Accueil > Parcours de soins > Synapse Medicine lance son assistant d’IA médical, MedGPT Synapse Medicine lance son assistant d’IA médical, MedGPT Cet assistant est configuré pour traiter uniquement les questions médicales. MedGPT a été pensé comme une alternative française aux outils d’IA américains, dont les usages sont déjà largement détournés dans la pratique médicale. L’outil peut ainsi fournir une aide au diagnostic, des recommandations thérapeutiques et des préconisations d’examens complémentaires. Par Clarisse Treilles. Publié le 16 septembre 2025 à 17h25 - Mis à jour le 16 septembre 2025 à 17h25 Ressources Synapse Medicine a annoncé le 16 septembre le lancement de la version bêta de son assistant d’IA, MedGPT, destiné à fournir un outil d’aide à la décision pour les professionnels de santé, médecins généralistes, spécialistes, libéraux et pharmaciens. Cela fait maintenant plus d’un an que l’entreprise spécialisée dans l’aide à la prescription prépare cet assistant conversationnel, sur le terrain de ChatGPT. “Il est déjà amplement documenté que l’utilisation d’outils généralistes, comme ChatGPT, pour des questions médicales est dangereuse”, souligne Clément Goehrs, CEO de Synapse Medicine, à mind Health. “Ces outils ont des conséquences considérables dès lors qu’ils sont largement adoptés par les professionnels de la santé. Il serait donc très dangereux que des algorithmes américains dictent la manière de traiter les patients en France. C’est ce qui nous a poussés à agir, car il y a une prise de conscience générale de l’importance cruciale de cette question.” Cet assistant est spécifiquement configuré pour traiter uniquement les questions médicales. Si une question sort de ce cadre, l’assistant répondra qu’il est limité aux sujets médicaux et ne pourra pas fournir de réponse. L’outil d’IA n’est pas exemple pas configuré pour fournir un accompagnement psychologique, mais peut répondre à des questions médicales précises, telles que “l’établissement d’un diagnostic psychiatrique basé sur des symptômes spécifiques, ou la prescription de médicaments et d’examens complémentaires pour un patient atteint d’une maladie psychiatrique”, assure Clément Goehrs. Des sources validées et ultraspécialisées MedGPT a été conçu selon des règles strictes. “À la base, nous utilisons un grand modèle linguistique (LLM) que nous avons entraîné sur des données spécifiques. Nous y avons ajouté des modules de vérification et de sécurité pour le restreindre et le rendre plus sûr. Notre équipe médicale, composée de médecins et de pharmaciens, effectue un travail documentaire et d’auteur rigoureux. Pour le lancement initial, nous avons sélectionné plusieurs dizaines de sources médicales fiables, validées par les autorités compétentes en France et en Europe. Le grand modèle linguistique est contraint de ne répondre qu’à partir de ces sources validées” explique Clément Goehrs. Jusqu’ici, Synapse Medicine collabore avec Mistral AI pour ses suites copilotes incluant des outils d’assistance pour synthétiser les consultations. Avec MedGPT, l’entreprise aspire à être “technologiquement indépendante” vis-à-vis de tiers, précise Clément Goehrs à mind Health. MedGPT repose sur des modèles de langage libres et des briques logicielles certifiées CE Classe IIb. Les données sont hébergées en France et les sources médicales proviennent d’organismes français et européens (HAS, EMA, bas Thériaque). Synapse Medicine a testé la robustesse du modèle en lui faisant passer les examens de fin de deuxième cycle de médecine. MedGPT affiche un score de 7 points supérieur à celui de ChatGPT (version 5) aux Épreuves Classantes Nationales (ECN) de médecine de 2023. “À chaque amélioration du modèle, nous le soumettrons à ce type d’examen. Cela nous permettra de garantir que les performances ne se dégradent pas et qu’il réagit correctement. Cette approche s’appuie sur les méthodologies de garantie humaine”, souligne Clément Goehrs. Demain, une IA ambiante intégrée ? MedGPT a été conçu comme un outil en stand alone, qui est accessible depuis son propre site internet, offrant un accès facile à un nombre limité de questions par utilisateur. “ Il n’est pas directement intégré à nos outils de prescription car ces derniers dépendent de logiciels tiers et de leurs éditeurs, sur lesquels nous n’avons pas de contrôle” déclare Clément Goers. Son concurrent américain, OpenEvidence, “a déjà conquis 50% des médecins américains avec un concept très similaire” explique Clément Goehrs. “OpenEvidence a récemment intégré une IA ambiante qui permet de suivre la consultation, évitant ainsi au programme de santé de poser des questions redondantes, car le contexte est déjà établi. Nous envisageons d’implémenter cette fonctionnalité dans un second temps” , précise-t-il. À terme, MedGPT sera également accessible via une application mobile et l’authentification y sera nécessaire. “Notre objectif est de maintenir une version gratuite du produit aussi longtemps que possible, et potentiellement de manière permanente. Contrairement au modèle économique traditionnel, nous envisageons des options de monétisation alternatives, incluant des versions premium payantes” ajoute Clément Goehrs. Clarisse Treilles ia générativeLLMOutils numériquesstart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind