Accueil > Industrie > Raidium lève 16 millions d’euros Raidium lève 16 millions d’euros Raidium lève 16 millions d’euros en amorçage pour déployer le premier modèle de fondation dédié à l’imagerie. La start-up française entend bien se distinguer de la masse de solutions d’IA qui inondent le marché de la radiologie, en misant sur l’IA générative multimodale et ses API. Par Clarisse Treilles. Publié le 27 novembre 2024 à 17h55 - Mis à jour le 27 novembre 2024 à 18h06 Ressources Près de deux ans après sa création, Raidium annonce avoir bouclé un tour d’amorçage de 16 millions d’euros, mené par Newfund et Kurma Partners, avec le soutien de Founders Future, Galion.exe, Techmind, Debiopharm et du fonds européen EIC. La promesse est ambitieuse : concevoir le tout premier modèle de fondation 3D et multimodal entièrement dédié à la radiologie. Avec cette technologie, “nous ne nous cantonnons pas à une seule spécialité” déclare Paul Herent, cofondateur et CEO de Raidium, à mind Health. En définissant de nouveaux biomarqueurs d’imagerie, les cas d’usage vont du suivi des tumeurs métastatiques dans les essais cliniques à la détection de nouvelles lésions lors d’un examen. La fin d’année s’annonce intense. Avec cette levée, “Raidium sort enfin du bois”, confie Paul Herent, qui s’envole dans quelques jours au RSNA, le plus grand salon d’imagerie au monde qui se tient cette année du 1er au 5 décembre à Chicago. Ces 16 millions d’euros vont permettre à la start-up d’accélérer sa roadmap produit et d’ouvrir son réseau à l’international. Les premiers contacts à l’étranger seront aussi l’occasion de préparer les futures étapes réglementaires. “L’adoption est plus rapide aux États-Unis. C’est donc indispensable pour nous d’y être présents le plus tôt possible. Nos clients sont globaux. Ils font des études multicentriques donc ils ont besoin d’avoir une présence internationale” constate le CEO. Premier MVP, premiers clients Après six mois de “roadshow” pour lever des fonds, la start-up a mis sur pied un premier MVP (produit minimum viable) basé sur les données de trois centres de santé partenaires (Hôpital Beaujon AP-HP, Centre d’imagerie du Nord et Hôpital Henri-Mondor AP-HP). “Cette année était une phase de structuration pour se préparer. Nous avions montré des PoC pour pouvoir lever en pré-seed en juin 2023. Pour ce tour-ci, nous avons préparé un prototype de notre produit” précise Paul Herent. Raidium conçoit un modèle de fondation en radiologie avec une application Viewer pour le radiologue ©Raidium Raidium, qui fait partie des lauréats “Golden Tickets” d’Amgen France cette année, aspire à travailler avec les groupes pharmaceutiques sur le versant de la recherche clinique. Après un premier contrat passé avec un acteur de pharma, “les premiers signes de traction du marché sont visibles” assure Paul Herent. Sur le versant du soin, Raidium est un peu prudent pour le moment. “Nous ne voulons pas penser le business juste pour les pharma et les industriels. Nous souhaitons aussi penser le business pour les hôpitaux afin de leur apporter de la valeur, mais notre produit n’est pas encore suffisamment mature”. Une IA de deuxième génération Cette stratégie reflète la dynamique du marché. Même si l’IA décolle, les radiologues n’ont, dans les faits, pas adopté massivement les solutions d’IA. “L’adoption de la première génération d’IA se situe entre 2 et 30%”, constate Paul Herent. Pas moins de 723 solutions ont pourtant obtenu une autorisation de mise sur marché de la FDA, soit environ 76 % du total, selon l’analyse de la cellule Data de mind. Raidium se revendique de la deuxième génération d’IA en radiologie. “Le workflow est la grande tendance de l’imagerie depuis quelques années. Radium ne convient pas à ce terrain. Nous voulons nous concentrer sur une vision life science, orientée médecine de précision” précise Paul Herent, qui admet qu’il reste “de la pédagogie à faire” pour bien distinguer les générations de solutions. Dans son prototype, Raidium propose notamment un outil “viewer” agrémenté d’un espace de dialogue interactif (prompt) pour automatiser les rendus et aider à identifier de nouveaux biomarqueurs. Raidium n’est pas le seul acteur à se mettre sur ce créneau, la compétition américaine et chinoise promettant d’être “féroce”, glisse Paul Herent. Mais la période est opportune : “ChatGPT étant passé par là, il y a déjà un usage produit des modèles de fondation. Cela nous a permis de faciliter la levée”. Clarisse Treilles Essais cliniquesImagerie médicaleIntelligence ArtificielleLevée de fondsstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire France 2030 : les lauréats d’i-Nov et d’i-Lab dévoilés Les premiers lauréats 2024 de l’EIC Accelerator sont… IA générative : où sont les opportunités en santé ?