Accueil > Financement et politiques publiques > L’AIS ne sera pas un “guichet unique” pour l’ensemble des projets innovants L’AIS ne sera pas un “guichet unique” pour l’ensemble des projets innovants L’Agence de l’Innovation en Santé, chargée de la mise en œuvre du volet santé de France 2030, travaille toujours à l’élaboration de sa feuille de route. Avec 15 salariés à temps plein, l’agence dirigée par Lise Alter revoit ses ambitions à la baisse : elle ne fera finalement pas office de guichet unique pour tous les projets innovants, comme imaginé au départ, mais se concentrera sur les projets prioritaires. Par Clarisse Treilles. Publié le 22 mai 2023 à 16h14 - Mis à jour le 01 août 2024 à 17h04 Ressources Auditionnée le 17 mai dernier par la Commission des affaires sociales du Sénat, le Dr Lise Alter a fait part des premiers chantiers entrepris par l’Agence de l’Innovation en Santé (AIS) qu’elle dirige. La feuille de route est toujours en cours d’écriture moins d’un an après la création de l’agence. Certains projets commencent à sortir de terre, notamment le programme d’accompagnement de l’AIS, qui va cibler dans un premier temps les 21 start-up lauréates du programme Health20 de la French Tech. L’agence accompagnera également les premiers lauréats du nouveau programme French Tech 2030. Au total, Lise Alter estime que l’agence est en capacité de soutenir “une centaine de projets par an”. Une agence sans structure juridique Interrogée par les Sénateurs sur le cadre d’action de l’AIS, Lise Alter a confirmé que l’agence ne disposait pas de structure juridique ni de budget en propre. Elle assure néanmoins que ces aspects seront analysés dans un second temps, précisant que la mission de préconfiguration avait mentionné la possibilité de créer un groupement d’intérêt public (GIP) ou un service à compétence nationale (SCN), parmi les statuts envisageables. Dans les faits, rappelons que l’agence à vocation interministérielle est rattachée au Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), chargée prioritairement de mettre en œuvre le plan Innovation santé 2030. Sur l’enveloppe santé de 7,5 Mds€, près d’1,7 Md€ sont dédiés à la recherche biomédicale et 2,2 Mds€ à la conduite des stratégies d’accélération consacrées aux maladies infectieuses émergentes et menaces NRBC, aux biomédicaments et à la bioproduction, à la santé numérique ainsi qu’aux dispositifs médicaux innovants, a précisé la directrice. “L’objectif sera de préparer au mieux notre système de santé, en priorisant des pathogènes prioritaires et en faisant en sorte que le système soit plus résilient face aux crises, sur des aspects réglementaires et organisationnels”. Interrogée sur le rapport de force entre les agences, Lise Alter a souligné que le rôle de l’AIS était d’assurer “la coordination entre services, sans tomber dans l’écueil du mille-feuille”. Elle assure en outre que l’AIS “n’a pas vocation à se substituer aux agences existantes”, comme l’ANSM ou la HAS, mais fait office de “catalyseur dans l’innovation”, en aiguillant les porteurs de projets vers le bon interlocuteur. Des projets triés sur le volet Devant l’ampleur de la tâche qui attend l’agence sur le terrain de l’innovation, l’AIS ne fera pas office – du moins pas tout de suite – de guichet unique de l’innovation, comme l’avait anticipé la Première ministre Elisabeth Borne dans sa lettre de mission, a annoncé Lise Alter aux Sénateurs. L’agence se concentrera à la place sur l’accompagnement des projets innovants jugés “prioritaires” par l’agence et ses partenaires. Dans le contexte de la pénurie de médicaments, la directrice de l’agence a également annoncé devant la Commission un chantier prioritaire pour soutenir les thérapies innovantes. “Avec une vision holistique, nous souhaitons connecter les initiatives les unes aux autres afin que notre système ne subisse plus l’arrivée des innovations mais les anticipent au mieux” a-t-elle déclaré. Lise Alter entend, enfin, pousser une réflexion sur les politiques préventives. “Cette composante me paraît majeure”, a-t-elle précisé, notant toutefois que “ces réflexions sont préliminaires et qu’aucun arbitrage n’a été fait à ce stade”. Clarisse Treilles BiotechsFinancementsInnovationOutils numériquesPublic/Privéstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind