Accueil > Financement et politiques publiques > La Cnam fait le point sur le numérique en santé La Cnam fait le point sur le numérique en santé La Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam) a organisé le 20 juin un brief presse concernant son rôle dans le numérique en santé. L’occasion de dresser un état des lieux des différents projets dans lesquels elle est impliquée : le dossier médical partagé (DMP) et Mon espace santé, Amelipro, le déploiement de l’ordonnance numérique et de l’appli carte Vitale. Par Coralie Baumard. Publié le 21 juin 2024 à 17h09 - Mis à jour le 21 juin 2024 à 17h09 Ressources En mai 2024, 513 000 assurés supplémentaires ont activé Mon espace santé. La dynamique d’activation se poursuit selon les derniers chiffres partagés par l’Assurance Maladie lors du brief presse du 20 juin. Le taux d’activation par semaine est supérieur à 127 000. La même dynamique de croissance s’observe du côté de l’alimentation par les professionnels. Au 31 mai 2024, 32,4 millions de DMP ont été alimentés sur les 12 derniers mois avec 223,8 millions de documents (contre 112,8 M de documents en mai 2023). Les comptes rendus d’examens biologiques (93,5 M), les prescriptions de médicaments (47,4 M) et les comptes rendus d’imagerie médicale (20,3 M) constituent le podium des documents les plus alimentés. En mai 2024, 23,86 millions de documents et 8,45 millions de DMP ont été alimentés par les professionnels contre 12,72 millions de documents et 4,94 millions de DMP en juin 2023. La Cnam a souligné que la consultation reste l’enjeu majeur, notamment de la part des professionnels de santé : au 31 mai, ils avaient consulté 2,1 millions de documents sur les 12 derniers mois. Elle compte sur ses 450 délégués du numérique en santé pour accompagner les professionnels et accroître les usages. Mon espace santé, un outil de prévention L’ouverture de l’agendade Mon espace santé le 30 avril s’inscrit dans la stratégie de prévention de la Cnam. Ce dernier permet de recevoir des rappels concernant des rendez-vous clés en matière de dépistage ou de vaccination. Un décret paru le 26 mai autorise l’utilisation de Mon espace santé à des fins de prévention. La Cnam a indiqué que dans les prochains mois, elle enverra des messages de prévention personnalisés autour des dépistages organisés des cancers et des parcours de prévention bucco-dentaire via Mon espace santé. La liste des services référencés sur Mon espace santé Le catalogue de Mon espace santé compte aujourd’hui 31 applications, l’objectif de la Cnam est, d’ici la fin de l’année, d’y référencer des applications permettant l’échange de données. Autre évolution à venir en fin d’année 2024 et début 2025, la possibilité de retrouver dans Mon espace santé de nouveaux documents via l’alimentation d’Amelipro, le portail de l’Assurance Maladie dédiés aux professionnels de santé. Les documents ajoutés par les professionnels sur Amelipro comme les arrêts de travail, les protocoles de soin d’admission en affections de longue durée ainsi que le carnet de santé de l’enfant incluant les 20 examens obligatoires seront ajoutés automatiquement sur Mon espace santé et accessibles aux patients. Ouvrir Amelipro à d’autres professionnels Les 458 000 utilisateurs d’Amelipro pourront également ajouter et consulter les documents du DMP depuis le portail. Si le portail est aujourd’hui à destination des professionnels de santé libéraux, la Cnam souhaite ouvrir l’accès à Amelipro aux praticiens au sein des établissements de santé. Amelipro permet l’accès à plus de 30 services en ligne (l’avis d’arrêt de travail, la déclaration médecin traitant, la prescription de transport,etc.). Début 2024, la Cnam a constitué le Club des utilisateurs, constitué de 14 médecins généralistes (exerçant en libéral ou en centre de santé) connus pour leur expertise dans le champ du numérique en santé, afin de recueillir leur avis quant à la mise en œuvre de nouvelles fonctionnalités Quel déploiement pour l’ordonnance numérique ? L’ordonnance numérique doit être généralisée au plus tard le 31 décembre 2024. La Cnam a dévoilé un bilan chiffré de son déploiement au 31 mai 2024. À fin mai 2024, près de 50% des médecins libéraux (généralistes et spécialistes) sont équipés d’un logiciel en mesure d’éditer une ordonnance numérique. Près de 20 000 médecins libéraux (environ 18%) ont créé une ordonnance numérique et dix logiciels d’aide à la prescription (LAP) sont en déploiement. Entre décembre 2023 et mai 2024, le nombre d’ordonnances numériques créées mensuellement atteint environ 2,2 millions par mois. Du côté des pharmacies, 6 logiciels sont en déploiement et 2 481 pharmacies ont exécuté au moins une ordonnance soit 12,5% des officines. Entre octobre 2023 et mai 2024, le nombre d’ordonnances numériques exécutées par mois a triplé. La Cnam a souligné que l’ordonnance numérique est un levier pour réduire le risque de fraude et de trafic de médicaments. Les évolutions de l’appli carte Vitale En mai 2024, l’expérimentation de l’appli carte Vitale a été étendue aux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Désormais, 23 départements testent l’application, la généralisation à l’ensemble du territoire étant prévue pour 2025. La Cnam a précisé les critères d’éligibilité : Appartenir à l’un des trois régimes d’assurance maladie (Cnam, MSA, MGEN) ; Disposer d’un smartphone en version minimum 7 pour Android et 12 pour iOS ; Avoir une carte Vitale et un compte ameli ouvert avec une adresse mail validée; Avoir un titre d’identité émis par l’État français. En juin 2024, 217 000 assurés disposent d’une appli carte Vitale utilisable et 1791 professionnels de santé ont facturé via l’appli en mai 2024. D’ici la fin de l’année, l’appli carte Vitale doit pouvoir être utilisée dans les établissements de santé et sera compatible avec Amelipro. La Cnam travaille avec l’ANTS pour mettre en place début 2025 un parcours d’activation simplifié de l’application (sans selfie vidéo) avec le nouveau format de la carte d’identité. A la fin du premier semestre 2025, elle prévoit également d’intégrer dans l’application les identifiants des mutuelles afin que les pharmaciens puissent réaliser la facturation et le tiers payant sur les régimes obligatoires et complémentaires. Coralie Baumard Application mobilemédecinMon espace santéOutils numériques Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind