[Info mind Health] La biotech Oncovita reçoit 8M€ de financements

La technologie

Spin-off de l’Institut Pasteur, Oncovita s’est spécialisé dans la conception et le développement de vaccins thérapeutiques et prophylactiques. Pour mettre au point ses vaccins, elle utilise une plateforme technologique propriétaire baptisée Measovir (cf. encadré) qui a la particularité de pouvoir modifier le génome du virus vaccinal de la rougeole. Modifié génétiquement, le virus à ARN de la rougeole va pouvoir infecter spécifiquement les cellules cancéreuses et déclenche des réactions qui détruisent la tumeur.

La stratégie de développement

Toute la phase préclinique de la preuve d’activité pharmacologique a été accomplie et les premiers résultats ont été publiés et montrés l’an dernier à Boston, dans le cadre de la SITC (Société d’immuno-thérapie du cancer).

“Les 8 millions de financement que nous avons reçus, explique le Dr Le Bigot, vont servir à mettre au point un mode de production quasi-industriel de notre candidat-vaccin et à produire un GMP (Good manufacturing practice) pour pouvoir être utilisé chez l’homme. Cela représente un budget d’environ 5 M€. Ensuite, nous initierons des essais cliniques, à partir de l’été 2025. Ces 8 M€ ne nous permettront pas de faire la phase d’essai clinique jusqu’au bout, nous pourrons seulement l’initier. Dans l’intervalle, entre maintenant et fin 2025, nous devrons faire une levée de fonds complémentaire”, confie-t-il à mind Health. 

Le rachat en ligne de mire

Pour l’heure, Oncovita va lancer un essai clinique de phase 1 dans 5 indications de cancer : mésothéliome, cancer de la vessie, de l’ovaire, du sein triple négatif et cancer colorectaux. “Ensuite, selon les résultats, ajoute Jean-François Le Bigot, soit nous ferons une levée de fonds pour engager la phase 2 des essais cliniques et nous vendre plus cher plus tard (la société, comme beaucoup de biotech, entend, dans le futur, se faire racheter par une grande société pharmaceutique, ndlr) soit nous aurons suscité dès le stade 1 l’intérêt de grandes firmes qui voudront dealer avec nous. Nous serons très ouverts puisqu’il faut être lucides et pragmatiques : faire un enregistrement mondial d’un nouveau produit en oncologie est le métier d’acteurs comme Pfizer, Sanofi et Merck”.