l’ insuline. C’est pourquoi nous avons construit une brique d’autoapprentissage qui s’adapte à la physiologie de chaque utilisateur. Dans le cas des besoins spécifiques à la population féminine, cette brique prend notamment en compte les impacts des cycles hormonaux avec un autoapprentissage long terme qui permet l’intégration des effets durables sur la sensibilité à l’insuline (telle que la ménopause) et un autoapprentissage court terme qui permet l’adaptation du traitement toutes les heures en fonction des observations très récentes, particulièrement pendant la période du cycle menstruel”, détaille Yousra Tourki.

Diabeloop est aujourd’hui à l’étape finale du design de son algorithme. “Il partira l’année prochaine en essai clinique. Nous pouvons espérer qu’il soit opérationnel pour les patients fin 2024. Ce nouvel algorithme va permettre d’intégrer les cycles de 14 et 28 jours et d’améliorer encore la prise en compte des spécificités par notre produit actuel”, précise Erik Huneker. 

L’entreprise s’est également appuyée sur les données pour questionner les disparités entre hommes et femmes. “Vous avez une règle en diabétologie qui dit que quand vous avez un diabète, vous avez besoin de 0,7 fois votre poids en unité d’insuline. En France, c’est 0,7, en Allemagne, c’est 0,65, je n’ai jamais vu dans un seul manuel de diabétologie une différence homme-femme. Suite à une discussion avec un médecin, nous avons analysé  les données de 9715 de nos patients en comparant pour les hommes et les femmes le nombre d’unités par kilos. Pour les hommes, nous obtenons 0,68 et pour les femmes 0,59. La différence est statistiquement significative, nous allons l’intégrer dans notre solution mais je ne sais pas encore de quelle manière”, affirme Erik Huneker.  

La grossesse, une période à risque  

La grossesse a de nombreuses implications dans la prise en charge thérapeutique.  “Le traitement doit changer pour éviter les risques de complications et risques, que ce soit pour la mère ou l’enfant. Il y a également durant la grossesse des besoins d’insuline qui commencent par diminuer durant le premier trimestre, avec un fort risque d’hypoglycémie sévère, puis qui augmentent fortement allant jusqu’à doubler sur le dernier trimestre, avec cette fois un risque d’hyperglycémie. Et au moment de l’accouchement les besoins en insuline chutent brutalement. Ces variations spécifiques aux conséquences potentiellement dramatiques doivent être prises en compte dans la conception du produit”, décrit Yousra Tourki.

Pour gérer au mieux cette période, Diabeloop coopère avec des professionnels de santé. “Étant donné la sensibilité et la variabilité, avoir un algorithme qui gère toutes les grossesses de manière automatique, il faut oublier. Mais nous sommes en train d’établir un consensus avec les médecins sur l’utilisation du système lors d’une grossesse”, assure Erik Huneker. 

Coralie Baumard
  • Algorithmes
  • Diabète
  • Femtech
  • Intelligence Artificielle

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