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Accueil > Industrie > MinMaxMedical : de la brique logicielle à la production de robots chirurgicaux

MinMaxMedical : de la brique logicielle à la production de robots chirurgicaux

Créée en 2008, la start-up industrielle MinMaxMedical a inauguré le 4 avril son premier site de production de robots chirurgicaux à Apprieu. Cette usine représente un tournant pour l’entreprise, auparavant spécialisée dans le développement de solutions logicielles, qui a désormais des ambitions mondiales.

Par Coralie Baumard. Publié le 06 mai 2025 à 22h44 - Mis à jour le 06 mai 2025 à 17h58
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La genèse

MinMaxMedical a été fondée en 2008 par Stéphane Lavallée, multientrepreneur grenoblois spécialisé en chirurgie robotique. En 2009, il a notamment fondé la société Orthotaxy, qui a élaboré un robot chirurgical assistant le chirurgien dans la pose de prothèses du genou, et BlueOrtho, qui a développé des systèmes de chirurgie assistée par ordinateur pour l’orthopédie. Ces entreprises ont respectivement été acquises par DePuy Synthes, la filiale dédiée à l’orthopédie de Johnson & Johnson, et Exactech. À ses débuts MinMaxMedical était spécialisée dans le développement de briques logicielles, notamment pour améliorer la planification préopératoire. En parallèle, la société réalisait en tant que bureau d’études des preuves de concept sur diverses technologies robotiques. 

La technologie

L’année 2024 marque un changement de stratégie, MinMaxMedical décide mettre à profit les technologies développées dans son centre de R&D afin de devenir un fabricant de robots chirurgicaux et de systèmes de navigation. L’entreprise a mis au point un bras robotisé, intégrant 1500 composants et doté de 10 axes, manipulable par le chirurgien. Ce modèle universel peut être personnalisé par les fabricants de dispositifs médicaux en fonction de l’application qu’ils souhaitent développer. MinMaxMedical a également développé une station de navigation et un système d’aide à la navigation pouvant être couplé avec le robot, “une sorte de GPS”, indique Thomas Lonjaret, directeur général de la société. Il fonctionne avec des capteurs stériles à usage unique basés sur une technologie non optique. Ces capteurs sont destinés à être positionnés sur les instruments utilisés lors de l’intervention ou sur l’ossature du patient permettant d’obtenir en temps réel une précision submillimétrique lors de la pose de prothèses. 

Thomas Lonjaret, directeur général de MinMaxMedical

“Nous travaillons également sur des briques logicielles permettant d’améliorer les jumeaux numériques”, précise Thomas Lonjaret. L’entreprise, qui dispose aujourd’hui de 46 brevets pour protéger ses innovations, a un objectif de dix dépôts de brevets par an. “La société compte aujourd’hui 53 salariés, dont plus de 40 ingénieurs et docteurs en sciences. Nous avons une business unit uniquement consacrée à la R&D, qui ne travaille pas sur les produits. Nous développons des technologies de pointe : de l’intelligence artificielle médicale ainsi que des technologies de traitement d’image aussi performantes que de l’IA”, détaille le directeur général. Historiquement, l’entreprise a débuté sur l’orthopédie mais “nous explorons le dentaire, les tissus mous, l’ORL. Notre technologie ouvre énormément de possibilités pour tous les gestes chirurgicaux impliquant un outil ou un implant et demandant une précision inatteignable par l’humain seul”, souligne Thomas Lonjaret.

Un incubateur de start-up

“MinMaxMedical se place comme un fournisseur de technologies et un incubateur technologique de start-up. Nos clients sont les start-up fabricantes de dispositif médical que nous cocréons et accompagnons. Elles viennent piocher la technologie dont elles ont besoin (robot, système de navigation, planification) et ajoutent leur surcouche applicative afin d’obtenir un marquage dédié. Un seul robot peut permettre de développer une application pour une chirurgie du rachis, du genou ou encore de la hanche… L’entreprise obtient une exclusivité durant une durée déterminée pour son application, mais nous bénéficions de notre côté d’un effet volume très important”, explique Thomas Lonjaret.

Les revenus de l’entreprise sont générés par la vente de composants et les frais d’accompagnement facturés aux start-up mais aussi par les exit des entreprises dans lesquelles elle a investi. MinMaxMedical est aujourd’hui actionnaire de toutes les start-up utilisant ses produits misant sur le fait que ces dernières seront rachetées par un grand groupe. Un pari qui a fait ses preuves par le passé, MinMaxMedical était au capital de BlueOrtho, Orthotaxy mais aussi d’Imactis, acquise par GE HealthCare. “Les sommes obtenues ont été intégralement réinvesties dans l’entreprise”, indique Thomas Lonjaret. MinMaxMedical compte aujourd’hui près d’une dizaine de start-up dans sa galaxie : SpinEM Robotics, Scap Hologram, Zentat Robotics, Luke Robotics, Kyniska Robotics, Extremis Robotics, Matria, MAIA et eCential Robotics. SpinEM Robotics a obtenu en avril 2024 un financement de 10 M€ de Spineart, une entreprise mondiale spécialisée dans la chirurgie de la colonne vertébrale. L’ambition de MinMaxMedical est de créer 100 start-up d’ici 2035. 

Le financement

MinMaxMedical n’a jamais réalisé de levées de fonds, l’entreprise a uniquement recours à du financement non dilutif. “Stéphane Lavallée est le président et l’actionnaire unique de MinMaxMedical, il a créé la fondation Istelar, qui permet de reverser l’intégralité de nos bénéfices dans MinMaxMedical afin de créer encore plus d’innovations”, révèle Thomas Lonjaret. L’entreprise a engagé des discussions afin d’obtenir, avant l’été, un nouveau financement non dilutif. 

MinMaxMedical a également obtenu des subventions et des aides publiques, notamment dans le cadre de France 2030. “Nous avons été lauréat d’un projet I-Demo (2021-2024), nous avons obtenu 1,4 M€ d’aides sur un projet de 3 M€. Cela nous a permis de finaliser le développement et l’industrialisation de nos produits (robot et système de navigation). Ce projet, qui s’est clôturé cet été, a permis d’initier la création de notre usine”, annonce le directeur général.  

Une première usine en France

MinMaxMedical a inauguré son premier site de production, certifié ISO 13485, le 4 avril 2025. Situé à Apprieu, le site de 2100 mètres carrés représente un investissement en fonds propres de 15 M€ sur quatre ans. L’entreprise a obtenu 430 k€ d’aides dans le cadre du Pack Relocalisation pour financer son investissement en machine de 4,5 M€. Les premières préséries seront produites à l’été 2025, la production débutera en 2026. Dès 2028, MinMaxMedical prévoit de produire annuellement des dizaines de robots, plusieurs centaines de systèmes de navigation et plus de 2000 capteurs.

La stratégie de développement

En 2024, MinMaxMedical réalisait 3 M€ de chiffre d’affaires, l’entreprise table sur 12,5 M€ en 2025 (8 M€ sont déjà signés). En 2027, l’entreprise vise un chiffre d’affaires de 30 M€, notamment grâce aux exits des start-up. La société souhaite également recruter entre 30 et 45 personnes d’ici 2027. “ L’idée est que nous devenions un champion mondial. Si les États-Unis restent le marché principal, aujourd’hui marqué par l’incertitude, les marchés asiatiques arrivent très fortement. L’accès au marché chinois est compliqué, mais les marchés japonais, indien, et australien sont très intéressants”, souligne Thomas Lonjaret. Pour assurer ses ambitions, l’entreprise envisage déjà la création d’une seconde usine. “Nous sommes en train de poser des options sur des réserves foncières dans les environs [d’Apprieu]”, révèle le directeur général de MinMaxMedical.

Les chiffres clés

  • Fondée en 2008
  • 53 salariés 
  • 30 à 45 recrutements d’ici 2027
  • Un investissement global de 15 M€ pour l’usine d’Apprieu
  • 3 M€ de CA en 2024 et une prévision de 12,5 M€ de CA en 2025
  • 46 brevets
  • 100 robots produits en 2028
Coralie Baumard
  • Appel à projets
  • chirurgie
  • Incubateurs
  • Robotique
  • start-up

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