Guillaume Facchi (France Biovalley) : “Avec Medteq, nous avons reçu 16 projets, portés à parts égales par des acteurs français et québécois”

Comment France Biovalley intègre-t-il le numérique ?

Le numérique intervient dans tous les domaines. Les interactions sont de plus en plus grandes entre le citoyen et le monde économique. Des entreprises pharmaceutiques développent aujourd’hui des solutions de e-santé pour amener des solutions pour les patients. La télémédecine ou la télésurveillance visent comme utilisateur final, le patient, l’aidant… Le pôle était très orienté sur des projets B2B. Nous changeons d’approche et discutons avec de nouveaux acteurs. Nous travaillons de plus en plus avec les ARS, les départements, les associations de patients.

Vous avez clôturé fin septembre l’appel à manifestations d’intérêt lancé avec votre partenaire québécois Medteq. Quels sont les premiers enseignements ?

Nous avons lancé cet AMI sur des thématiques communes entre Medteq et France BioValley. Nous avons reçu 16 projets, portés à parts égales par des acteurs français et québécois. Nous sommes en train de regarder ceux qui sont éligibles et identifier des partenaires pour finaliser les consortia. Beaucoup de ces projets concernent l’intelligence artificielle. Nous avons également quelques projets sur la réalité virtuelle et la robotique. Ces projets peuvent être financés de différentes manières mais il faut qu’ils soient portés par des entreprises déjà créées et qui disposent de fonds propres nécessaires pour tenir la durée variable du projet. Elle peut aller jusqu’à 5 ans, mais nous serons sur des durées de 12 à 24 mois. Nous voulons accompagner ces projets pour les amener le plus proche possible du marché.

France BioValley participe par ailleurs à un des 24 territoires d’innovation – grande ambition. Quels sont les enjeux ?

Nous avons participé au dossier de Strasbourg dans le cadre de cet appel à manifestations d’intérêt. Il s’agit du seul projet qui concerne la santé. Il repose sur un socle numérique. Nous pensons que l’apport des nouvelles technologies, d’une nouvelle génération de capteurs, etc. vont permettre d’apporter des réponses concrètes à la désertification, au suivi automatisé de patients. Le projet est porté par l’Eurométropole de Strasbourg et regroupe notamment des collectivités territoriales, l’IHU de Strasbourg, l’université, Grand Innov, l’ARS, notre pôle de compétitivité et Docapost. Nous discutons aujourd’hui pour intégrer d’autres industriels. Il s’agit d’un projet de 10 ans avec une enveloppe de 450 millions d’euros pour une dizaine de projets.