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Accueil > Industrie > Incepto mesure l’impact médico-économique de l’IA en radiologie

Incepto mesure l’impact médico-économique de l’IA en radiologie

Huit ans après ses débuts, Incepto continue sa course en France et à l’international pour équiper les radiologues de logiciels intégrant de l’intelligence artificielle. Antoine Jomier, CEO et cofondateur d’Incepto, détaille à mind Health la stratégie de la scale-up française, qui déploie une brique d’IA générative pour le reporting et explore le potentiel de l’IA opportuniste.

Par Clarisse Treilles. Publié le 25 février 2025 à 23h46 - Mis à jour le 25 février 2025 à 15h04
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Genèse

Fondée en 2018 par Antoine Jomier (CEO) aux côtés de Florence Moreau (CTO) et Gaspard d’Assignies (radiologue), Incepto a mis en place une approche inédite qui fait aujourd’hui recette : une plateforme de distribution de solutions d’IA en radiologie. Les indications visées ne s’en tiennent pas à une spécialité. Elles vont de la mammographie, à l’IRM de la prostate en passant par le scanner thoracique et l’analyse volumétrique de l’aorte. Incepto veut mettre à profit les progrès réalisés dans l’intelligence artificielle pour décharger les radiologues sous tension, qui courent après le temps et la rédaction de rapports d’examens. “La mission que nous nous sommes fixée au départ reste inchangée : tenter, au travers de l’intelligence artificielle, de redonner du temps aux médecins, et en particulier aux radiologues, et les aider à mieux prendre en charge les patients” explique Antoine Jomier à mind Health. “Les résultats que nous avons générés jusqu’à présent sont assez surprenants. L’impact positif sur le métier des radiologues et sur le système de santé est très motivant”.

Optimiser le workflow, mission des orchestrateurs

Le workflow des radiologues est devenu un point d’attention crucial, sur lequel les constructeurs aussi se retrouvent, à l’instar de Philips et GE Healthcare, qui déploient des orchestrateurs d’applications tierces pour permettre aux cliniciens d’accéder à plusieurs solutions d’IA complémentaires dans leur pipeline. 

Pour innover dans la course à l’IA, Incepto a endossé la casquette de producteur d’applications sur des indications peu couvertes. La start-up a codéveloppé trois solutions à date, dédiées au diagnostic des anévrismes de l’aorte en scanner CT avec l’hôpital Marie Lannelongue du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, à l’IRM de la prostate avec le CHU de Rennes, et à l’IRM du genou avec des médecins du Groupe de radiologie 3R et des radiologues experts.

Incepto travaille étroitement avec les centres d’imagerie et les hôpitaux pour affiner sa proposition de valeur. Le chef de service d’imagerie fait appel à la start-up pour l’aider à gérer sa palette d’outils du quotidien. “Même si tout le monde parle d’intelligence artificielle, on s’aperçoit que cette notion est encore un peu floue dans le quotidien des équipes médicales”, note Antoine Jomier. Pour faciliter l’implémentation des solutions, la stratégie mise en place se résume, selon Antoine Jomier, à trois questions : “comment choisir les applications, comment les intégrer et comment évaluer leur impact financier et médical. Au démarrage, nous aidons nos clients à choisir la bonne séquence à implémenter. Il vaut mieux commencer par deux ou trois solutions en parallèle, plutôt que trop, afin d’être en mesure d’évaluer plus facilement l’impact après six mois de test.” 

Le CHU de Rennes et Philips s’attèlent au bilan carbone en imagerie

Un portefeuille non exhaustif mais qui évolue

Incepto propose un modèle d’abonnement flexible pour permettre à ses clients de tester les solutions. “Les abonnements peuvent être résiliés d’un mois sur l’autre. Nous n’avons pas vocation à rassembler une offre exhaustive, car Incepto n’est pas une marketplace” souligne Antoine Jomier. À la place, l’entreprise sélectionne avec précaution les solutions qu’elle pousse sur sa plateforme, vérifiant que celles-ci valident un certain nombre de critères réglementaire, clinique et économique. Sur le plan technique, Incepto dresse une liste d’exigences : “Nous nous assurons que les applications que nous choisissons offrent des IA de type “deep learning” de dernière génération, pouvant être intégrées dans les workflows sans nécessiter d’interface supplémentaire”.

Pour chaque nouveau cas d’usage déployé sur la plateforme, une application unique est d’abord sélectionnée. “L’objectif est de comprendre chaque nouveau cas d’usage que nous introduisons sur notre plateforme, et d’entamer une collaboration avec une société qui fournit ce type de service et quelques centres pilotes pour mettre en place le pricing et  obtenir des éléments concrets d’analyse sur  la valeur médicale et économique de la solution”, note Antoine Jomier. “Quand un cas d’usage devient plus mûr, nous embarquons alors plusieurs sociétés concurrentes au sein de notre plateforme.” Ainsi, Screenpoint et Therapixel se partagent l’affiche pour la mammographie, Gleamer et Milvue sont quant à eux proposés pour les fractures.

Incepto a noué au total des partenariats avec 14 sociétés. Il arrive que certaines solutions sortent du portefeuille, lorsqu’elles ne rencontrent pas un taux de satisfaction suffisant ou qu’elles ne génèrent pas d’impact positif. “Les radiographies thoraciques, notamment, sont un domaine assez difficile où la concurrence est forte bien qu’aucune solution n’ait encore trouvé de recette magique”, souligne Antoine Jomier. Sur ce périmètre, Incepto avait démarré avec Qure, avant d’embarquer les logiciels de Gleamer, Milvue et, plus récemment, celui de l’entreprise coréenne Lunit. Pour réaliser cette veille du marché, lncepto s’est entourée d’équipes dédiées en oncologie, cardiovasculaire et ostéoarticulaire.

L’évaluation médico-économique est l’un des axes stratégiques de l’entreprise, qui a développé une méthodologie de déploiement de projet baptisée “Cruise Mode”. “Cet outil de gestion de projet s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire, composée d’un spécialiste de l’IA, d’un spécialiste informatique et d’un account manager. Les résultats qui remontent dans le cockpit permettent de calculer des indicateurs de succès déterminés par les clients en amont, comme l’augmentation du volume d’affaires, la qualité, l’optimisation des parcours patient ou encore la réduction du temps d’attente entre chaque IRM”, détaille Antoine Jomier.

La deuxième vague d’IA

Au RSNA 2024, la grand-messe de l’imagerie à Chicago, Incepto a introduit sa nouvelle brique d’IA générative, baptisée Tango, conçue pour générer automatiquement des rapports en fonction des champs préremplis par les médecins. “Cela permet d’obtenir des comptes rendus plus clairs et standardisés, où viennent s’ajouter des recommandations à jour des sociétés savantes”, indique le CEO. L’outil est multi-constructeur et relié au cockpit de monitoring de performance des outils d’IA. Ce service est déjà déployé auprès d’une trentaine d’utilisateurs, et le cap des 200 est visé “d’ici l’été”.

La deuxième génération d’outils d’IA en radiologie qui commence à émerger fait aussi la part belle à l’imagerie opportuniste. Ce concept renvoie à l’analyse des biomarqueurs opportunistes dans les comptes rendus d’imagerie. C’est un axe de développement potentiel pour Incepto, mais qui n’en est qu’à ses balbutiements sur le plan médical et économique. “Techniquement, tout est prêt pour faire de la radiologie opportuniste, qui fait partie de la médecine préventive. Mais il faut que des modèles de prise en charge émergent. En France, des centres privés commencent à offrir ce type de service via des logiques de check-up préventifs”, indique Antoine Jomier.

35% du chiffre d’affaires hors de France

Depuis sa dernière levée en 2022, Incepto s’est considérablement étendue en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Italie, des marchés étrangers où l’entreprise réalise 35% de son chiffre d’affaires (elle vise les 50% d’ici la fin de l’année). L’entreprise a monté des équipes locales pour cibler les besoins de chaque pays, en s’appuyant sur les réseaux de Business France et des French Tech à Berlin, Milan et Madrid. En Allemagne, la stratégie semble payante. Incepto équipe près de 80 centres outre-Rhin et a décroché le prix de la start-up franco-allemande 2025 organisé par la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie.

Incepto mettra bientôt le cap vers les États-Unis où la société a d’ores et déjà noué des accords de distribution avec Siemens. Le marché américain est immense et peu exploité, souligne Antoine Jomier : “Les États-Unis n’ont pas d’avance en termes d’usage de l’IA, même sur les cas d’usage les plus fréquents comme la mammographie ou la prise en charge de l’AVC. Seuls 10% des centres sont équipés de solutions d’IA. Il y a donc beaucoup à faire. Leur modèle de remboursement est en revanche plus développé qu’en Europe. Neuf applications d’IA en imagerie ont déjà obtenu des codes de remboursement (CPT codes)”. Incepto espère boucler une nouvelle levée de fonds pour réaliser cette expansion aux États-Unis.

Chiffres clés

  • Fondée en 2018
  • 10 M€ de chiffre d’affaires en 2024
  • 80 salariés
  • 350 clients
  • 14 partenaires
  • Financements : 27 M€ levés en 2022 (LBO France, Wille Finance, AXA Ventures, le fonds Patient Autonome de Bpifrance et Karista) et 5,6 M€ levés en 2019 (AXA Ventures Partners, Patient autonome de Bpifrance, CapDécisif et des business angels).

Antoine Jomier

Depuis 2018 : Co-fondateur et PDG d’Incepto
Septembre 2001 : entre chez GE Healthcare, où il occupe plusieurs fonctions commerciales, jusqu’à celle de Imaging Sales Manager pour la France, entre 2015 et 2017
2001 : Diplôme d’ingénieur des ponts et chaussée

Clarisse Treilles
  • Imagerie médicale
  • Intelligence Artificielle
  • Partenariat
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