La percée de l’Europe sur les investissements en e-santé se confirme

Silicon Valley Bank, banque californienne commerciale, a publié le 22 octobre 2019 un rapport sur les investissements en e-santé, “l’un des segments les plus rapides du marché de la santé depuis 2015”. Ses chiffres se basent sur ses propres données ainsi que sur celles de PitchBook, société américaine qui fournit des données sur les marchés de capitaux privés ; ils couvrent à la fois les États-Unis et l’Europe et n’incluent que les levées de plus de 2 M$. 

Depuis 2015, le nombre de transactions n’a ainsi cessé de progressé, passant de 123 au premier semestre 2015 à 244 pour la même période en 2019. Silicon Valley Bank indique toutefois, “pour la première fois”, des prévisions à la baisse pour le deuxième semestre 2019. Soit 105 transactions, qui se chiffreraient à 2,3 Mds $. Cela ne devrait pas empêcher l’année 2019 de battre des records : l’investissement total dans la e-santé a plus que doublé, passant de 3,627 Mds $ pour l’année 2015 à 7,882 Mds $ estimés pour 2019 (chiffres réels arrêtés à mi-septembre). L’Europe en prend une part grandissante : le montant des transactions a été multiplié par 10, passant de 153 M$ en 2015 à 1,597 Md $ estimés cette année. Tout s’est joué ces douze derniers mois : entre 2018 et 2019, les investissements ont triplé, 2018 ayant totalité 533 M$ de transactions. Les auteurs du rapport expliquent que “les levées de fonds seraient en moyenne plus élevées”.

Si les États-Unis restent l’investisseur majoritaire au monde, totalisant à eux seuls 24 Mds $ de transactions sur un total de plus de 27 Mds $ sur la période 2015-2019 grâce notamment à Oscar Health et One Medical, le Royaume-Uni mène le jeu sur le sol européen. Il comptabilise 1,1 Mds $ de transactions (Babylon Health, Elvie, Genomics England…), devant la France et ses 599 M$ (Doctolib, Qare, Bioserenity, Bewell Connect). Suivent la Suède avec 275 M$ (Kry, Min Doktor…) puis l’Allemagne avec 202 M$ (Kaia, Inveox…).