Accueil > Industrie > COVID-19 : Epilogue analyse les tendances des derniers mois sur Twitter COVID-19 : Epilogue analyse les tendances des derniers mois sur Twitter Alors que la France est sortie de l’état d’urgence sanitaire pour entrer dans un régime transitoire depuis le 11 juillet, les discussions autour de la pandémie de COVID-19 se sont poursuivies sur Twitter. Avec sa plateforme Epilogue, Kap Code analyse les tendances sur les liens partagés, les thèmes et les symptômes au mois de juin et au cours de la période débutée en mars. Par Aurélie Dureuil. Publié le 21 juillet 2020 à 12h04 - Mis à jour le 27 novembre 2020 à 12h38 Ressources Après un pic enregistré en mars, le nombre de tweets autour de la pandémie de COVID-19 a diminué progressivement jusqu’en juin, passant de 933 481 au début de l’état d’urgence sanitaire à 484 233 le mois dernier. C’est ce qui ressort de la veille mise en place par Kap Code via la plateforme Epilogue lancée en mars 2020 en partenariat avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Cap Digital, Datacraft et le cabinet Pons & Carrère. Et, comme en mars, avril et mai 2020, la société détaille pour mind Health les chiffres du mois qui vient de s’achever à travers la typologie des liens partagés, les thématiques de discussions ainsi que les concepts médicaux et symptômes identifiés. Comme chaque mois, l’analyse a porté sur les URL partagés dans les tweets. Depuis le mois de mai, la presse quotidienne nationale est en tête avec près d’un quart des contenus partagés venant de cette source (contre 23,92 % en mai, 15,78 % en avril et 11,31 % en mars). “Cette tendance à partager du contenu provenant de médias d’information continue se stabilise, au détriment des réseaux sociaux et des sites hébergeurs de vidéos”, observe Pierre Foulquié, responsable de la plateforme et responsable data science de Kap Code. De mars à juin, on constate ainsi une inversion du poids des URL partagées des hébergeurs de vidéos et de la presse quotidienne nationale entre mars et juin 2020. Ainsi, en mars, les contenus Youtube représentaient 14,6 % des liens partagés. “Les vidéos postées portent sur la gestion de la crise, visent à informer ou sont humoristiques”, détaillait alors Pierre Foulquié. Au mois de juin, il note que “les liens les plus partagés sont presque tous sur le sujet de l’application StopCovid. Les contenus portent sur l’utilité de l’application, ses propriétés, son niveau d’utilisation, entre autres. Plusieurs liens proviennent de sites de fact-checking, qui combattent les fakes news. Twitter permet en effet également de diffuser des informations non vérifiées qu’il est important de combattre”. Tandis que sur Youtube la vidéo la plus partagée porte le titre “Les masques et les “gestes barrières” sont inutiles”. Cinq hashtags sont, eux, restés très présents sur Twitter tout au long de la période : confinement, COVID19, coronavirus, COVID et COVID+. Les thématiques de discussions Les thématiques de discussions ont elles aussi évolué au cours de la crise sanitaire. “Leur détection se fait grâce à un modèle appliqué sur la totalité des tweets. Ces thèmes, qui s’apparentent à des champs lexicaux, sont des listes de mots apparaissant fréquemment ensemble dans les messages. Il est alors possible de regrouper les tweets par thèmes communs”, rappelle Pierre Foulquié. Au mois de juin, il constate l’accélération du déconfinement et qu’ “une vie proche de l’avant crise sanitaire commence à s’installer. Ce thème représente près de 19 % des tweets”. Il est complété par un thème “regroupant des tweets dont les auteurs déplorent un trop grand relâchement vis-à-vis des gestes barrières (10,12 %). La Fête de la Musique en a été un exemple : beaucoup de Français ont vu cet évènement comme un moment pour relâcher la pression et certains le voient d’un mauvais œil”, note Pierre Foulquié. Depuis mai, le thème le plus important reste néanmoins lié aux geste barrière du port du masque. En juin, les tweets décrivent son port au quotidien : “le réflexe de l’emmener quand on sort de chez soi, de le porter dans les magasins, dans les rassemblements extérieurs, les difficultés supposées à respirer quand on le porte… La question de rendre son port obligatoire fait l’objet d’un thème (4,31 %)”, détaille le responsable de la plateforme. L’analyse pointe l’apparition d’un thème décrivant les mesures prises pour la relance du tourisme, tandis que certaines thématiques ont disparu comme celles liées aux difficultés du confinement, sans surprise prépondérantes pendant les mois de mars et avril. “L’analyse des thèmes des tweets échangés ces quatre derniers mois montre d’abord que Twitter a trois grandes fins : décrire son quotidien, donner son opinion et partager l’actualité”, conclut Pierre Foulquié. Les concepts médicaux et symptômes Dans son analyse, Epilogue s’intéresse également aux concepts médicaux et symptômes partagés dans les tweets. Les concepts médicaux désignent le vocabulaire médical identifié dans les tweets liés au coronavirus, groupés par terminologie médicale. Après un premier plateau autour de 14 % des tweets mentionnant un concept médical en mars et avril, la proportion s’établit autour de 10 % pour les deux mois suivants (10,22 % en mai et 10,07 % en juin). “D’une façon générale, les concepts identifiés montrent que les contenus médicaux relatifs à la COVID-19 sont beaucoup moins présents ce mois-ci. Les proportions affichées sont moitié moins importantes d’abord, ce qui implique que l’on observe plus de concepts différents. On observe des concepts inédits relatifs à la pollution et à la culture, ce qui montre que les sujets de discussions sont moins ciblés sur le virus et l’épidémie eux-mêmes”, observe Pierre Foulquié. Et les tweets contenant des symptômes ne représentent plus que 0,03 % de la totalité des tweets. Sur les quatre mois écoulés, le responsable de la plateforme constate : “peu de symptômes ont été partagés sur Twitter pendant cette crise sanitaire. Des concepts relatifs à la propagation de l’épidémie étaient néanmoins très présents (mort, réanimation, immunisation). Le dénominateur commun de nombreux concepts identifiés a été l’impact psychologique de la période : elle a créé de l’anxiété et de la fatigue d’abord, mais semble également avoir accentué des comportements d’addiction”. MÉTHODOLOGIE DE KAP CODE Grâce à des méthodes de traitement automatique du langage naturel (TAL), la société Kap Code (Kappa Santé) analyse chaque mois 5 millions de messages publiés par les patients sur une soixantaine de sources en anglais et en français : forums spécialisés comme Doctissimo, Twitter, commentaires YouTube, etc. L’équipe, d’une vingtaine de personnes, intervient pour des projets pour les industriels de la santé, les institutions et les associations de patients. Aurélie Dureuil COVID-19EtudeLaboratoiresRéseaux sociaux Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind