L’Élysée annonce l’ouverture mi-2021 d’un campus de santé numérique public/privé à Paris

Le Président de la République Emmanuel Macron s’est rendu ce 4 décembre 2020 à l’Institut Imagine, à Paris, pour partager sa vision de la transformation du secteur de la recherche en santé. Il a annoncé à cette occasion le projet de transformation d’une partie du site de l’hôpital Val-de-Grâce à Paris – les anciens locaux de l’hôpital d’instruction des armées – pour en faire un campus consacré à la santé et au numérique, déjà baptisé PariSanté Campus. Ce lieu rassemblera des équipes de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), de l’université PSL (Paris Sciences & Lettres), du Health Data Hub et de l’Agence du numérique en santé – les cinq membres fondateurs de ce campus – mais aussi de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ainsi que des structures privées, par exemple des porteurs de projet en santé numérique.

400 M€ de budget

L’objectif est triple : structurer une filière de santé numérique au niveau mondial, permettre la collecte, l’utilisation et l’interprétation d’un très grand nombre de données de santé et coordonner les études épidémiologiques sur ce secteur. Mais il répond aussi à un enjeu de souveraineté européenne en matière de données de santé et d’intelligence artificielle, comme “s’assurer que les données de santé des Européens restent hébergées sur des infrastructures localisées dans l’Union européenne” a indiqué le gouvernement. La construction débutera début 2021 : un lieu préfigurateur ouvrira en milieu d’année prochaine, qui accueillera certaines équipes publiques, voire des start-up, puis le projet à la fois immobilier et de structuration s’étalera jusqu’en 2028.

PariSanté Campus, prévu sur 75 000 m2, bénéficiera d’un total de 400 millions d’euros de financements publics/privés. Sur cette somme, dès 2021, l’État prévoit de s’engager à hauteur de 225 M€ pour lancer les travaux et mettre en place le lieu préfigurateur ; 45 M€ proviennent du Plan de relance et les 180 M€ restants de la loi de programmation de la recherche. Des acteurs privés auraient déjà exprimé leurs souhaits de rejoindre le projet. Un concessionnaire devra également être identifié pour gérer le site, qui restera propriété de l’État.