Accueil > Industrie > Alan se lancera en Belgique et en Espagne en 2020 Alan se lancera en Belgique et en Espagne en 2020 L’assurance complémentaire santé vient de se lancer sur de nouveaux segments en France et prépare son déploiement européen pour 2020. L’année 2019 sera également marquée par l’internalisation de la gestion des sinistres, un chantier qui coûtera 2 millions d’euros à alan. Par Aude Fredouelle. Publié le 27 août 2019 à 12h17 - Mis à jour le 08 janvier 2021 à 17h56 Ressources Rentrée chargée pour alan. L’assurance complémentaire santé qui a récemment refondu son identité, son logo, son site web et son application annonce ce 27 août le lancement de quatre nouveaux produits dans l’Hexagone. Le premier vise l’hôtellerie et la restauration – secteur qui compte 1 million d’employés en France. “Nous avons imaginé un produit 100 % mobile, y compris pour la souscription de l’entreprise et l’adhésion des utilisateurs, car il n’y a souvent pas d’ordinateur fixe dans les locaux”, explique Jean-Charles Samuelian, cofondateur et CEO. Deux couvertures dédiées ont été créées : Cerises, offre basique à 30 euros par mois ; et Pomme, à 50 euros par mois, avec de bonnes garanties destinées à lutter contre le turnover. Plusieurs chaînes d’hôtels et de restaurants ont déjà signé, assure le CEO. Le deuxième produit vise les particuliers (jusque-là, seuls les indépendants pouvaient souscrire individuellement à alan, pas les salariés). Le troisième est dédié à la fonction publique – alan s’occupe dans ce cas de la résiliation et la portabilité des contrats. Le dernier, enfin, est ouvert aux retraités. “Nous avons réalisé une étude de marché et nous pensons qu’il y a un énorme potentiel sur ce segment en France”, note le CEO. alan reprend la main sur le back office Autre nouveauté : alan s’est engagé dans un chantier d’internalisation de la gestion des process de back office, qui étaient depuis son lancement sous-traités à des acteurs spécialisés (délégations de gestion) pour des raisons de time-to-market. “Depuis le départ, nous souhaitions à terme internaliser ces process et maîtriser complètement chaque étape de la gestion d’un contrat d’assurance”, indique Bertrand Robert, responsable des opérations en assurance. Objectif : améliorer l’expérience utilisateur, reprendre la main sur les choix technologiques et l’automatisation de certains process, repenser des briques de services dépendantes d’acteurs externes (comme la sécurité sociale ou les réseaux de tiers payant) et enfin gagner en agilité et lancer des offres plus rapidement. Le développement de ce système de gestion de remboursement coûtera à alan 2 millions d’euros, investis entre mai et décembre 2019, et 30 % des ressources projets IT sont actuellement dédiées à cette initiative. À terme, une équipe affectée à la gestion des sinistres santé sera créée au sein de l’entreprise. La facturation et le recouvrement ont déjà été internalisés depuis septembre 2018 et la gestion des sinistres est actuellement en bêta test. Le déploiement sera généralisé début 2020. Objectif : un temps de remboursement divisé par dix et la validation de devis en quasi-instantané. 3 à 5 millions d’euros investis sur chaque nouveau marché Si alan reste concentré sur sa croissance française en 2019, la start-up a fixé la date de son déploiement européen. “Nous souhaitons devenir une plateforme européenne puis internationale de santé et nous allons donc amorcer notre déploiement même si le potentiel de croissance reste énorme en France, pour ne pas rater le coche”, indique Jean-Charles Samuelian. Une étude de marché a conduit alan à prévoir deux premiers lancements en Espagne et en Belgique en 2020, des marchés dynamiques “sans concurrence directe” où la start-up va passeporter son agrément d’assureur. “Nous allons créer des équipes locales fortes et ouvrir de nouveaux bureaux car chaque marché a ses spécificités”, décrit le CEO. Des directeurs généraux sont en cours de recrutement dans les deux pays et 3 à 5 millions seront investis sur chaque nouveau marché. 2 850 entreprises couvertes et 37 000 assurés Entre août 2018 et août 2019, alan est passé de 34 à 126 salariés. La start-up revendique désormais 2 850 entreprises couvertes (en hausse de 135 % sur un an), 37 000 personnes protégées (+246 %) et 28 millions d’euros de chiffre d’affaires annualisé (+236 %) – soit les primes collectées en août et rapportées sur douze mois. “Nous sommes rentable en termes de marge brute”, rappelle le CEO. alan revendique un ratio de sinistralité de 90 %. D’ici douze mois, la société vise 250 salariés et 100 000 assurés. alan, qui avait levé 40 millions d’euros en début d’année et 75 millions d’euros depuis sa création, dispose encore de 55 millions d’euros de trésorerie, assure le CEO. “De quoi nous permettre de nous lancer à l’international, mais si nous avons besoin de plus de financements pour accélérer, nous savons que nous pourrons trouver du soutien.” Ce contenu a été réalisé par la rédaction de mind Fintech, service d’information professionnelle consacré à la transformation numérique des services financiers. Aude Fredouelle Assurancestart-upStratégie Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Alan lève 23 millions d'euros pour accélérer sa croissance Alan a développé une carte interactive pour estimer ses frais de santé Alan surperforme ses concurrents en termes de sécurité Web et de qualité de son appli mobile Alan revendique 25 000 assurés et 2 000 sociétés clientes Alan lève 40 millions d’euros auprès d’Index Ventures et DST Global Que contiennent les applications mobiles des sociétés d’assurance et mutuelles santé ?